Du 18 janvier au 10 février 2022, la prochaine édition du festival Trente Trente aura lieu à Bordeaux et sa Métropole. Entre performances, représentations et workshops, l’idée du projet est « d’initier la rencontre de la forme courte dans les arts vivants » avec les spectateurs et spectatrices. Une édition qui entend interroger le rapport au corps, de l’intime à l’universel.
Crédit photo : Sophie Dales Wolf, © Eloise Vene
Festival à contre-courant
La démarche de Trente Trente s’inscrit à contre-courant des normes artistiques. Un esprit qui entend redéfinir certains formats ou certaines conventions au sein d’un milieu artistique parfois trop académique. Depuis 2004, le festival propose un rendez-vous culturel singulier qui interroge les formes d’écritures artistiques contemporaines. Il introduit une certaine déviance, une irrégularité par une programmation éclectique valorisant la richesse et la particularité d’une scène émergente, locale, régionale et nationale.
Son directeur artistique, Jean-Luc Terrade, affiche cette volonté de manière très explicite. À l’occasion d’une précédente édition, celui-ci expliquait dans un entretien : « Personnellement je pense que l’art est fait pour se perdre et être déstabilisé ; sinon, si on reste dans son propre confort, on ne bouge pas ». L’objectif est donc de questionner les spectateur⸱ices en proposant des spectacles originaux, en s’éloignant des codes établis.
Pendant toute la durée de cette 19ème édition, on pourra ainsi découvrir une multitude d’artistes de la scène contemporaine qui viendront présenter leur vision et leur démarche artistique. Et ce alors que, dans la disposition de Trente Trente, le public est un élément central, considéré comme partie intégrante du processus créatif.
Rapport au corps
Cette année, dans une période rendue complexe dû au contexte sanitaire, Trente Trente ne se résigne pas et propose une édition d’envergure. Au programme : performance, danse, cirque, musique, théâtre, installations… Le tout disséminé aux quatre coins de Bordeaux et aux alentours dans la Métropole. Cette année, les organisateur⸱ices (la compagnie de théâtre Les Marches de l’Été) mettent un point d’honneur à valoriser la performance artistique et la danse, comme expliqué par l’équipe : « Il s’agit plus que jamais cette année d’interroger notre perception du corps. Nous ferons tout pour que la poésie et le partage soient au rendez-vous, pour que les artistes puissent se saisir de ce nouvel environnement ! »
Sur les 30 équipes artistiques présentes pour l’occasion, on compte 11 spectacles de danse et 6 performances artistiques sur scène. Une façon de prôner la liberté de mouvement et le culte du corps après deux ans marqués par les confinements. Dans cette édition 2022, on trouvera aussi du cirque, du chant, du théâtre et même de la poésie. Cette pluridisciplinarité, marque de fabrique du festival, est chère aux organisateur⸱ices qui, chaque année, défrichent des talents de tous milieux pour proposer des expériences singulières.
Le festival s’ouvrira dès le 18 janvier avec une soirée à la Salle des Fêtes du Grand Parc. On y découvrira un solo qui a marqué l’histoire de la danse contemporaine brésilienne : O Samba Do Crioulo Doido de Luiz de Abreu interprété par Calixto Neto et Roots Urban de la compagnie Visions Croisées, projet musical qui fusionne rythmes africains et harmonie moderne.