Eclectype #77 — La playlist néo-aquitaine — novembre 2022

Par : Salomé Costagliola

Rendez-vous mensuel afin de découvrir des artistes de la scène bordelaise et de la région, tout en redécouvrant des pépites locales du coin, enfouies parfois dans les bas-fonds des internets. Sans trier, on sélectionne de manière éclectique dans cette playlist des univers parfois très différents, du rock psyché à la house en passant par la l’hyperpop, l’ambient ou la folk, toujours dans une démarche de promotion de la création, émergente ou non, à Bordeaux et ses alentours.

Clipperton — Everything is Fine

Les quatre amis du groupe Clipperton offrent un 3ème single pop rock mélodieux, emprunt d’une joyeuse nostalgie. Le clip, composé de plusieurs de leurs sessions d’enregistrement des deux dernières années, replonge le·a spectateur·ice en pleine réminiscence ensoleillée, le tout accompagné par une ligne de guitare rassurante.

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The Oversleep — Windy

INSOMNIA, c’est le 1er album de 12 titres du duo The Oversleep. Avec deux collaborations avec le rappeur Miscellaneous et le groupe MamaKilla FR, le groupe signe un album quasi ésotérique avec des sonorités incantatoires. « Windy » c’est le morceau à la voix soul et planante qui nous rappelle un univers proche de Björk.

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BabySolo33 — Leçon2Princess 

Avec ce titre plein de glam et de paillettes qui nous propulse en pleine ère Y2K, la chanteuse BabySolo33 fait parler ses rêves de petites filles et leur fait même prendre corps, lorsque des voix enfantines reprennent le refrain. Tout ça sur une toile musicale de King Doudou entre synthpop et r’n’b : mélange explosif. 

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Luxie — ilovedyoumybaby 

Une voix juste et perchée presque bollywoodesque, c’est ce qui guide le dernier morceau de l’artiste féminine Luxie. « Ilovedyoumybaby, sorti le 04 novembre 2022, vous plonge dans un univers dreampop à la Lykke Li. Annonçant la sortie de l’EP, ce single vous propose des notes joyeuses, festives et pop contrastant avec des paroles nostalgiques de la fin d’une relation. Il est accompagné d’un clip au look vintage tout en VHS » raconte l’artiste elle-même.

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Onohno — Terokkar Forest

On connait Onohno, l’artiste originaire de Perpignan passé par Bordeaux, pour ses influences trance et house, mélange hybride idéal à la création d’ambiances tribales. « Terokkar Forest » fait référence à la forêt virtuelle de Terokkar issue du jeux vidéo Warcraft. Ce morceaux trance tend à l’hypnotisme et à la fantaisie, avec des basses lunaires et mécaniques pour quelques minutes cœur battant. 

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Amor Fati — La lueur de l’aube (Le Fléau des Vignobles Remix)

Le Fléau des Vignobles, projet solo de l’artiste s1m0nc3ll0, artiste originaire de la région viticole de Bordeaux, remixe un morceau d’Amor Fati pour une oreille plus qu’étonnée à l’entente de ces inspirations médiévales. S’appuyant sur un rythme électronique et euro dance, la mélodie mélancolique portée par un semblant de luth et de tambours transportent aussi loin dans le temps que ne projettent en avant.

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Ariane Bonzini — Réalité Virtuelle

Ce sont des tons pastels et un paysage de rêverie qui viennent recouvrir la pochette de l’EP complètement autoproduit en Gironde de l’artiste Ariane Bonzini, Couleurs. Le morceau « Réalité virtuelle » issu des 5 autres composant l’EP, permet un voyage parmi des sonorités nuageuses, aux allures de synthwave et de rétro-électro. 

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W!ZARD – DESPITE

Le groupe W!ZARD, aux influences post-hardcore et noise présente un morceau au clip dérangeant, provocateur et dénonciateur. Des paroles crues qui crient le dysfonctionnement d’une société malade, avec une instru qui oscille entre explosion et restriction. Une forte intensité musicale et émotionnelle pour un morceau qui pourrait sortir directement de la B.O des Peaky Blinders. 

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Horatio Luna, Nikodimos — Fly

Le label bordelais Broken District nous fait découvrir un morceau issu de la collaboration entre les australiens Nikodimos, producteur et musicien et Horatio Luna, guitariste, producteur et compositeur multi-genres. Cette balade house jazz accompagnée d’une flûte traversière et d’un saxophone envoûtant, éveille le serpent mélodieux d’une production complexe à la ligne de basse bien dessinée. 

