« Fin d’année » rime souvent avec bilan. Sans disserter sur l’année clairement pas incroyable qui vient de s’écouler (mais qu’on aborde quand même ici avec quelques artistes du coin), on a souhaité à travers cette rétrospective mettre en avant des disques, albums ou EPs d’artistes de Bordeaux qu’on a apprécié écouter et découvrir en 2020. L’occasion aussi d’établir un modeste panorama de l’état de la foisonnante création musicale locale. Sans chapelle ni ornière, on s’est ainsi penché sur une cinquantaine de sorties, tous styles confondus. Du rap au rock indé, de la techno au reggaeton, de l’acid au blues-rock en passant par le garage, la trap, le drill ou la new wave ; voici cinquante productions apparues dans notre radar cette année. Une liste construite sans classements ni hiérarchies mais par ordre alphabétique.
Textes : Orlane Dos Santos, Marjolaine Bérisset, Clément Bouillé & Laurent Bigarella
Visuel : Alice Belair
Alba Lua — Keter
Dans Keter, Alba Lua (qui tire son nom de « l’aube » et « la lune ») donne une nouvelle teinte à ses morceaux, plus exotiques, dansants. Véritable invitation à découvrir une facette inexplorée de leur univers musical, cette sortie est toujours ponctuée par une voix douce comptant ses histoires. Très enjoué et frais, Keter s’avère être un véritable rayon de soleil dans cette année parsemée d’obscurité.
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BB Connexion (various), Bordeaux-Brisbane
Aller-retour Bordeaux-Brisbane pour le label Tustance, qui a signé cette année une bien jolie compilation qui fait la part belle à la scène de Bordeaux et à celle de Brisbane, en Australie. 21 morceaux, 11 artistes d’ici, 10 de là-bas : un échange artistique fructueux qui navigue entre différentes esthétiques électroniques. Entre break, acid, techno, trance, rave ou downtempo, BB Connexion dresse un panorama assez complet (même si forcément non-exhaustif) des courants électroniques qui traversent les deux scènes représentées.
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Blackbird Hill — Razzle Dazzle
Ce premier album pour la nouvelle formule de Blackbird Hill est une grande claque blues-rock imprégnée de riffs prenants. Tout au long de l’écoute, les guitares jouent sur le contraste entre dynamisme et calme, tout en nous emmenant dans une balade où les éléments naturels sont centraux. Le super artwork qui accompagne l’opus illustre bien la fusion entre les artistes et une nature à l’état brut. Razzle Dazzle, est un album incontournable, qui a incontestablement marqué cette année 2020.
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Brune — Youthfull Troubles
Quarante-septième sortie du label bordelais Demain Kollectif, Youthfull Troubles est composé de trois morceaux à la recette efficace entre un kick imparable et quelques incantations bien placées. Le producteur bordelais Brune signe ici son premier EP avec brio, une techno teintée d’émotion qui n’oublie pas pour autant de taper quand il faut. À noter, un petit bonus avec un morceau signé également sur le label Tustance (qui confirme ici, s’il le fallait encore, sa productivité sur l’année écoulée).
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Carbon Killer — VR SUN
C’est un album enduit d’une bonne dose d’esthétiques variées que nous livre Carbon Killer en cette fin d’année 2020. Entre vaporwave, dreamwave, modern metal et electro-rock, le groupe de synthwave s’éparpille avec succès pour s’aventurer au-delà de ses zones de confort. Une véritable expédition menée avec un large panel de guests. Julie Trouvé, chanteuse des groupes Kokopeli et PØLAR MOON, pose notamment sa voix sur le tantinet mélancolique mais très explosif « Neon Sign ». Sur fond de mélodies hypnotisantes, l’album VR SUN voyage entre les décennies pour s’approprier les meilleures périodes de l’électro.
