Tout au long de l’année, l’équipe du magazine Le Type documente la vie musicale bordelaise. Chaque mois, nous publions notamment une playlist, l’Eclectype, pour mettre en avant les artistes du territoire. Cette valorisation sans aucune barrière de genre incarne notre ligne éditoriale : décloisonner les esthétiques, croiser les influences, qu’il s’agisse de pop, de rap, de musiques électroniques ou de rock. Cette approche se retrouve ici au fil de 50 EPs et albums qui ont rythmé l’actualité musicale bordelaise en 2024. La liste n’est évidemment pas exhaustive, et est suggérée ici de manière alphabétique. On en profite pour remercier ces musiciens et musiciennes qui chaque année nous régalent de leurs morceaux. À l’année prochaine !
Rédaction : Alexis Faucher, Camille Labrouquère, Clément Bouillé, Coralie Chanourdie, Daniela Nazaré, Jean-Baptiste Laporte-Fray, Laurent Bigarella, Louis Carment-Stevens
4THESUN — Howling Youth
Dans les coulisses de la scène rock indépendante locale, 4THESUN trace sa route avec une énergie communicative. Après avoir enflammé le début de l’année, le quatuor clôt 2024 en beauté avec Howling Youth, un deuxième EP qui confirme le potentiel du groupe. Héritiers assumés du surf rock, ils récidivent avec un opus aussi électrique que leur premier projet Never Been Tired of Love Song. L’ADN du groupe se confirme, à travers des morceaux percutants comme « Howling Youth » et « Process », qui démontrent leur maîtrise parfaite du genre. Véritable climax de l’EP, « Flamenco » révèle toute la palette émotionnelle de 4THESUN. Le titre hybride rock et indie pop laisse transparaître une certaine mélancolie. Au-delà des riffs ensoleillés se cache une réflexion profonde sur les épreuves et les douleurs de la jeunesse. Le groupe a également annoncé la sortie de son documentaire, Awaiting The Heydays, qui retrace leur quête d’identité artistique, pour le 22 décembre. 4THESUN n’est décidément pas qu’un simple groupe de rock : c’est un état d’esprit, un rayon de soleil qui met en lumière la jeunesse en explorant toutes ses facettes.
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ALBÅ — Les pieds dans l’aube
Comme un murmure délicat, ALBÅ s’invite sur la scène musicale avec Les Pieds dans l’Aube, un premier EP qui dessine les contours d’un univers singulier et intime. Composé de six titres, le projet évoque les pages d’un carnet de poésie où chaque mot résonne avec une sincérité touchante. Avec « Fleurs et Sentiment Spatial », l’artiste capture l’essence de son art : une voix cristalline qui s’élève sur des arrangements minimalistes, tantôt portés par un piano, tantôt par une guitare. Dans « Les Pieds dans l’Aube », la musicienne dévoile les fragments d’une âme en devenir : l’amour fragile et les blessures à peine refermées d’« Autour de Moi », les espoirs vacillants, les cicatrices encore visibles. Sa plume, d’une poésie rare, sublime la mélancolie en une promesse lumineuse, offrant à ses mélodies une profondeur universelle. Gracieux et introspectif, ce premier projet révèle toute la sensibilité d’ALBÅ et l’inscrit déjà parmi les voix les plus prometteuses de la nouvelle scène pop française.
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Aubēn — Carnet de liaison
Avec son propre label local Calzone Records, installé à Angoulême, Aubēn sort son deuxième EP Carnet de Liaison, au mois d’octobre. Commencé en 2022 dans une chambre d’internat, l’artiste, producteur et musicien, propose 4 titres hybrides aux frontières entre world music, house et électro. À l’écoute, on y reconnaît divers instruments de musique qui reflète bien sa vision organique de la musique électronique. Mais c’est donc à l’issue d’un travail collaboratif avec des guitaristes, des violonistes et des pianistes qu’Aubēn nous dévoile cet EP aux rythmiques énergiques et chaleureuses.
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Avtel — The Climb
Sous le pseudonyme Avtel, le duo achève une trilogie audacieuse amorcée avec The Advent et The Union, poursuivant ainsi une trajectoire artistique irréprochable sur Gloire Records. Porté par l’élégant Dom Frico, le single principal « The Climb » illustre la capacité des producteurs à mêler lignes de basses sophistiquées, synthés hypnotiques et rythmiques tranchantes avec une précision remarquable. On n’est d’ailleurs pas en reste avec « New Hope » et ses nappes introspectives saturées dignes d’un film de science-fiction, un final qui pourrait bien annoncer de nouvelles directions musicales. Dans ce maxi, les bordelais nous emmènent dans un dernier périple cosmique, où l’influence cinématographique se mêle subtilement à une électro sombre et contemporaine. Une belle surprise estivale.