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Magnim — Trop tôt

Véritable hymne à l’amitié avec fond de promesse de ne pas se lâcher « trop tôt », Magnim signe un morceau profond et entraînant à la fois. Avec une instru rap fusion entre pop, trap fédératrice et nappes électroniques nostalgiques, quelques notes de violon et de piano classique viendront sublimer les envolées lyriques au sens pourtant bien ancré du refrain.

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Sydney Valette — Station Stop

Home Alone, c’est le nouvel album de l’artiste Sydney Valette, son véritable « fruit de la pandémie » comme il aime le nommer à sa sortie. Si le confinement a été une source d’inspiration prolifique pour l’artiste aux influences multiples de « chanson française, electro punk survoltée, et minimal wave délavée », on retrouve dans ce titre une forte tendance cold wave qui rappelle le groupe biélorusse Molchat Doma (Молчат Дома ). Un synthé à la spirale mélodique menaçante et une voix grave industrielle ponctue ce 3ème track issu d’un album sombre et incisant.

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VALJEAN — Tulipes

Le groupe bordelais au nom hugolesque VALJEAN, propose un rap rock maitrisé sur leur titre « Tulipes », issu de leur prochain EP de 7 titres Anarchitecte. Entre prise de parole dénonciatrice du chanteur et tourbillon de guitare libérateur qui rappelle la temporalité musicale inclassable d’un groupe comme MUSE, le titre invite à faire les soldats fleurs au bout du fusil d’un monde à réinventer.

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Yanné W — ABM/ABE (Prod. Flam)

Yanné W est un rappeur issu du groupe bordelais WL Crew composé de 7 membres. Le très prometteur EP Rouge Bordeaux sorti en 2020 avait beaucoup fait parler de lui. C’est avec une production entre cloud rap et trap du beatmaker du groupe Flam, que Yanné W pose une voix pleine de spleen dressant le portrait de sa vie passée et présente.

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Thermal – Vice Street 

Clôturant la compilation Broken Bits. 3 du label bordelais Broken District, ce dernier morceau est le projet commun des producteurs bordelais Sevenbeatz et Moody Gliani. « Ils ont composé « Vice Street », une version downtempo de la musique trance avec des lignes de basse transcendantes et un rythme puissant en 4/4 conçu pour défier le meilleur système de sonorisation. C’est une production vraiment intelligente, avec ses longues pauses, ses constructions solides et son sentiment général de voyage électronique sans fin » indique le label.

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Diboujone — Latisha

Une chose semble certaine, c’est que l’artiste Diboujone maîtrise l’art de la collaboration musicale. Alors qu’on parlait déjà de lui dans la playlist Eclectype #76 pour son duo flamenco downtempo avec EmmaFleurs, l’artiste revient avec un titre langoureux dont la « composition originale remonte à l’adolescence ». C’est avec Grminal que Diboujone permet cette « ivresse de vivre » qu’est « Latisha ». Les univers artistique parallèles des deux artistes finissent alors par se toucher par une parfaite synchronicité « pour la vie, pour une nuit ».

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Luca Ryo — Hollywood

Avec un premier single « Truc à oim » qui jonglait déjà habilement avec des influences R&B, rap, funk, et bossa, l’EP Hôtesse girl de Luca Ryo promet une balade entre titres personnels et hit entêtant. « Hollywood », dont on vous parlait récemment ici, est quant à lui un ovni profond et nostalgique. L’EP du jeune artiste paraît ce vendredi 2 décembre !

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Amor fati ft. M3C — Meilleurs Ennemis

« Sulfureuse, mystique, franche », voilà comment nous décrivions M3C lors de sa rencontre en mai 2020. Elle collabore sur ce morceau avec l’artiste Amor Fati, déjà présent dans cette playlist pour son remix avec Le fléau des vignobles. Mélanger une voix Auto-tunée féerique, un clavecin médiéval, et un instrument mystérieux aux sonorités asiatisante, tel est le pari lunaire et réussi de ce duo inattendu.

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AD†AM — NAKED with FRIENDS

Le label et organisateur d’événement bordelais Marée Basse, fait paraître dernièrement Naked with Friends, une compilation de 3 morceaux, dont deux remix par Uphoria et Pier, autour du morceau électrique techno-trance « Naked » de l’artiste AD†AM. Pas même trois échos métalliques d’une fraction de seconde que le premier morceau commence déjà à un rythme effréné, garantissant les prochaines 15 minutes à 150 BPM.

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