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Chief Saï — What you cookin’, avec Joey Larsé, Plae Casi, et Kayo The Chillin’ Champ
Le 11 novembre 2020, le beatmaker Chief Saï décide de sortir son premier EP, What you cookin’. Et quoi de mieux que d’inviter les mecs que l’on côtoie tous les jours pour venir rapper sur ses instrus ? Ainsi, Joey Larsé, Plae Casi et Kayo The Chillin’ Champ ont décidé de répondre présents, avec un morceau solo chacun, et un morceau commun réunissant les 3 rappeurs. Sur des instrus west side modernes (et de très bonne facture), chacun amène son univers : la ride en vélo pour Plae Casi, le charbon pour Kayo, et le hustle pour Joey. Résultat ? Un EP 5 titres sur lequel il n’y a rien à jeter, qui se déguste comme un petit bonbon, et qui a un goût de trop peu. Du très bon travail de la part d’une équipe qui constitue presque une scène à part entière à Bordeaux, et dont on attend avec impatience la suite des aventures.
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Colt — Take A Breath
Celles et ceux qui suivent les activités du Type auront déjà entendu parler de ce nom ; Colt. D’abord parce que le quatuor est actif depuis un certain nombre d’années, que nous avions repéré leur EP sorti cette année, et surtout car ils étaient venu mettre le bazar lors de nos 7 ans à PIP à l’été 2018. Cette année, ils ont donc sorti le très réussi et énergique Take A Breath, bourré de riffs furieux, de bails psyché, de rythmes névrotiques et de tons caverneux. Bref ; un cocktail qui fonctionne, des morceaux bien ficelés : à quand l’album, messieurs ?
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Daisy Mortem — Faits Divers
En tout début d’année, avant même qu’on s’imagine ce qui allait nous tomber dessus, Daisy Mortem a sorti un album sur un label berlinois, Napp Records. Avec ses sonorités bien perchées entre rave et goth, Faits Divers fascine et séduit par sa capacité à proposer un mélange assez rare. Au point que le morceau éponyme s’est par la suite retrouvée sur une compilation en juin 2020 de We Are Vicious, en collaboration avec La Souterraine ; Hybridation vol.1 qui entendait « proposer une photographie, à un instant T, des diverses alchimies esthétiques en cours dans l’underground non-anglophone ».
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Dätcha Mandala – Hara
Initialement prévu pour avril, la sortie d’Hara fut décalée à juin. Malgré le retard, l’effet, lui, reste inchangé ; une vraie bombe. Le trio confirme son ascension et sa maîtrise des riffs ultra puissants, la richesse de ses diverses inspirations (sonorités psychédéliques orientales, rock-stoner, folk, seventies…) et son goût pour l’esthétisme (très belle pochette). Si les concerts reprennent en 2021, on sait sur qui parier.
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Djedjotronic – Boish
Sorti sur le prestigieux label allemand Boysnoize Records qui l’accompagne depuis un petit bout de temps, Boish va droit au but à coup de bangers, et de pures balles prêts à pilloner n’importe quel dancefloor. Sur cet EP, « Djedjo » confirme encore une fois ses talents de producteurs, de rat de studio comme il nous l’expliquait l’année dernière. Entre techno et electro froide, les trois morceaux qui composent Boish sont imprégnés d’une ambiance assez sombre, à la limite de la dystopie. Parfait pour accompagner l’année.
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Easy Deviance — Bird Nest
Assez peu représentée à Bordeaux, la scène nu-jazz a trouvé dans Easy Deviance un bien bel ambassadeur. Membre du collectif Multiverse, l’artiste a sorti sur le premier semestre 2020 Bird Nest, joli EP de six morceaux explorant une atmosphère faite de hip hop, de jazz abstrait et de trip hop planante. Un terrain de jeu fascinant pour tout imaginaire en quête de voyage musical qui sort des sentiers battus.
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Exo$layer — EXOIZEN
Grosse grosse sortie 2020 et gros espoir pour la scène rap locale : Exo$layer. Évoluant dans la galaxie z0ne, le rappeur d’à peine 20 ans incarne bien cette génération hyper connectée qui fait tout par elle-même, maniant parfaitement micro, carte-son, et instrus concoctées par son beatmaker Raiden. Dans EXOIZEN (qui éclate pas mal de score sur les plateformes d’écoute), l’artiste s’amuse avec brio avec des prods minimalistes, aux rythmiques drill et trap, lui qui nous expliquait pouvoir « poser un flow trap sur une instru drill, un flow drill sur une instru trap » et affirmait ne pas aimer « qu’on mette les gens dans des cases ». L’une des figures les plus prometteuses de la nouvelle scène rap bordelaise ; on vous aura prévenu.