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Baby Neelou — Le chemin du cœur
Après avoir sorti Bromance l’année dernière, le rappeur bordelais le plus populaire du moment (avec Aupinard et Khali) était de retour cette année avec Le chemin du cœur. Un nouveau projet sur lequel on retrouve toutes les caractéristiques de sa musique : de l’egotrip et des anglicismes posés sur des prods trap et plugg (avec le flow DMV qui va avec), pour des sons qui dépassent rarement les 2 minutes 30. Mais contrairement à son projet précédent qui était plutôt léger et festif, celui-ci se veut plus sombre et réfléchi. Ainsi, au milieu de punchlines en forme d’auto-célébrations, le jeune rappeur originaire de Biarritz parle notamment de politique, de racisme, évoque Rosa Parks et l’affaire Nahel, et se confie sur l’importance de l’amitié et de la famille. Côté featuring, on peut entendre Caballero avec qui il croise le fer, ainsi qu’Exoslayer, jeune rappeur bordelais. Un projet solide, qui lui a permis de s’affirmer comme l’un des rappeurs les plus prometteurs de sa génération sur le plan national. À suivre de près.
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bassbassgâterie — ça fait tout drôle
Si les chansons de ça fait tout drôle ont été enregistrées en mai 2022, c’est bien en mars dernier qu’est sorti cet album très réconfortant de la formation bordelaise bassbassgâterie. Sans artifice ni facilité, le trio (composé de Marion à la batterie/voix, Armelle au synthé/voix et Albane à la basse/voix) bricole 8 morceaux au fil desquels on navigue avec subtilité entre pop et kraut. « Ici on ne s’embarrasse pas de superflu, la bitare reste au placard » pour résumer, comme l’explique la page Bandcamp du groupe. C’est sur le label local Club Teckel qu’est sorti en CD plus tôt dans l’année ça fait tout drôle, ainsi qu’en complicité avec La Loutre Par Les Cornes, Chemin De La Folie & Prix Libre en vinyle. On en redemande !
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Bonni — 34
Artiste incontournable de la scène hip-hop / rap bordelaise, Bonni est un habitué des EP qu’il produit depuis 2019. Entièrement fait maison, 34 c’est le nom de son nouvel album qu’il nous dévoile en début d’année. Composé de 7 titres aux différentes couleurs, on y retrouve des rythmes lourds et entraînants où les bass percutantes se mêlent à la douceur d’une flûte de pan ou d’un xylophone, étayant les sujets qui lui tiennent à cœur. Inspiré par son quotidien et ses diverses influences musicales (Mac Miller, Toby Nwigwe, Mura Masa, Ismael Lo, Barbara Welden), Bonni manie avec ferveur les mots pour libérer avec sincérité ses courants de pensée. Il en profite d’ailleurs pour mettre à l’honneur son beatmaker et partenaire producteur « Idial » avec un dernier titre très dubstep, à son nom, venant conclure cet EP.
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Clarence — Smudge
Teintée d’une intime mélodie à la fois douce et désabusée, Smudge de Clarence s’impose comme un mélange parfait entre shoegaze et dream pop. Façonné dans la chambre de Clarisse Cante, l’album né d’un esprit DIY décrit des chansons nostalgiques et contemporaines, qui s’épanouissent à travers des arrangements qui osent l’expérimentation sonore tout en restant profondément personnels. Le tout est un équilibre fragile entre moments oniriques et éclats noisy, inspiré par des maîtres du genre comme Slowdive et My Bloody Valentine, mais aussi par des groupes plus récents tels que Feeble Little Horse et Wednesday. L’album porte ainsi son titre de manière symbolique : Smudge, cette tâche qu’on contemple et qui envahit l’espace, faisant de chaque chanson une exploration émotionnelle intense. En collaboration avec le label Flippin’ Freaks, ce premier projet révèle une identité affirmée et ouvre la voie pour une suite prometteuse.
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Cosmopaark — Backyard
Disponible depuis le 18 octobre sur Howlin Banana Records et Stellar Frequencies, Backyard offre une parenthèse musicale immersive qui nous transporte instantanément. À travers ce projet, Cosmopaark nous guide vers les frontières de la shoegaze, avec notamment l’incontournable et élégant « Pure Intention ». Mais l’EP, composé de cinq morceaux, va bien au-delà de ce titre ; il nous invite à explorer l’univers complet du groupe bordelais. Défini par une esthétique musicale puissante et sombre, cet opus semble filer à toute vitesse, tant sa qualité donne l’impression que le temps s’accélère. Un an après And I Can’t Breathe Enough, les Bordelais sont donc de retour avec un projet où ils déploient toute leur sincérité, offrant une introspection poignante pour clôturer l’année.
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Chelabôm — DÉFILE-MOI
Sorti en juin dernier, DÉFILE-MOI est le premier album du groupe Chelabôm. Un projet de 10 titres via lesquels les 6 musicien·nes de la formation naviguent à travers des influences pop, néo-soul et groovy. Comme on l’expliquait au moment de la sortie du disque, celui-ci incarne assez bien la dualité maîtrisée du sextuor, entre force et douceur, ancrage et onirisme, éclats de voix et murmures. Une toile sonore électronique rêveuse côtoyant une énergie rock et une tension perpétuelle entre le brut et l’éthéré.
