Eclectype #74 — La playlist néo-aquitaine — juin 2022

Rendez-vous mensuel afin de découvrir des artistes de la scène bordelaise et de la région, tout en redécouvrant des pépites locales du coin, enfouies parfois dans les bas-fonds des internets. Sans trier, on sélectionne de manière éclectique dans cette playlist des univers parfois très différents, du rock psyché à la house en passant par la l’hyperpop, l’ambient ou la folk, toujours dans une démarche de promotion de la création, émergente ou non, à Bordeaux et ses alentours.

Javier Salazar — Haile

« Haile », titre d’ouverture du projet Lepante, est une immersion directe dans un univers bercé par des rythmes primaires et des nappes de synthés sombres. Le projet, sorti sous le label rdg tribe (basé un temps à Bordeaux et toujours connecté avec la ville), invite l’auditeur·ice à entamer un voyage dans son propre for intérieur.

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Louis The 4th — Avoid The Line

Après la création de son propre label, Intra Records, Louis The 4th sort Avoid The Line. Une chanson hypnotique de par son pattern rythmique mais aussi mélodique avec des notes de clavier venant nous accompagner dans ce qui semble être un club berlinois des années 1990, avec pourtant une dominance moderne. Ce titre est issu du projet Not Foreign, disponible sur Intra Records depuis mai 2022.

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Quintana Dead Blues eXperience — Crazy

Accompagné d’un clip animé réalisé par Loran Gouy, « Crazy » est un titre puissant qui n’est pas s’en rappeler le travail des Black Keys, que ce soit dans les guitares ou dans la voix familière de Piero Quintana. Très cinématique, le morceau nous transporte dans une course contre la montre sur une autoroute brûlée par le soleil.

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Chelabôm x Titouan — Dame Rabia

Quand deux forces de la nature s’assemblent, cela donne l’explosion « Dame Rabia », nouveau single de Chelabôm en collaboration avec les Titouan. Une chanson et un clip qui questionnent notre rapport au corps face à un regard masculin et qui appellent, avec cette phrase entêtante (« Dame rabia, donne moi la rage »), à nous réapproprier ce que nous sommes grâce à la danse et à la musique. Un véritable tour de force.

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Infractus — No Heads

Producteur girondin exporté à Londres, Infractus présente « No Heads », sorti sur le label bordelais SoundRising Records. Un titre teinté d’influence drum‘n’bass, un bpm rapide et des synthétiseurs nous rappelant l’âge d’or de la dubstep. Sombre et tumultueux, ce single s’accompagne également du titre « Biohazard » à écouter au plus vite.

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Tako Tsubo — Ghost Town

Aérien, nostalgique, évoquant des sonorités de dream pop, Tako Tsubo présentent un clip ainsi qu’une chanson très intimiste. Tiré d’un EP du même nom, « Ghost Town » hypnotise. Des voix élevées à la même hauteur que les instruments, on ressent une pop qui cherche à toucher le cœur des l’auditeur·ice. De par le nom de la chanson, la composition ainsi que l’union des voix, on retrouve la légèreté de l’enfance que l’on pourrait rapprocher du projet « Hurry Up, We’re Dreaming » de M83. Une belle balade nocturne à écouter sans modération.

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Sevenbeatz — LE CIEL EDITS VOL.1

Première compilation de club edits/bootleg sortie sous Le Ciel Records : Sevenbeatz présente ici ses influences mais aussi l’étendu de ses capacités en tant que DJ et producteur. Voyageant entre genres et bpm différents, l’artiste nous invite à danser, à clubber en toutes circonstances.

Lissom — One and The Same

Sensible et touchant, le duo franco-britannique nous présente leur chanson « One and The Same », tirée de leur album Eclipses. Un titre bercé par de magnifiques cordes, parfois accentuées par l’arrivée de cuivres. Les douces notes de piano sont accompagnées par une voix très sensible qui peut nous rappeler l’intimité de celle de Sufjan Stevens. « One and The Same » est un titre doux et percutant qui excelle dans la composition, les paroles et le clip réalisé par Andrei Bulatchik et Anastasia Piskunova.

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Ariane Bonzini — Rêve Sans Fin

Un titre OVNI qui nous intrigue dès l’entrée de la voix de l’interprète. Ariane Bonzini écrit ici un texte très franc, direct et sans détours. Combiné à une production très années 1980, il est facile de ressentir ici la nostalgie que l’artiste cherche à convier. Le placement de la voix est cependant ce qui ramène l’auditeur·ice aux temps modernes. En effet, Ariane Bonzini insiste sur certains mots comme dans une ballade des années 1980, mais travaille aussi avec le rythme pour placer sa voix comme sur une production de rap. L’artiste sait jouer de sa voix, de ses instruments et de nos sentiments.

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Flak Deboue — Babylon

Tiré de son premier projet à venir sous le collectif bordelais Lucky I’m Alive, « Babylon » est le premier titre de l’artiste Flak Deboue. Influencé par le rock, la techno, l’hyperpop et la folk, l’artiste expose son désir de profiter du large éventail de genres musicaux que nos temps modernes ont à offrir. Ayant pratiqué le chant lyrique, la voix de l’artiste est le noyau singulier de ce premier single. Un bpm rapide, un refrain électro, des couplets folk mélangés à des rythmes de trap, FlakDeboue présente un premier single efficace et bien à lui.

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Clipperton — Abyss

En avril dernier, la formation Clipperton sortait le très pop « Abyss », accompagné d’un clip élégant illustré et très stylé qui invite à prendre le temps. Enregistré au studio Cryogène Prod à Bègles, le morceau convoque avant l’heure l’insouciance estivale : idéal pour les prochains mois à venir.

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EXOSLAYER — Alicia Keys

Toujours dans nos radars, EXOSLAYER continue de distiller sur le net ses morceaux toujours très travaillés, aux univers très riches, à l’instar d’« Alicia Keys », un hit introspectif, efficace. Un extrait d’un prochain projet à venir ; à suivre.

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Nasty Joe — Deep Side of Happiness

Le groupe bordelais Nasty Joe, jamais avare de puissants riffs de guitares sort ces jours-ci Deep Side of Happiness, EP sur le label À Tant Rêver du Roi. Un savant mélange de post-punk et rock psyché à découvrir au fil des 6 titres du projet.

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Mood Supachild — Hate On You

Membre du collectif Worldwidekids, Mood Supachild fait une entrée en force avec son premier single « Hate On You ». Influencé par le rap US, la trap et le RnB, Mood Supachild utilise sa voix tel un instrument en basculant avec brio entre chant, flow et chœur. La production et les paroles sont entraînantes, le clip vidéo qui l’accompagne se veut léger et chaleureux, l’artiste étant entouré de ses ami.es. « Hate On You » est un morceau puissant et représentatif de l’étendu du talent de Mood Supachild.

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Mathilde XO — Storm Facer (ft. Piaconcept)

Hyperpop et gros break : l’alliance parfaite entre les deux artistes Mathilde XO et Piaconcept (dont on vous parlait ici) sur un titre fort, riche et intense, tel une tempête sonore. Agrégeant une multitude d’éléments, le morceau est à l’image des deux musicien·nes : inclassable, influencé par une diversité d’esthétiques et de sonorités.

https://soundcloud.com/mathildexo/storm-facer-ft-piaconcept
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