5 particularités du festival Trente Trente

Du 21 janvier au 1er février, la 17ème édition du festival Trente Trente promet « un autre regard sur la scène ». Le festival de la création contemporaine s’est taillé une vraie réputation en bousculant le paysage des arts vivants dans la métropole bordelaise (et au-delà). On n’a donc pas de mal à croire cette promesse en pointant 5 particularités particulièrement attractives de ce festival atypique.

Crédit photo : Anthony Egéa / Cie Rêvolution © DR

Format informel

Lassé·e du format standardisé du spectacle vivant qui dure 1h30 ou 2h (ou 3h !) ? L’originalité du festival Trente Trente réside dans le fait de proposer des formes courtes de 15 à 40 minutes. Ce format donne aux artistes plus de liberté, permet plus de radicalité. Il oblige à un condensé d’où jaillit plus de force, d’où se révèle plus d’essentiel. Bref avec moins on a plus ! Pourquoi s’en priver ? Ce format réduit permet aussi à de jeunes artistes d’expérimenter une 1ère étape de travail avant une forme plus longue et ainsi de promouvoir de nouveaux créateurs.

La mécanique des ombres © Elian Bachini

Mystère pluridisciplinaire

Musique, installation, théâtre, cirque, danse, performance ; le festival Trente Trente fait la part belle à toutes les formes artistiques, à tous les genres, qui se mêlent et s’entrecroisent. Formes hybrides tantôt questionneuses, tantôt mystérieuses, les œuvres – où le corps est roi – laissent rarement indifférent. Comme le définit Jean-Luc Terrade, directeur artistique et fondateur du festival, en citant Claude Régy : «  Le théâtre n’est pas fait pour nous distraire mais pour nous inquiéter, nous déranger. » Être touché, déstabilisé, questionné – sans toujours comprendre pourquoi – le festival empoigne ainsi, à bras les corps, l’essence même de l’art.

Artistes anticonformistes

Artistes fidèles et reconnus ou jeunes performeurs, danseurs, circassiens, le festival met en exergue des regards différents issus d’univers artistiques singuliers. L’idée directrice étant de bousculer et, par ricochet, de faire bouger. Contre l’immobilité le festival est engagé (enragé ?) ! Le Trente Trente se targue par ailleurs, à juste titre, de mettre en avant des artistes émergents. Avec une trentaine de spectacles dont dix créations, le but est de donner de la visibilité à de jeunes artistes pas encore reconnus par la profession ni le public. Choisir de programmer des artistes inconnus ou en devenir revendique une vraie volonté de rendre libre le spectateur d’accueillir, sans à priori, une parole (oralisée, dansée, performée) originale et inédite.

Bibi Ha Bibi © Alípio Padilha

Pérégrinations sans concessions

13 lieux différents accueillent les 33 propositions artistiques du festival, de Boulazac à la métropole bordelaise (avec une excursion à Saintes en hors saison le 11 avril).  Les moments forts étant les deux versions de Parcours proposées en deux sessions chacune. La Soirée Parcours du vendredi 24 au soir propose 3 spectacles, soit entre la Manufacture CDCN et le Glob théâtre, soit tout à la Manufacture CDCN. Le Parcours en Ville du samedi 25 (à partir de 15h ou 16h30 selon la session choisie) permet de voir 6 ou 7 propositions, entre l’Atelier des marches, le marché de Lerme, la halle des Chartrons, le Performance et le Glob théâtre. Pas besoin de chausser ses baskets, la navette spécialement affrétée et le tout nouveau tram D transportent les spectateurs avides d’expérimentations dans leurs pérégrinations.
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Autres lieux, autres temps forts :

  • Mardi 21 janvier : soirée cirque contemporain à l’Agora PNC à Boulazac
  • Mercredi 22 janvier : deux performances de danse à la Manufacture CDCN
  • Mardi 28 janvier : trois propositions circassiennes dans le cadre d’un Chapiteau en hiver à Bègles
  • Mercredi 29 janvier : soirée courts-métrages à l’Utopia à Bordeaux
  • Jeudi 30 janvier : quatre propositions danse et cirque à la MECA à Bordeaux
  • Vendredi 31 janvier : deux performances et un concert aux Théâtre des Quatre Saisons à Gradignan
  • Samedi 11 avril (hors saison) : trois propositions artistiques au Théâtre Gallia à Saintes
Les prototypes du vivant © Troubleyn Lab / M Abramovic

Supplément workshops

Depuis le mois d’octobre, les deux performeurs Annabelle Chambon et Cédric Charron ont eu carte blanche et se sont associés avec des artistes invités et des étudiants de l’EBABX (école des Beaux-Arts de Bordeaux) pour travailler autour d’une exposition performative. Les prototypes du vivant, résultat de ces quatre mois d’atelier, est à découvrir jeudi 23/01 au Café Pompier. C’est gratuit et c’est suivi d’un after concert.

Le festival propose aussi un atelier de performance (ouvert à tous) avec la Trucmuche Cie (restitution publique le 24/01) ainsi que deux workshops de danse (réservés aux danseurs), un avec la Manufacture CDCN  et l’autre avec le Performance (restitution publique le 01/02).
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 ▬▬▬▬ La programmation en détail ▬▬▬▬

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