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Djedjotronic — Consequence
Cette année, un poids lourd de la scène électronique locale et européenne est revenu sur le devant de la scène en lançant son propre label : Djedjotronic. En juin dernier, il sortait le premier EP de Superwave, nouvelle écurie pour décloisonner les genres, entre musiques électroniques, incursions pop et tendance indus. Comme d’hab, le maestro parvient à convaincre par la fusion de diverses influences, entre sonorités rétro-futuristes, techno de Détroit, electronica de Warp, new beat et EBM. Dans Consequence, il s’associe avec la chanteuse et artiste visuelle Anna Lann pour un deux titres hypnotisant et entêtant. Il réitère dès septembre avec deux autres morceaux en solo qui confirment la tendance superwavienne : une techno finement sculptée, riche de références. Vivement la suite !
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Earth from Space — Will It Ever Be The Same
Trance, eurodance : le label bordelais Earth from Space résume-t-il les esthétiques qu’il explore à travers la baseline de sa page Bandcamp, « ISLACORE » ? C’est en tout cas aux territoires insulaires (et bien sûr à l’Ibiza de la fin du XXe siècle) qu’on pense à l’écoute du très catchy Will It Ever Be The Same. Des synthés rétros, des vocaux vaporeux à souhait, des sonorités trancy, une euphorie manifeste : 3 morceaux à l’énergie salvatrice en période hivernale et dont on imagine la redoutable efficacité pour envoûter n’importe quel dancefloor, des îles Baléares et d’ailleurs.
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Flanagan — The Kid And The Warm Gun
Avec The Kids and The Warm Gun, Flanagan enfonce le clou et s’impose pour de bon sur la scène rock bordelaise. Sorti le 4 octobre dernier, ce 12 titres est un cocktail détonnant de rock, d’indie, de noise et post-punk, où l’émotion brute est reine. Malgré la pureté des passions véhiculées dans l’album, on retrouve dans chaque morceau un travail de construction musicale d’orfèvre. « My Jazz » et « Dad Is Dead » confirment la richesse de la palette sonore de l’artiste. Mais c’est « The Hill » qui constitue le point d’orgue de l’album : une pièce intime, bouleversante, où l’artiste transforme le deuil de son père en récit universel. Un morceau qui transcende la simple expression personnelle. Sorti par Take It Easy Records, l’opus signe un pas de plus vers la reconnaissance. Le musicien bordelais démontre sa capacité à fondre des influences multiples en un son singulier, à la fois rugueux et profondément habité. Un rock versatile, sans fioriture, authentique, qui vaut le détour.
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GAT — Des noeuds & des voeux
En plein cœur de l’été, alors que soleil et chaleur rythmaient nos journées, GAT, jeune talent du rap bordelais et membre du collectif Blow Up, a dévoilé Des Nœuds et des Vœux. Cet EP de 6 titres, qui fait suite à plusieurs projets au fil des années, marque un tournant dans son parcours artistique. Avec ce projet, l’artiste s’impose sur la scène rap bordelaise en livrant une œuvre personnelle et profondément émotive. Entre textes introspectifs et vibes légères, GAT partage ses pensées, ses doutes et ses réflexions avec une sincérité désarmante, en jouant avec les sonorités et les mots. Chaque track a son propre univers, mais tout est lié par une vraie cohérence artistique. On ne peut que vous encourager à écouter Des Nœuds et des Vœux, à vous plonger dans son univers et à suivre de près l’évolution de GAT !
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Goon & Toboe — Station
L’EP Station, de Goon & Toboe, est un véritable bijou de rap français. Les deux artistes montent d’un cran grâce à des productions méticuleuses de Toboe et aux flows acérés de Goon. Le premier titre, « M DIA », nous plonge dans une atmosphère purement hip-hop. Dans « Perdre à vouloir trop gagner », le lo-fi et les mesures de Goon se marient à la perfection. À l’ère où le rap s’oriente vers des styles musicaux électroniques mainstream, ce projet revient à la base d’une musique plus minimaliste et intime. Les 5 arrêts de la Station sonnent déjà comme un classique du rap bordelais.
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Grems — Algèbre 3.0.
20 ans après le premier Algèbre et 13 ans après le deuxième volet, Grems était de retour cette année avec Algèbre 3.0. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce vétéran du rap bordelais est plus en forme que jamais : que ce soit sur des titres comme « Fans », « France Télécom », « Vie Compte » ou encore « Survee », le rappeur aujourd’hui âgé de 46 ans montre qu’il n’a rien perdu de sa science du flow, de la mélodie et de la rime. Sur cet album entièrement produit par le beatmaker marseillais NxQuantize, le rappeur désormais installé à Biarritz parle de beaucoup de choses, mais surtout avec beaucoup de style. Un album qui prouve une fois de plus qu’au moment de compter les rappeurs français encore pertinents passé 40 ans, Grems peut s’asseoir en toute décontraction à la table des Booba et autres Rim’K.