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Flanagan — The Bastard
The Bastard est sorti juste au début du premier confinement et son auteur affiche d’emblée la couleur en qualifiant son album comme « éclectique, vagabond, bâtard ». Mais pas fainéant ; Flanagan affirmant avoir bossé dessus durant plusieurs mois de labeurs, le tout réalisé de façon complètement indépendante. Et avec pour résultat une forme d’authenticité très appréciable, autant dans la démarche que sur le plan musical.
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Flippin’ Freaks Vol.4
En plus de toutes leurs belles sorties cette année (celle des Lyonnais de Johnnie Carwash, Kill Arthur, Pretty Inside ou encore Molly d’Opinion dont on parle plus-bas), le collectif Flippin’ Freaks a décidé de publier une compilation faite d’inédits, singles, face B… 14 morceaux au total et une belle ribambelle de signatures (dont pas mal de locaux) comme Opinion, TH da Freak, Johnnie Carwash, Pretty Inside, CouRtney & the Wolves, Teeth, Twingo Reverse, Cresus B, SIZ, Kill Arthur, Cosmopaark, PIKTO, Mabon et Social Boukkake. Pour compléter ce tableau réjouissant, le crew a fait le choix de reverser les bénéfices des ventes au profit de l’association bordelaise Le Refuge.
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Fugitiv’ Records Volume 01
Nouveau projet en 2020 pour le crew Fugitiv’ : un label. Et une première compilation apparue sur Bandcamp, sobrement et modestement intitulée Volume 01. Parmi les signatures, on retrouve des résidents du crew : H.Mess, Porteix, Racine Carré et Mechanic Enigma. Globalement, des BPM plutôt rapides (même si le quatrième morceau est tendance downtempo), des teintes d’EBM et de techno, des relents acid et de distorsions : une machine parfaitement huilée et orchestrée qui laisse présager de belles choses pour le Volume 02.
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Hirschmann — Aux destins isolés
Boss du média-collectif bordelais Eclipse, Hirschmann a sorti pendant le premier confinement le poétique Aux destins isolés. Au total, trois morceaux composés à la campagne à la tombée de la nuit qui oscillent entre acid, downtempo et sonorités leftfield, impeccable produits. À noter également la présence de l’artiste grec Anatolian Weapons, qui signe un beau remix de « Le hasard de la danse ». Construit autour du piano et de diverses expérimentations, l’EP est une belle réussite et un beau lancement pour le producteur qu’on attend en 2021 avec impatience.
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Hollow Mountains — Head Under the Water
Difficilement classable dans une case ou une esthétique particulière, le projet d’Hollow Mountains ne se laisse pas enfermer quelque part. Une force pour son auteur solo qui, avec les quatre titres d’Head Under the Water, déploie tout un univers riche, entre sonorités dream et électroniques, inspirations pop et lo-fi. Une découverte qu’on aura hâte de découvrir en live courant 2021 !
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I Am Stramgram — When The Noise Becomes Too Loud
Avec quelques EP et déjà deux albums à son actif, Vincent Jouffroy n’est plus vraiment un newcomer de la scène artistique locale. Ayant été écrits sur deux ans mais enregistrés d’une traite, les morceaux qui composent When The Noise Becomes Too Loud sont une belle somme mélancolique, entre « folk qui chiale très lyriques, et des morceaux électro qui sont un peu plus physiques, où tu as plus envie de bouger » comme il nous le racontait à l’occasion de la sortie de l’album paru le 9 octobre dernier. Au-delà des étiquettes, l’artiste confirme son talent de songwriter et un tournant « pop lunatique » assumé.
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IGee — Mirages
Sorti en mai sur le label Velvet Coliseum, l’EP Mirages confirme encore l’impossibilité de catégoriser IGee. Voguant systématiquement entre le bien et le mal, l’ombre et la lumière, le rappeur bouge et évolue sans cesse, tissant une toile dont on ne saurait dire jusqu’où elle s’arrêtera. Une dichotomie qui persiste à l’écoute des morceaux, dont l’équilibre vacillant fait toute la pertinence : des mélodies sensibles et touchantes fracassées par un rap à la fois brut et pur.
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Insomni Club — Études
One, two, trois quatre : direction une réalité alternative dont la proximité avec notre dimension est plus sensible qu’il n’y paraît. Insomni Club ajoute à son épopée créative un premier album intitulé Études, clairement débarqué d’un océan d’influences eighties. Pendant les six premiers titres de l’album, l’artiste dépeint des anecdotes sentimentales et romantiques dignes des plus grands slows, à l’image de « Surnoms ». C’est à partir du titre « TV » que la new wave fait son apparition, dévoilant jusqu’au bout de l’album un univers plus insouciant. En bref, une œuvre qui raconte beaucoup de choses anodines et sans prétention, agrémentées d’un filtre Instagram aussi kitsch que nostalgique.
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Jaquarius — Orange Eye LP – Part 1
Producteur particulièrement prolifique (avec plus d’une vingtaine de sorties vinyles à ce jour), Jaquarius signe fin 2020 et début 2021 deux EPs clairement taillés pour du club. Pensé « comme un manifeste sur l’année passée où il auraient dû s’exprimer avec ses lignes acides en jouant son live », le premier des deux (Orange Eye LP – Part 1) est constitué de morceaux composés pendant le premier confinement. Pour ce faire, l’artiste a collaboré avec Vikkei, Bangbass, Korros et U.R.trax. Avec pour résultat une bonne dose d’acid, de techno et de TR-808 qui rappelle les plus belles heures de la bamboche.
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Jeune Bran — Boom Trap, Vol. 2
Tout vient à point à qui sait attendre : alors qu’il rappe depuis des années, il aura fallu attendre 2018 et la sortie du premier volume de Boom Trap pour entendre le rappeur de 30 ans découper des prods. Et visiblement, depuis, il ne veut plus s’arrêter : en effet, le rappeur bordelais, sorte de cousin éloigné d’un Lacraps pour son flow un peu à l’ancienne, son sens de la formule et sa capacité à s’adapter aux sonorités actuelles, a décidé de sortir Boom Trap 2 le 4 avril 2020. Et comme son nom l’indique, on y croise des sonorités à la croisée des chemins entre boom-bap et trap, ainsi que des freestyle insta (sa marque de fabrique) comme sur le premier volume. Mais contrairement au précédent projet, on trouve également de nombreux invités, comme sur le très bon « Coupe du monde » en featuring avec ses potes Le Merlu, Rackam et Péacéo, ou comme sur l’excellent « Ces gens-là », en collaboration avec sa petite amie Izigiz, qui nous sert un refrain en langue turc, ce qui est assez rare pour être souligné. Alors qu’il vient de sortir une compilation de ses freestyles Instagram (uniquement dispo sur Youtube), et qu’on le retrouvera en featuring sur l’EP Chants de ruine de Fayçal, on peut sans doute compter sur lui pour être de nouveau productif en 2021. Avec peut-être un Boom Trap volume 3 ? Affaire à suivre.
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Jouvence — Téléphone Rose
Vous voulez de la musique originale ? Avec Jouvence, vous allez être servis : en effet, depuis ses débuts, qui remontent à il y a 5 ans maintenant, le rappeur de la Teste-de-Buch est assez inclassable. Et sur Téléphone Rose, son EP sorti le 9 mai 2020 (on l’avait rencontré à cette occasion), il ne déroge pas à la règle : alors qu’il peut kicker sur des instrus type beat Jul comme sur le très bon « Cheesecake », ou qu’il peut faire des hymnes à l’amour sur des instrus à la Manu Chao avec sa voix si unique sur l’excellent « Daenerys », le membre de L’escale Tropicale Clan est assez déroutant à la première écoute. Et pourtant, au fur et à mesure qu’on s’imprègne de son univers, on s’y attache, jusqu’à l’écouter en boucle. Le signe des grands ? En tout cas, alors que plusieurs collab’ avec son pote Jeune Bran pourraient voir le jour, un nouvel EP est sans doute en préparation pour 2021.
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Kayo, “The Chillin’ Champ” — Twenty Five
Après avoir signé des instrus notamment pour Nekfeu et L’Entourage (et avoir bossé sur tout un tas de projets bien classes), Kayo passe le cap du premier EP en août dernier avec l’excellent Twenty Five. Au-delà de la qualité des textes, du style et des prod, on note la cohérence qui entoure le projet, le soin accordé à la création de tout un univers avec des thèmes pour chaque titre. Ainsi que des featuring bien choisis, en l’occurence avec un autre local héros ; Joey Larsé, avec qui ils envoient un passe-passe à l’ancienne de haut vol, pour l’un des meilleurs morceaux du projet.
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Khali — Le tournesol
On l’avait senti venir : le rappeur de Palmer (à Cenon) Khali a marqué l’année. D’abord en signant sur le nouveau label de Myth Syzer, Try To Live. Mais aussi par son passage dans la dernière Grünt, la plateforme rap qui se trompe rarement dans son défrichage de talents émergents. Surtout, Khali termine l’année en beauté avec Le Tournesol, un EP de quatre morceaux dans lequel l’artiste déploie son style, son univers et son style si singulier. On parie fort sur lui pour 2021.
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La Prune — Pruine (Préquel)
Superactifs avec 5 projets en 3 ans depuis fin 2016 et la sortie de leur premier EP La Prune, le groupe bordelais a décidé de ralentir la cadence. Résultat, il aura fallu attendre pratiquement 1 an entre BDMS 3 sorti en mai 2019, et Pruine, sorti le 21 février 2020, pour pouvoir les entendre à nouveau célébrer la ride sur des instrus trill. Et l’attente en valait le coup : outre les délicieux flow d’Endé ou les punchlines toujours aussi incroyables de L’épicier (mention spéciale à « je fais pas de fleurs, même à Carole Bouquet »), sur Pruine, qui est sans doute leur projet le plus accessible, on trouve de très bonnes surprises, comme ce gros banger qu’est « Winona », ou encore des riff de guitare sur l’excellent « Bang », signés des mains du père de L’épicier. Le trio, qui est désormais plutôt un duo depuis que le beatmaker Krab est moins actif et qu’ils font appel à d’autres beatmaker, sera bientôt de retour avec une nouvelle fournée, Délicieux tonneliers, un EP entièrement produit par Gizzle. Et à la vue des premiers extraits, « Galère » et « Coule à flow », ça ne présage que du bon pour la suite.
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Laroze — Licence To Kill
Le producteur bordelais Laroze a récemment signé la sortie numéro 007 du label autrichien RTCT. Records. Obtention haut la main de son permis de tuer donc, avec ce Licence To Kill dans lequel l’artiste délaisse un peu ce qui a fait sa force ces dernières années (un mélange de house et de disco ultra efficace qui a su faire chavirer un sacré nombre de dancefloor) pour s’aventurer encore plus davantage dans des sonorités acid très club. Ce qui laisse présager de belles choses pour la reprise des festivités qu’on espère pour 2021, comme on en a discuté avec lui il y a peu.
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Le Merlu — Surface
Début 2019, Le Merlu (anciennement Tomy le Merluchon, du collectif Label Etoile) s’enferme en studio avec le beatmaker PCK tous les mercredis pour faire du son. 9 mois plus tard, le 10 janvier 2020, ils accouchent ensembles de l’EP Surface. 6 titres sur lesquels on retrouve la science du flow et la verve habituelle du Merlu, mais sur des sonorités et des BPM plus modernes qu’à l’époque de ses premiers EP estampillés Label Etoile. Le tout, accompagné dans l’ombre par son fidèle acolyte Le Rôdeur (à qui l’on doit notamment l’entêtant refrain de « Girasol »). Mention spéciale pour les très bons « Pégase » et « Fog », qui ont tous les deux eu le droit à un clip signés Harden. Le Merlu a par ailleurs annoncé sur ses réseaux sociaux qu’un nouvel EP était terminé… On a déjà hâte de le découvrir.
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Le Voleur — Horizon
Membre du crew Molécule, Le Voleur a signé un premier EP élégant en avril dernier, à base de techno plutôt mélodique, bien qu’efficace et punchy. L’artiste, qui se dit influencé autant par Massive Attack que par Enrico Sangiuliano, indique avoir nommé son EP pour illustrer sa volonté de « se réinventer, aller de l’avant, évoluer, s’imprégner le plus possible de tout ce qui lui arrive et le faire ressortir comme il peut, chercher l’horizon.»
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Lonely Walk — Lonely Walk
Il y a cinq ans, le groupe Lonely Walk sortait un disque sur le prestigieux label Born Bad Records. En 2020, les cinq membres reviennent avec un nouvel album qui porte leur nom, produit dans un contexte particulier, « entre l’élection de Trump et la mort du premier Gilet Jaune ». En résulte dix titres engagés et récréatifs, qui jonglent autant entre Ennio Morricone, France Boissons ou les Smiths. On vous recommande d’ailleurs l’écoute commentée de l’album par le groupe lui-même qui décortique chaque morceaux de Lonely Walk.
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Memory Scale — The Shadow and the Shape
Année chargée pour le producteur Memory Scale qui signe ces jours ci un EP (The Drift) et un album en avril dernier. The Shadow and the Shape nous plonge dans un univers electronica assez contemplatif, très beau, sur fond d’instrumentale introspective. Nous avions sorti en avant-première l’un des morceaux, « A Warm Feeling », qui illustre parfaitement cette propension au voyage au pays des songes et les influences de l’artiste, entre Tycho, BOC, Floating Points ou Lali Puna.
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Mohan — Rare
Le 1er mai 2020, Mohan dégainait son Rare EP (dont on parlait ici). Nouvelle cuvée d’une discographie qui commence à être impressionnante (c’est déjà son neuvième projet !), dans ces 6 nouveaux titres, le tigre blanc de Bordeaux condense tout ce qui fait sa marque de fabrique : des lyrics egotrip qui font souvent mouche, couplées à des flows « immenses et aériens » toujours aussi nickels, que ce soit quand il fait dans l’arrogance, ou dans des morceaux plus smooths. Et tout ça, sur des instrus aux sonorités futuristes d’inspirations Pharellienne, entièrement composées par lui-même, pour un résultat, il faut le dire, assez unique en France. Mention spéciale pour « Apothéose » et « Wassup », qui montrent bien toute l’étendue de la palette du rappeur « à la dégaine à Blade ». Alors que se profile la sortie de la Rare Tape (elle sortira le 20 décembre 2020), Mohan n’a certainement pas fini de nous abreuver de ses sons neptuniens. Et ce n’est pas nous qui allons nous en plaindre.
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Narcisse — Vue sur la mer
Particulièrement productif cette année, le label Tustance (qu’on a déjà cité plus haut) termine 2020 en beauté avec le très beau Vue sur la mer. Ôde à l’océan, aux espaces aquatiques et aux bas-fonds marins, cette sortie invoque des imaginaires mysthiques et invite aux voyages, autant introspectifs qu’à travers les mers. Véritable perle faite de douceurs, le disque s’écoute d’une traite, comme un songe idéal d’une trentaine de minute. Le pied pour oublier une année morose et penser à la suite en toute serennité.
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Neida — Orchid
Actif au sein du collectif SUPER Daronne ainsi que du groupe de bedroom rap Wonkeys, Neida a sorti cette année un EP d’une excellente facture sur le label local Le Ciel Records. Inspiré de break et autres sonorités UK, le producteur signe avec Orchid trois titres plutôt taillés pour du club et finement exécuté. On avait eu l’occasion de publier l’un des morceaux en avant-première sur notre SoundCloud en juin dernier : l’éponyme et dévastateur « Orchid ».
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Opinion — Molly
Le 30 octobre sortait sur le label Flippin’ Freaks ce qui peut être qualifié sans exagération d’œuvre infiniment accomplie. Une qualification d’autant plus inhabituelle, sinon paradoxale, qu’elle revient à l’album Molly, sorti des entrailles de Hugo Carmouze, comptant seulement dix-neuf années de présence en ce bas-monde. Inscrit dans son projet solo Opinion, ce septième album plonge avec une maturité déconcertante dans le noise et le garage des nineties. Ce sont 22 titres de rock indé sans structure particulière, faits pour apprécier la longueur nonchalante de l’album : le background sonore idéal (avec un volume maximal) pour ralentir la cadence effrénée des existences contemporaines.
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Plae Casi — 19h
Avec « 5h de sommeil » en moyenne (et donc 19h de temps libre), on comprend comment Plae Casi arrive à prendre le temps de composer autant de morceaux impeccables. Envisageant le rap comme une thérapie, le producteur et beatmaker réussit avec 19h un joli pari : 7 titres, dont les prod ont été co-produites avec Yepes, qui expriment de nombreuses interrogations personnelles, loin des égotrips stériles à l’oeuvre chez certain.e.s du rap jeu.
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Poumon — Perfect Judas
Grosse claque de cette année : Perfect Judas du duo Poumon. Autant inspiré par le metal, le hip hop, le hardcore ou les musiques électroniques, Shivafinger et Holeteeth proposent un mélange étonnant et détonnant ; du « brutal trip-hop », pour les paraphraser. Comme ils nous l’expliquaient en juin dernier ; « ... peu importe dans le fond ce qui compte c’est l’honnêteté et l’originalité dans ce qu’on peut écouter et produire. » Le résultat est plus que convaincant, avec une véritable vision artistique faite de fusion, qui puise ses influences autant dans le cinéma de David Lynch que dans toute forme de radicalité, fil conducteur de leur album Perfect Judas à rattraper de toute urgence pour les retardataires.
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Random Pantalon — Téléphone
Après le très nostalgique et plus acoustique Grog, sorti en avril, le girlsband Random Pantalon sort un mois plus tard l’EP Téléphone. Comprenant quatre titres, dont trois autour dudit téléphone, l’œuvre marque un léger virage psychédélique entièrement maîtrisé de la part du groupe, notamment sur « Téléphone Anglophone ». Une teinte de mélancolie s’impose davantage sur le reste de l’EP avec « Nouveau Téléphone », « Écran Cassé » et « Tant pis », laissant transparaître une certaine influence lo-fi. De la tonalité globale de Téléphone ressort un sentiment de contemplation peu commun, à la fois lucide et embrumé.
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Real J. — Memory Screen
Mini album mais maxi plaisir avec ce Memory Screen du local héros Real J., sorti en fin d’année sur le compagnon de route du producteur : le label Waxtefacts. Là encore, comme d’autres présent.e.s dans cette liste, l’artiste se plaît à mêler les styles et les univers, dans un syncrétisme artistique exaltant. Tantôt atmosphériques parfois plus percussifs et breakés, d’autres fois ralentis : les 5 morceaux qui composent l’album illustrent encore les qualités de production de l’habitué de l’écurie WOLF Music.
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Roseland — To Save what is left
À la manière d’un ruisseau rythmé par des crues élégantes, l’écoute de To Save What is Left, le premier album de Roseland, nous porte avec douceur vers des états d’âmes profonds. Projet solo d’Émeline Marceau, l’album décline en dix morceaux – dont « Tu n’arrêtes pas », chanté en français – un univers musical subtil et riche. L’ambiance post-rock générale ancre nos sens dans l’instant, pour mieux les faire voyager avec des morceaux aux sonorités shoegaze comme « Delta » et « Too much ». Au final, chacun des titres est teinté d’une émotion puissante, ce qui confère au disque un résultat sensible et complet.
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Sahara — It’s only Talk !
Premier triptyque du duo indie Sahara, It’s only Talk ! requiert, pour être décrit, un vocabulaire musical aussi éclectique qu’il doit être spontané. Le titre « Gris Climatique » amorce l’EP dans un style pop, débordant sur un psychédélisme plein d’harmonie. Vient ensuite « Europa », dont les riffs énervés tranchent brutalement la tenture hypnotisante installée auparavant, ouvrant une faille propice aux charmes de la folie. Une clôture de l’EP en bonnes et dues formes avec l’excellente et très funky reprise de King Crimson : « Elephant talk ».
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Sale & Clean — Sale & Clean Vol 2
Après un premier volume, Sale & Clean remettent le couvert. Le duo bordelais propose dans ce second volet 12 morceaux très clean et parfaitement maîtrisés. On ressent bien la complémentarité entre les deux têtes-pensantes du projet, Richie Cunning et Fealdean, deux Mc’s au style et flow différents mais qui se marient parfaitement (et dont on ressent les influences communes, notamment du côté des U.S, de Too Short, Curren$y, Larry June, Dom Kennedy et de la scène de Houston). Il paraît que le volume 3 est d’ores et déjà prévu pour 2021 ; on signe direct.
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Senbei — TŌITSU
Réalisé pendant le premier confinement, cet album dont le titre peut être traduit par « unification » a été l’objet d’une collaboration avec 500 fans. Pari réussi pour Senbei car ce disque est empreint d’une grande cohérence : des mélodies qui jouent sur le registre de l’épique, une touche d’originalité et la pâte de Senbei dont on se délecte encore et toujours. Doté d’une superbe ouverture au piano, ce projet qui unit l’artiste à ses fans donne plein d’espoir et d’énergie pour l’année 2021.
