Instigateur de fêtes bien connues des aficionados de musiques électroniques à Bordeaux, le collectif tplt est de retour les 17 et 18 septembre, pour un format en plein air. Après des mois d’absence, le crew investit le quai Deschamps, rive droite, pour deux journées de festival, le tout tourné vers des esthétiques solaires, house, italo disco et techno. Surtout, avec tplt vision, le collectif bordelais entend porter une vision renouvelée de la fête, davantage responsable et indépendante. Avec toujours l’envie de défendre une scène électronique locale et française en plein effervescence. Et le souhait de proposer un événement récurrent à Bordeaux, ancré dans le temps. Entretien.
Crédit photos : William Millaud
Le Type : Contents de retrouver tplt après ces longs mois d’absence. Dans quel état d’esprit vous vous trouvez à l’approche de la reprise de vos activités avec tplt vision ?
Thibault (tplt) : Super contents de pouvoir enfin retrouver notre public, revoir des visages familiers et retrouver une ambiance sur le dancefloor comme nous avions avant cette absence.
Comment avez-vous traversé la période qu’on vient de vivre, ces longs mois sans fêtes ? On se souvient que vous aviez notamment maintenu le lien avec votre communauté via votre série de podcasts…
Thibault (tplt) : Ça été très difficile mentalement parlant, car nous avions un lien fort avec toutes les personnes qui nous ont suivi tout au long de cette aventure. Cela nous a permis de prendre du recul, de revoir nos plans d’actions ainsi que notre stratégie globale sur les différents formats que nous voulons proposer dans les prochains mois. Nous étions toujours en contact avec les artistes que nous suivions et que nous voulions défendre à travers leur musique. Notre série de podcast nous a clairement permis de garder un lien avec notre communauté ou du moins d’apporter du contenu tout au long de cette période morose.
En quoi votre vision de la fête a évolué au cours des derniers mois ?
Thibault (tplt) : Il y a quelques changements d’organisation. Nous avons beaucoup plus de contraintes qu’auparavant. Il y a maintenant toute une logistique à mettre en place en termes de conditions sanitaires, d’accueil du public et d’un grand nombre de restrictions. Il est temps pour nous de s’adapter pour continuer à faire la fête comme on a l’a connu.
Précisément, avec tplt vision, qu’avez-vous voulu défendre comme valeurs et comme ligne artistique ?
Xavier (tplt) : Concernant la ligne artistique, on cherche toujours à défendre une culture indépendante et axée sur la découverte musicale pour le public bordelais. Nous cherchons également à implanter une nouvelle vision, portant des valeurs responsables. En ce sens, nous travaillons sur un modèle éco-responsable produisant uniquement des déchets compostables. Il y a un réel circuit court propre à notre évènement (aliments locaux, prestataires locaux et productions de composts reversés aux agriculteurs de la région).
Pouvez-vous nous parler de la programmation que vous avez préparée pour tplt vision ?
Thibault (tplt) : On a voulu mettre en avant des artistes francophones émergents, que nous apprécions particulièrement. L’idée de cette programmation était de présenter plusieurs styles de musiques électroniques avec une vraie cohérence artistique sur chaque jour. Le vendredi, nous sommes sur une esthétique plus solaire axée dancehall et house, tandis que le samedi nous avons volontairement voulu orienter le format sur de l’électro, de l’italo-disco et de la techno.
Quelle ambition pour tplt vision ? L’envie d’ancrer un festival des cultures électroniques de manière pérenne dans le temps à Bordeaux ?
Xavier (tplt) : Après plus de sept ans d’exploitation sur Bordeaux, puis la première Boiler Room que nous avons organisée à la Base sous-marine, on avait envie de développer un nouveau format plus ambitieux nous permettant de nous fixer de nouveaux horizons. La forme la plus logique pour nous, était celle d’un format annuel récurrent portant de fortes valeurs artistiques et responsables. Ainsi, ce festival a pour vocation de s’implanter sur les années suivantes et sera voué à évoluer tout au long de son existence.
tplt s’est notamment fait connaître à Bordeaux grâce au Verger et à La Serre ; est-ce que vous avez l’intention de revenir plus régulièrement sur des événements de ce type dans les prochains mois ?
Thibault (tplt) : En ce qui concerne La Serre et Le Verger, ce projet commun nous a en effet permis d’obtenir un sacré coup de lumière auprès du public bordelais et de faire de belles rencontres lors de ces folles années. Nostalgiques de cet ancien temps, nous prévoyons avec les membres présents lors de cette aventure de revenir avec un retour de La Serre, le samedi 16 octobre 2021.
Vous bossez sur d’autres projets ?
Xavier (tplt) : On va aussi développer de nouveaux hors formats afin d’exploiter des lieux bordelais inédits. Au cours de l’année nous allons également participer sur de nombreux projets bordelais, notamment une collaboration avec Bordeaux River Cruise, le dimanche 26 septembre prochain.
En tant que collectif bien implanté à Bordeaux, quelle vision sur la scène bordelaise actuelle ?
Thibault (tplt) : Cette scène électronique est en pleine mouvance, de plus en plus d’artistes se confirment et souhaitent se développer à Bordeaux. Ils ont notamment la chance de pouvoir bénéficier de projets tels que la maison artistique Omni portée par la Fimeb. On assiste à une vraie synergie et collaboration entre artistes et producteurs locaux comme Djedjotronic, Lazuli, Hirschmann, Neida, Simple Exposition, Sevenbeatz et bien d’autres à venir…