Les territoires liminaux de l’Espace29

Une exposition à l’Espace 29 explore une esthétique aussi inédite qu’originale : le liminal. À voir du 18 janvier au 3 février en compagnie d’une diversité d’artistes et de pratiques représentées.

L’art parvient toujours à s’immiscer dans les représentations que nous faisons de notre monde. Avec [liminal core], une exposition qui se tiendra du 18 janvier au 3 février à l’Espace29, l’occasion est donnée de se plonger dans une expérience familière et angoissante par l’imaginaire qu’elle sollicite : des territoires étranges car vides ou abandonnés. Pour l’occasion, cinq artistes se sont mis à l’œuvre : Lucie Bedu, Nicolas Gavino, Léa de Pinho, Rodolphe Jeanblanc et Max Horel, acteur·ices du milieu de la création locale. Ils et elles ont chacun· des pratiques différentes et des univers singuliers mais partagent une sensibilité commune : la culture Internet.

Portraits des artistes impliqué·es sur l’exposition [liminal core]

Véritable vivier créatif à ciel ouvert, cet espace numérique leur offre des idées et leur permet de façonner leur rapport au monde. La liberté, la créativité et l’aspect collaboratif de ce médium en font une merveilleuse plateforme d’expression artistique. Au fil de discussions, une esthétique bien précise de la culture Internet a commencé a émergé au sein de ce collectif : le « liminal core » ou « liminal space ».

Des lieux familiaux mais désertés

Pour Lucie Bedu, coordinatrice de l’exposition à l’Espace29, le « liminal core » met en scène des espaces très génériques que l’on connaît toutes et tous : un couloir, un parking, une cage d’escalier… Des éléments quotidiens que l’on côtoie sans même y prêter attention. Une impression de déjà-vu qui accentue le malaise et la mélancolie de la réalisation.

Le vide, omniprésent, est un outil pour les artistes. Ces dernier·es cherchent à se l’approprier afin de transmettre au mieux l’atmosphère angoissante de l’univers liminal. Le phénomène est très récent ; c’est ce qui a motivé Lucie et ses partenaires. En explorant cette esthétique, ces artistes s’assurent de proposer une œuvre singulière, nouvelle, tout en faisant découvrir au spectateur une ambiance inhabituelle.

L’exposition est une accumulation de tests et d’envie.

Lucie Bedu (artiste)

Pour l’exposition, l’équipe a ainsi installé des hologrammes, des projections et d’autres installations comme par exemple un vieil iMac qui diffuse du contenu en continu, ou encore une chambre d’enfant des années 2000. L’événement est « une accumulation de tests et d’envie » selon Lucie Bedu.

Le quartier Mériadeck, source d’inspiration

L’environnement particulier et l’architecture brutaliste du quartier Mériadeck en font un lieu remarquable. C’est là où s’est façonné le projet. Ses grands espaces, ses parkings et ses jardins qui se vident le soir en font un merveilleux support pour l’univers liminal. C’est dans ces espaces génériques que la matière principale du travail a été récoltée, dont notamment les sons anxiogènes que l’on retrouve dans l’exposition.

Il n’en fallait pas moins pour cette équipe de créatifs et créatives aussi talentueuse que variée. Nicolas Gavino, Lucie Bedu et Léa de Pinho, spécialisés dans les arts visuels et graphiques, ont pu compter sur Rodolphe Jeanblanc pour la musicalité et Max Horel pour la partie technique. Un travail à découvrir du 18 janvier au 3 février à l’Espace29, à l’occasion de l’exposition [liminal core].

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *