C’est la reprise ! À l’approche des FrancOff de La Rochelle lors duquel le groupe va monter sur scène, Bilbao Kung-Fu nous accorde un entretien. « Les fils cachés de l’underground bordelais » se confient sur leur état d’esprit, la période d’arrêt du secteur culturel, leurs futures dates, leurs projets...
Interview par : Marion Sammarcelli et Laurent Bigarella
Crédit photo : Julien Dupeyron
Le Type : Vous jouez aux FrancOff le 13 juillet à La Rochelle, et avant ça vous avez quelques dates ici ou là. Dans quel état d’esprit vous vous situez ?
Bilbao Kung-Fu : On ne s’attendait pas à pouvoir revenir aussi fort dès cet été, ça nous fait hyper plaisir d’avoir l’occasion de faire de belles dates après cette année et demi d’arrêt. Niveau état d’esprit on est juste en feu, prêts à en découdre.
La période actuelle génère une dynamique créative et d’envie d’en découdre qui nous motive.
Bilbao Kung-Fu
On entre dans une période de « reprise » de l’activité culturelle, entre concerts, festivals et autres événements. Comment observez-vous cette période ?
Bilbao Kung-Fu : On est contents de faire partie de ce renouveau, tout le monde se retrouve sur la même ligne de départ, et au final ça génère une dynamique créative et d’envie d’en découdre qui nous motive. En plus, juste le fait de retourner voir des concerts, rien que ça, c’est des sensations incroyables qu’on avait un peu oublié, ou en tout cas qui nous manquaient, donc plutôt contents de cette reprise.
Avant ça, il y a eu la stupeur, l’arrêt total du secteur – et de tout les autres d’ailleurs. En quoi cette période a-t-elle été un moment important (ou pas) pour Bilbao Kung-Fu ?
Bilbao Kung-Fu : Cette période a eu un impact énorme sur nous effectivement. Déjà parce que le groupe s’est fait appeler Bilbao Kung-Fu juste après le premier confinement en juin 2020. Cela implique que tout le travail de refonte de notre image et de notre direction artistique a été réalisé en “période covid”, sans pouvoir tester nos nouveaux morceaux en concerts, sans pouvoir sortir notre EP dans les temps. Cependant, cela nous aura tout de même été bénéfique puisqu’on en a profité pour se créer des relations de confiance avec des professionnels, et désormais amis avec qui on travaille depuis.
Sur l’événement Facebook de l’événement des FrancOff on vous présente comme les « fils cachés de l’Underground bordelais ». Elle est comment la scène underground bordelaise actuelle ?
Bilbao Kung-Fu : Elle en a pris un gros gros coup sur le museau puisqu’à ce jour quasiment aucune cave – réputées pour accueillir l’essence même de la scène underground bordelaise – n’a pu réorganiser de soirées concerts. Du coup elle bouillonne, essayant de viser plus haut pour se faire un nom. On peut vous citer des groupes de copains qui définissent bien cette scène comme Colision, Nasty Joe, ou même Colt. On adore leur travail et ce sont des amis qui plus est. Au-delà de la scène bordelaise, les FrancOff donnent la parole à pas mal d’artistes de la région Nouvelle-Aquitaine.
Vous-même qui êtes originaires de Charente-Maritime, entre Royan et Oléron, vous regardez un peu ce qu’il se passe autour de Bordeaux justement en terme de groupes qui émergent ?
Bilbao Kung-Fu : Oui, complètement, on a eu la chance de rencontrer pas mal de groupes de tous horizons soit en se baladant sur les scènes du Sud-Ouest, soit en accueillant en co-plateau des groupes d’autres villes. Après on suit beaucoup les groupes un peu plus connus qui commencent vraiment à devenir des incontournables à l’échelle nationale dans le rock comme MNNQNS, We Hate You Please Die, Pogo Car Crash Control ou Lysistrata.
Quel est votre programme pour cet été ?
Bilbao Kung-Fu : Allier quelques dates intéressantes comme les Francoff le 13 juillet et l’Astroshow à Bordeaux le 31 juillet, avec d’autres dates plus petites dans des bars pour roder notre nouveau set.
Et au-delà, quels projets à venir pour Bilbao Kung-Fu ?
Bilbao Kung-Fu : L’objectif, c’est d’enregistrer rapidement un deuxième EP, pour continuer à proposer de la musique de qualité et maintenir le projet sur le devant de la scène. Toutes les chansons sont composées, il ne reste qu’à les mettre dans la boîte.