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Hugo Verdier — PATTERNPHONICS #009
Autre sortie découverte sur le label bordelais amoursisterhood (qui squatte pas mal ce top 50 !) : Hugo Verdier et son intriguant PATTERNPHONICS #009. Des mélodies planantes évoquant des territoires ambient sur 7 titres empreints de douceur, de nostalgie et de mélancolie. Un voyage musical qui invite à la rêverie et à l’introspection. La version 2024 d’Atom Heart Mother ?
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IGee — DiRTYPOP!
Deux ans après son album Nous les gens, Igee revient en force avec l’EP DiRTY POP! qu’il a réalisé avec son producteur, Flam ! DiRTY POP! ne se limite pas à un titre ; il décrit à la perfection l’ambiance de l’EP, qui mélange la pop, le rock et l’électro, et accentue donc une nouvelle ère musicale pour l’artiste. Les chansons comme « Tout seul c’est bien » ou « Pour de faux », interrogent non seulement les liens entre l’artiste et les gens, mais mettent aussi en lumière une introspection subtilement chantée. Toujours prêt à se découvrir davantage, le rappeur bordelais transcrit un état d’esprit profondément marqué par les interactions avec les autres et avec lui-même.
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Jeune Deep — Le monde est down
Sorti au moment où le soleil brillait le plus, Le Monde est down est un projet qui a rapidement su attirer l’attention. En mêlant les codes de la super trap et de la new-wave, Jeune Deep a su redéfinir les contours de son nouvel univers musical. Avec ses sonorités digitales et ses effets vocaux saisissants, l’artiste multidisciplinaire nous propulse dans un univers futuriste où questions existentielles et sujets intemporels s’entremêlent. Sur 999 Problems et Worldwide le rappeur signe un retour remarqué dans l’écosystème musical bordelais, porté par une direction artistique parfaitement maîtrisée. Si aboutie que nous avons décidé de lui consacrer un article, en juillet dernier, disponible ici.
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Joysad — L’auteur de mes contes
« Nouvel album, nouveau projet, nouvelle D.A. » rappe Joysad sur le premier morceau de son nouvel album, L’auteur de mes contes. On ne sait pas si on peut vraiment parler de nouvelle direction artistique sur le plan musical, la musique du rappeur de Périgueux n’ayant pas énormément changé. C’est surtout sur le fond que le rappeur révélé par le compte Instagram 1minute2rap a évolué : alors qu’il s’était fait connaître grâce au côté irrévérencieux de ses freestyles à ses débuts, il a progressivement fait évoluer sa musique vers un univers plus intimiste. Une introspection qu’il embrasse entièrement et sans artifice sur L’auteur de mes contes : la dépression, le décès de son frère et les ruptures amoureuses font partie des principaux thèmes de ce nouvel opus à la fois sombre et beau. Un nouveau projet entièrement solo (alors qu’il avait par exemple invité Fianso et Heuss L’enfoiré sur le précédent), pour ce qui est sans doute son meilleur album à ce jour.
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Kool-Aid — Straight Up
10 titres, 3 bonhommes (Rémi à la guitare/chant, Romain à la basse/chant et Emma à la batterie) : c’est le cocktail de Kool-Aid et de son album Straight Up qu’on nous a présenté comme « l’album le plus garage de l’Aquitaine, fabriqué par les plus gros fans de Thee Oh Sees de France ». Il n’en fallait pas moins pour attiser notre curiosité. Et forcément, on n’a pas été déçu : du garage bien crado et classe à la fois, de la disto en veux-tu en voilà, et surtout une simplicité et spontanéité qui fonctionne à merveille ! Si le tout a vraisemblablement été enregistré « lors d’une petite après-midi dans une cave bordelaise », on reste malgré tout hyper convaincu par le résultat !
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Kuroy Lenid — Leitmotiv
Kuroy Lenid clôture 2024 en beauté avec Leitmotiv, un EP où le rap fusionne avec des inspirations afro. Composé de sept morceaux tous plus puissants les uns que les autres, le projet marie un flow assuré à une introspection pleine de vulnérabilité. Avec « Rien de personnel », l’artiste bordelais concrétise une véritable métamorphose, mêlant couplets coup de poing et refrains profonds. Après Anémone, sa collaboration marquante avec Ø’Lean, Leitmotiv marque une étape clé dans sa carrière. Sur des titres comme « Au pays c’est chaud » et « Plus grand que soi », l’artiste bordelais explore les méandres de l’identité et de la résilience, tandis que le titre éponyme matérialise l’âme du projet : une quête personnelle et artistique menée avec audace. Porté par une production soignée et des mélodies entêtantes, le bordelais s’affirme comme bien plus qu’un simple rappeur, comme un des incontournables de la scène régionale.
