5 films à voir au Festival Cinémarges

Le Festival de cinéma LGBTQIA+, queer et féministe de Bordeaux, Cinémarges, est de retour pour une 17ème édition du 6 au 10 avril 2022. Après six années d’absence et conforté par le succès des ciné-marges-clubs, le festival propose quatre jour de cinéma indépendant, de conférences, performances et expositions, avec comme fil rouge : « Convergences ». Face à sa programmation aussi foisonnante que diverse, nous avons listé 5 films à ne pas manquer.

Ultraviolette et le gang des cracheuses de sang de Robin Hunzinger (France, 2021)

Après la mort de sa grand-mère Emma, Robin Hunzinger et sa mère Claudie tombent sur une collection d’une centaine de lettres qu’elle conservait précieusement. Ces lettres, ce sont celles de Marcelle, le grand amour de jeunesse d’Emma, dont ils ne connaissaient pas l’existence. Ils y découvrent une passion secrète entre ces deux jeunes filles qu’elles nourrissaient pendant l’entre-deux-guerres. La vie les sépare et Marcelle tombe malade quelque temps après. Elle est envoyée au sanatorium où elle écrit chaque jour à Emma.

Là-bas, elle se lie d’amitié avec un groupe de jeunes filles, toutes animées par un désir de vivre pleinement et un esprit de rébellion. Elles forment ensemble, le gang des cracheuses de sang. Un documentaire émouvant raconté à travers les écrits de Marcelle et illustré par des images d’archives qui célèbrent la liberté.

  • Quand ? Jeudi 7 avril, 18h
  • Où ? Cinéma Utopia, Place Camille Jullian – Bordeaux
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No Hard Feelings de Faraz Shariat (Allemagne, 2020)

Fils d’iraniens exilés en Allemagne, Parvis profite pleinement de sa vie et enchaine les rencontres éphémères avec des inconnus et les fêtes oubliées au réveil. Après avoir été pris pour vol à l’étalage, il se retrouve à devoir effectuer des travaux d’intérêt général, et devient interprète dans un centre de réfugié·es. Il y rencontre Amon et sa sœur, Banafshe, qui ont fui l’Iran. Ils forment ensemble un trio complice, qui partage les mêmes questionnements, rêves et espoirs.

Ponctué par des vagues d’amour et des parenthèses suspendues, No Hard Feelings livre une réflexion poussée et intime sur l’identité : entre homosexualité et double appartenance culturelle.

  • Quand ? Jeudi 7 avril, 20h30 (film d’ouverture – suivi d’une discussion autour du sujet « L’accueil des migrants LGBT »)
  • Où ? Cinéma Utopia, Place Camille Jullian – Bordeaux
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Born in Flames de Lizzie Borden (États-Unis, 1983)

À New-York, dans une réalité alternative et dix ans après une « guerre de libération social-démocrate » qui a laissé en place une société patriarcale et oppressive, un groupe de militantes et lesbiennes organise un soulèvement féministe. Ensemble, elles déferlent dans les rues et s’emparent des ondes des radios pirates pour réduire en cendres les discours dominés par le racisme, l’homophobie et le sexisme.

Imaginé comme un documentaire fictif, Born in Flames aborde des sujets bien réels et toujours actuels tels que la convergence des luttes, le manque d’inclusivité dans le féminisme blanc et hétérosexuel, le manque de représentation dans les médias…

  • Quand ? Samedi 9 avril, 15h
  • Où ? Auditorium de la bibliothèque Mériadeck, 85 Cr Maréchal Juin – Bordeaux
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Delphine et Carole, Insoumuses de Callisto Mc Nulty (France, 2019)

« On a toujours vu les femmes finalement telles que les hommes les ont peintes, et je pense qu’il est très important maintenant que les femmes commencent à se montrer elles-mêmes.» Delphine Seyrig.

Ce documentaire revient sur la rencontre et l’amitié entre Delphine Seyrig (actrice et réalisatrice) et Carole Roussopoulos (réalisatrice), qui ont vu, à travers l’utilisation de la vidéo, un moyen d’expression subversif pour se montrer, se raconter, s’émanciper et se faire entendre. Caméra au poing, elles documenteront et s’engageront dans les luttes féministes des années 70 avec leur collectif Les Insoumuses. Révoltées et indignées par les discours sexistes, Delphine et Carole réaliseront des documentaires bricolés et teintés d’ironie et de colère (Maso et Miso vont en bateau) et donneront la parole aux actrices trop souvent tues et aliénées (Sois belle et tais-toi !).

Initié par Carole avant sa mort en 2009, et reprit par sa petite-fille, ce documentaire riche en images d’archives, est le témoin d’une époque (l’après-Mai 1968) secouée par l’envie de liberté, d’émancipation, d’irrévérence et de créativité.

  • Quand ? Samedi 9 avril, 18h30
  • Où ? Cinéma Utopia, Place Camille Jullian – Bordeaux
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Nos corps sont vos champs de bataille d’Isabelle Solas (France, 2021)

Dans son documentaire, la réalisatrice bordelaise Isabelle Solas nous conduit en Argentine, pays divisé entre conservatisme et révolution féministe, au cœur de la lutte et du parcours intime et politique de deux femmes transactivistes, Claudia et Violeta. Bien qu’elles mènent un activisme différent à plusieurs égards, elles et leurs camarades cherchent à être considérées, respectées et protégées, et ne baissent pas les bras devant la violence patriarcale.

« Nos corps sont vos champs de bataille » pose un regard au plus près des luttes trans-féministes et soulève des sujets tels que la transphobie, le patriarcat, le capitalisme, la binarité… Un documentaire puissant, rare et à l’énergie révolutionnaire contagieuse.

  • Quand ? 10,12,14 avril
  • Où ? La Réole, Terrasson, St-Médard-en-Jalles (projections en présence de la réalisatrice Isabelle Solas)
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