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Sevenbeatz — D-Club Vol. 1
Nouveau né dans la petite famille des labels bordelais, Le Ciel Records a entamé sa série de sorties avec un EP signé par son fondateur et gérant : Sevenbeatz. Très actif lui-aussi à l’échelle locale, il signe avec D-Club Vol. 1 une belle somme de tracks orientées club, entre break, acid, baile voire reggaeton avec « Le Gua Dembow ». On recommande chaudement toute la fraîche discographie de ce jeune label (dont l’EP de Neida, mentionné plus haut) qui laisse présager de chouettes choses pour l’année à venir !
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TH da Freak — Hola Todos
Arrivé dans l’insouciance du début de l’année, Hola Todos de TH da Freak a été enregistré avec le groupe qui entoure le projet. Au final, une formule diablement entraînante et convaincante, dans la droite lignée des productions du freak. Jonglant habillement entre rock vénère, noise, garage, noise voire punk ou surf music, la signature du label Howlin Banana Records parvient lors de la douzaine de minutes de l’EP à confirmer sa capacité à mêler plusieurs esthétiques dans une fusion des plus réjouissantes.
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Videodrome – Live Fast, Die Like David Carradine
Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, David Carradine serait mort suite à une strangulation érotique qui aurait mal tournée. Une anecdote peu séduisante, mais illustrant l’alliage fondateur de Live Fast! Die Like David Carradine, celui d’un cynisme profond et d’un carpe diem hyperbolique. Pour ce deuxième album, sorti en début d’année et co-produit par Metro Beach, Le Turc Mécanique et Musique d’Apéritif, Vidéodrome explore encore un peu plus les tréfonds des cultures punk et post-punk, rehaussées d’un synthé mélodique et tourbillonnant. La spirale infernale dans laquelle nous enfonce le titre « Lowlife » est un exemple incontournable du synth-punk du groupe bordelais.
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White Metis — Petit Prince
Bon, celui-là, on doit l’avouer, on l’avait pas vu venir. Même pas apparu dans nos radars, c’est grâce à notre gentille communauté qu’on a repéré White Metis et son Petit Prince. Digne représentant d’une nouvelle génération de rappeurs, le garçon cumule les streams et les abonnés sur Instagram dont il semble maîtriser les codes à merveille, tout en délaissant Facebook, nouveau terrain de jeu des boomers ? Son très bon EP mêle prod’ bien lêchées et ficelées avec des ambiances assez variées qui laissent malgré tout deviner un certain univers qui se dessine… À suivre !
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WL Crew — Rouge Bordeaux
Une couleur cette année pour WL Crew : Rouge Bordeaux. Et un nouvel EP constitué de cinq sons puissants, inspirés de la trap. Travaillant sur le projet depuis le début de l’année 2019, il aura fallu un peu plus d’un an pour le groupe pour aboutir à celui-ci. Pensant leurs morceaux pour la scène, on imagine la frustration des gars par rapport au contexte actuel, mais on se fait peu de doute sur la capacité du crew à rebondir dans les mois à venir, dès que les lieux ouvriront, pour reprendre le chemin des concerts et foutre un sacré feu grâce à ce Rouge Bordeaux
Écoute / Achat : Spotify
Wonkey — Quaran’Tape
Le collectif de rap de chambre Wonkey sort pendant le premier confinement une mixtape intitulée Quaran’Tape. Réunissant douze morceaux hip-hop et électro, la mixtape du trio nous emmène un instant au-dessus du temps gris et des mauvaises nouvelles pour retrouver un groove oublié. Une sortie confinement-compatible enjaillée et plutôt bienvenue dans le contexte qu’on connaît.
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Yudimah — Light soul 2
Le plus ricain des rappeurs du Sud-Ouest Yudimah a encore frappé en 2020 avec Light Soul. Toujours avec un flow impeccable et des instrus mélodieuses, ce dernier développe un style assez singulier à Bordeaux. Accompagné par le Krakatoa dans le cadre de la Pépinière de la SMAC, on imagine que l’année 2020 aurait pu être synonyme de grandes choses pour lui, même si on ne se fait pas trop d’inquiètude sur la capacité du rappeur à s’emparer au mieux de 2021 !