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Lal Tuna — Not Until The Innocence Lost Is Found
C’est sur les labels locaux Nothing Is Mine Records et amoursisterhood, apparu dans nos radars en début d’année et dont on a beaucoup apprécié la ligne artistique, qu’est sorti le premier album de la jeune musicienne Lal Tuna. Passée par l’École des Beaux Arts de Bordeaux après avoir quitté sa Turquie natale où « les artistes ont commencé à s’auto-censurer » comme elle nous l’expliquait dans une récente interview, l’artiste a déployé dans cet album une dark ambient, une énergie metal et une ambiance drone jusqu’alors peu entendue à Bordeaux. Ce sont au total 7 titres qui le composent et qui tissent un univers sombre mais riche en influences, où le violon se mêle aux guitares de la compositrice. Le tout inspiré autant par Sunn O))) & Boris ou The Microphones.
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Laroze — Natural Stupidity Vol.2
Le producteur bordelais Laroze qui a déjà un bon nombre de sorties à son actif sur tout un tas de labels de prestige (de DKO Records à rtct.records ou Dance Around 88) réitère en 2024 avec le volume 2 de son Natural Stupidity. Au programme : 5 morceaux oscillant entre progressive house, trance, break et acid avec une sensation euphorique commune. Et, surtout, une sélection de bombes taillés pour du dancefloor. À quand le volume 3 ?
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Le Josem — Banzaï Lab Orchestral
On connaît bien les activistes de la scène musicale locale Banzaï Lab. En 15 ans, le label a révélé et soutenu un bon nombre de projets locaux, avec pour spécificité l’hybridation. Jamais 100% rock ni 100% hip hop, les projets mis en avant par l’équipe bordelaise incarnent une certaine ouverture artistique qui n’est jamais sans nous déplaire. Pour fêter son anniversaire (15 ans, donc), Banzaï va encore plus loin dans cette approche et a joint ses forces avec… un orchestre, Le Josem. Pour l’occasion, 7 titres de son catalogue ont été revisités en version orchestrale. Avec Louis Thillet à la direction et Senbeï à la production, le disque est particulièrement beau à écouter et rappelle l’intérêt de mêler des univers artistiques différents pour produire de vrais bijoux musicaux.
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Lilguwop — Glowop
Khali, Babysolo33, $ouley… depuis quelques années, Bordeaux a vu naître une nouvelle vague de rappeurs et de rappeuses qui a réussi à faire parler d’elle au-delà de la capitale girondine. Parmi ces newcomers, on trouve notamment Lilguwop. Ami de longue date de $ouley et Yuri Online avec qui il a multiplié les collaborations (et avec qui il collabore à nouveau sur ce nouvel opus), accompagné par Bricksy & 3G, duo de producteurs phare de cette nouvelle génération qui produit entièrement ce nouvel EP, le jeune rappeur que l’on a interviewé pour Le Type de Rap se trouve à l’épicentre de la next gen bordelaise. Capable de parler de Run DMC et de Joe Pesci dans ses lyrics tout en rendant hommage à Fredo Santana, un des king de la trap des années 2010, les paroles du jeune rappeur sont un condensé étonnant de références qu’on prend plaisir à décortiquer. Le tout, rappé sur des instrus plugg, glow et trap du plus bel effet en guise d’écrin. À découvrir d’urgence si ce n’est pas déjà fait.
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Luxie — À la surface
Depuis l’atmosphère feutrée de son home studio, Luxie façonne une musique délicate et immersive. Avec À LA SURFACE, son nouvel EP, elle livre cinq titres mêlant électronique et mélancolie, où chaque détail est minutieusement travaillé. Des morceaux comme « Even In The Night » et « On se perd » révèlent une voix cristalline portée par des arrangements ensorcelants, oscillant entre rêve et réalité. Productrice et interprète, la musicienne incarne une nouvelle génération d’artistes qui traduisent leurs émotions avec une créativité à toute épreuve. À LA SURFACE dépasse le simple format d’EP pour devenir une exploration sonore, entre onirisme et légèreté. Une pop française moderne qui touche au cœur, tout en douceur.
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Lùz — Contemplations Pt.1
En septembre dernier, on découvrait le premier EP Contemplation Pt.I, du jeune rappeur Lucas Santos alias Lùz, produit sur le label indé local Entre-Temps. Contemplation Pt.I, c’est un road trip de 10 minutes, aux quatre titres singuliers, à écouter longuement et avec attention. Dans une douce atmosphère hip-hop, l’artiste à la plume complexe et poétique, nous conte sa vision du monde, oscillant entre ombre et lumière. Des tonalités jazzy aux sons des cordes d’une guitare, cet EP un brin intimiste s’écoute autant au volant d’une Chevrolet un soir d’été qu’au coin d’un feu durant les longues nuits d’hiver.
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Maydo — Maison Blanca
3 ans après son dernier projet, Maydo était de retour cette année avec Maison Blanca. Après nous avoir introduit à son univers franco-marocain par petites touches par le passé, sur ce nouvel EP, le rappeur de Talence a décidé d’assumer à fond sa double identité. Résultat ? 4 clips tournés au Maroc, des instrus sur fond de guitares méditerranéennes composées par le toujours excellent Kech’, et un rappeur marocain, Rays, en collaboration (à noter que l’on trouve également Sheldon en featuring). Un excellent projet qui hisse Maydo à la table des meilleurs rappeurs franco-marocains du pays.
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Mendilabaz — Labaz Saison 1
LABAZ SAISON 1, c’est le concentré parfait d’un rappeur en pleine mutation : un EP court mais puissant, qui marque un tournant audacieux dans la direction musicale et visuelle de l’artiste. En 7 minutes seulement, ce projet nous embarque dans un univers de rap incisif, articulées autour de 3 morceaux percutants et d’une intro qui impose l’ambiance. Avec des productions modernes, des effets vocaux saisissants et des rimes pleines de second degré, Mendilabaz façonne un univers qui lui est propre. Le rappeur, fier représentant de Royan, a su se hisser parmi les révélations de la scène émergente locale ces dernières années. Inévitable, le morceau « Broke AF » brille comme l’essence même du projet : une énergie brute qui saura prendre toute sa dimension sur scène.
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Neida — Can’t Get Enough
Activiste incontournable de la scène électronique bordelaise, Neida signait en mars dernier son comeback avec Can’t Get Enough, un mélange puissant de trois titres originaux et quatre remixes audacieux, taillés pour le dancefloor. En toute maturité, le producteur déroule son savoir-faire et signe un EP aux diverses influences, entre breaks, trap et UK bass. Avec des ambiances ténébreuses et des rythmiques envoûtantes, le boss du label NDA Records revisite l’univers de la club culture britannique, à sa manière. Saisissant.
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Neida — In Circles / Howyudu
Oui, Neida apparaît bien deux fois dans ce classement ! Après son EP sur Bad Tips en mars dernier, Quentin dévoilait pendant l’été les contours de son label NDA Records avec deux bangers frénétiques sous perfusion de basses et d’influences d’Outre-Manche dans In Circles / Howyudu. Épiléptiques s’abstenir : le producteur de talent découpe ses prod sans concession et avec brio. Du kick à profusion, de la technique, des sonorités qui sentent bon l’Angleterre et une propension certaine à secouer le dancefloor : bienvenue dans l’univers de NDA Records !
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Noham — Hainepournoham
Après avoir dévoilé Cabaret noir et Expérience l’année dernière, Noham était de retour cette année avec Hainepournoham. Un nouvel EP plus rappé que le précédent, sur lequel le rappeur bordelais continue de développer son univers introspectif et mélancolique. Le tout, sur des prods mélangeant trap, électro et pop, et composées par Lou Binks, Yaxa et 6AM. Coup de cœur pour les titres « Crash ! », « Triche avec moi » et « Dernier étage », qui a tout pour devenir un hit. Avec cet EP, l’ancien membre du Y Gang se place encore un peu plus comme l’une des principales têtes à suivre du rap bordelais.
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Nnus — Curricumulus
S’inspirant de la scène électronique underground des années 1990 à aujourd’hui, le jeune producteur Nnus livre un son rave avec ce projet et dévoile ainsi sa perception du monde à travers cinq morceaux aux influences breaks, bass, UK garage et jungle. Si l’artiste reste une figure discrète, son talent éclate dans Curricumulus, un projet d’une richesse et d’une cohérence surprenantes sorti sur le label local Le Ciel Records. Marqué par des expérimentations techniques et des choix artistiques uniques, cet EP nécessite une vraie écoute immersive avant d’y découvrir des combinaisons sonores fascinantes. Mélangeant des textures sonores rugueuses, des nappes synthétiques captivantes et des rythmiques frénétiques, le producteur livre un maxi énergique, débridé et avant-gardiste, où chaque morceau est à la fois dansant et provocateur. Captivant.
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Noveyz — Radio Fantaisie
Après avoir sorti Avenue 888 l’année dernière, Noveyz était de retour en 2024 avec un nouvel EP, Radio Fantaisie. Un nouveau projet sur lequel le membre du Studio ERA (dont on a récemment raconté l’histoire sur Le Type) parle de son quotidien, de son envie de réussir dans la musique et de son amour pour les films des années 90 avec un flow smooth qui colle parfaitement aux instrus concoctées par les beatmakers Lou Binks, Yaxa et autres 6AM. EP à l’atmosphère clairement estivale, Radio Fantaisie est un projet parfait pour être écouté dans une piscine, posé dans une bouée, un cocktail à la main.
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Ocoeur — Breath
Discret producteur bordelais, Ocoeur (Franck Zaragoza de son vrai nom) est à l’origine d’un certain nombre de sorties ambient sur le label indé américain d’Oakland n5MD. C’est aussi le cas de son dernier projet, Breath. Délicate collection de 7 morceaux, l’album évoque une certaine forme de spiritualité, de quiétude, présenté comme un hommage à la méditation mais aussi à notre planète. L’ambient pour panser un monde qui va trop vite ? L’approche est convaincante, tout comme l’écoute de Breath grâce à sa dimension quasi-cinématrogaphique et la puissance émanant de chacun de ses titres.
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Opaline — Cœur à Vif
Figure récurrente de la scène bordelaise, Opaline réaffirme son identité artistique avec son EP Cœur à Vif sorti le 14 juin dernier. Désarmante dans sa simplicité et sa sincérité, elle nous transporte dans un univers où l’émotion brute est au centre de chaque morceau. Le projet navigue entre douceur et intensité, avec une voix captivante qui se déploie sur des sonorités électro-pop délicates mais affirmées. L’artiste y explore les thèmes de la rupture, de la quête de soi et de l’introspection, offrant une vision intimiste de ses émotions les plus profondes. Chaque titre, à la fois fragile et puissant, dévoile un mélange subtil de vulnérabilité et de force. Cœur à Vif est un voyage qui résonne après l’écoute, offrant une vision artistique et sonore poignante et chaleureuse.
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Opinion — Troisième Opinion
Chaque année, le label bordelais Flippin’ Freaks squatte ce top 50 avec plusieurs de ses sorties mentionnées. 2024 ne déroge pas à la règle avec notamment cet album paru en fin d’année du local heros Opinion. Hugo Carmouze de son vrai nom est on peut dire un activiste de la scène musicale locale ; à l’origine de multiples projets et collaborations, il évolue au plus près de la galaxie Flippin’. Il a même monté son propre label pour valoriser les talents de la scène locale : Nothing Is Mine. Avec Troisième Opinion, le musicien s’aventure en territoires shoegaze pour un résultat archi-convaincant en 11 morceaux. À travers l’album, Hugo rend par ailleurs un hommage à Jean-Pierre Peyrebelle, fidèle du festival Jazz in Marciac et « pierre angulaire du formidable projet pédagogique de la section jazz du collège Aretha-Franklin » dans le Gers.
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Placiid — Out of control
Après l’EP Trippy Mind et ses nombreuses programmations dans nos soirées bordelaises, le DJ producteur de techno Placiid a l’ambition de faire résonner ses nouvelles tracks jusque dans les clubs berlinois. Pour ce faire, il n’hésite pas à révéler au public tout son potentiel en mai avec son premier album Out of control, produit par le label V-Dogg. Placiid met toutes ses compétences de musicien éclectique et multi-instrumentiste au service de sa musique qui se veut énergique et pointue. Un pur album techno hypnotique et groovy, qui vous fera bouger jusqu’au bout de la nuit !
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Prophète Pattinson — Back & Forth
Début décembre, le très chouette label local amoursisterhood dévoilait son dernier projet de l’année : Back & Forth. Signé du mystérieux Prophète Pattinson, l’EP de trois titres est assez difficilement définissable, et c’est sans doute ce qui fait son charme musical ; une aventure sous forme de collage sonore, entre pop, ambient, bails expérimentaux voire psychédéliques : un joyeux bordel qui s’écoute en douceur, comme une bulle où le chant des oiseaux côtoit des samples futuristes. Un mélange entre une approche très organique et une conception technologique de la musique assez fascinante !
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Sevenbeatz — Silent
Connu en tant que co-fondateur du collectif La Sueur à Bordeaux, Sevenbeatz a déjà prouvé ses talents de production dans son dernier album, 2020-2023 TOOLS. En 2024, il est de retour avec son EP Silent, qui s’inscrit dans la mouvance des tendances électroniques actuelles. On y entend des rythmiques break afro-américaines, de la batida lisboète, du baile funk brésilien, et plus encore. Sevenbeatz démontre ainsi sa capacité à mélanger ces musiques pour créer un son original.
Écoute : Bandcamp
Shanixx — Summer Bitch 2000
Attention, grosse déflagration en vue ! Shanixx est une artiste qui s’est jusqu’à présent davantage consacrée à la scène qu’au studio, avec seulement quelques maxis publiés depuis ses débuts. Mais l’adage ne ment pas : la qualité prime sur la quantité, et Summer Bitch 2000 en est le parfait exemple. À travers cet EP, la jeune femme revisite deux hits emblématiques du début du millénaire, leur offrant une seconde vie dans un style résolument actuel. Puisant dans la hard dance, la trance et la techno, elle explore sa créativité à travers des morceaux euphoriques, nostalgiques et énergiques. Idéal pour électriser les clubs, ce projet dynamique et inspiré poursuit avec éclat le bel élan artistique amorcé par la productrice ces derniers mois.
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Suif — A run on thin ice
Suif, c’est le projet de Camille Dalby, créé « autour de la collection de chansons qu’elle promenait avec elle, au fil des ans, composées à différents moments de sa vie, certaines plongeant même leurs racines dans son adolescence. » La formule ? Une alliance avec Maxime, Étienne et Guillaume (musiciens locaux aguerris aperçus dans Kubota pour le premier et Lonely Walk pour les deux autres) pour sortir A run on thin ice, un album paru sur le label aux choix toujours irréprochables Permafrost. Le résultat ? 8 morceaux convoquant slowcore, riffs aux accents doom, disto à tout va, ambiance abrasive et puissance explosive. On en avait dévoilé les contours début septembre avec un titre exclusif : la suite ne nous a pas déçu !
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Tacoblaster — Chew Goo Gum-Like Substance
Encore une sortie Flippin’ Freaks ! Sorti en plein mois d’août, Chew Goo Gum-Like Substance est une livraison du trio bordelais Tacoblaster – plus précisément son quatrième album. Un projet qui balance entre garage rock, surf punk et indie punk, grâce à des riffs appuyés de guitares, une énergie sonore particulièrement communicative et un jeu rythmique basse-batterie apportant un groove certain. Un mix d’ambiances, à la fois nerveux et léger. À écouter en boucle pour se réchauffer l’hiver venu et se rappeler les chaleurs estivales, grâce aux labels Howlin’ Banana Records, Flippin’ Freaks Records, Les Disques Du Paradis et Nothing Is Mine.
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Tustance — La Grande Côte
Fidèle au poste depuis maintenant six ans dans le paysage aquitain, le label royannais Tustance signe deux compilations au top cette année ! Bon, soyons honnêtes, bien que La Grande Côte ait capté un peu plus de lumière, Deep Connections n’en reste pas moins un projet qui mérite d’être salué. L’intention de celui que l’on présente ? 14 titres envoûtants, chacun créé par un artiste talentueux, dans un univers psychédélique qui ne demande qu’à faire danser. À vos écouteurs et bonne fiesta !
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Vink — Sans prétention
Sorti à la fin de l’été 2024, Sans Prétention permet à Vink de creuser sa singularité au sein de la scène rap locale et nationale. 13 titres, 36 minutes : une palette sonore variée au service d’un projet à l’énergie assumée. En témoigne le premier titre « Defcon 5 » qui va vite et duquel se dégage un rap clair et incisif. Au fur et à mesure de l’écoute se dévoile des ambiances parfois plus légères mais un flow toujours plus percutant. S’y dévoile aussi en filigrane une critique du paysage médiatique français, avec des interventions de chroniqueurs télés (Pascal Praud dans « Les Termes »), ou d’un spleen contemporain (« Maintenant »).
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YADE — YADE
Grande gagnante du Tremplin des Deux Rives 2023, YADĒ continue de captiver avec son premier projet éponyme, sorti le 22 mars dernier sous son label Belle Marianne. Définissant une identité artistique étrange mais unique, ce 5 titres, tourbillon de beats électro sombres et de mélodies pop aériennes, puise dans un imaginaire sans limite – directement inspiré de l’univers singulier de Tim Burton. Sa voix envoûtante alliée aux productions de son compositeur Julien Pierre ne manque pas de nous laisser nous transporter dans une véritable expérience sonore et émotionnelle, où chaque morceau devient une invitation à danser vers un autre monde.
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Yoko ? Oh No ! — Out Of Rock Bottom
Avec Out of Rock Bottom, Yoko ? Oh No ! confirme son statut de trio punk bordelais inventif. Leur deuxième projet navigue entre noirceur contemporaine et humour corrosif, explorant la dépression et les enjeux environnementaux, toujours avec la singularité qui les caractérise. La reprise punk de « I Wanna Hold Your Hand » des Beatles illustre parfaitement leur approche décalée. Musicalement, le groupe multiplie les explorations : riffs intenses, touches ska et incursions noise se succèdent et bousculent les frontières des genres. L’ajout inattendu de la cithare témoigne de leur volonté d’élargir leur palette sonore sans perdre leur ADN punk. Gotox, John Lemon et Stone livrent avec Out of Rock Bottom un projet qui confirme leur originalité et prouve que le punk bordelais a encore beaucoup à dire.
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Youssef Futur — Hyperion
En juin, Youssef Futur dévoilait Hyperion, un projet musical et visuel inspiré de la musique sombre, expérimentale qui offre dès la première écoute une réelle expérience narrative et artistique. Sur des mélodies à la fois planantes et percutantes, l’artiste tisse une atmosphère envoûtante qui transporte l’auditeur dans un univers plein de rage et de liberté. Chaque morceau d’Hyperion raconte une histoire captivante. Youssef Futur repousse les limites du format musical classique et témoigne d’une certaine audace créative bienvenue dans un paysage musical qui peine parfois à se renouveller.
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Yuri Online — Hueco Mundo
À l’image d’une nouvelle génération issue de la sphère SoundCloud, Yuri Online brouille les frontières esthétiques et mêle habilement une multitude d’influences. Productions électroniques, références à la culture manga, video game, touches expérimentales : les 10 morceaux de Hueco Mundo témoignent d’une certaine vision du monde où imaginaire sonore et visuel se confondent pour former un tout cohérent. Une ambiance envoûtante et planante se dégage de ce projet qui a bénéficié de l’accompagnement des compositeurs Bricksy & 3g, décidémment toujours bien présent au sein de l’écosytème rap local.
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