Entretien avec St Graal, d’Angoulême à Bordeaux

Comme chaque année, la tournée 2022 des iNOUïS passera par Bordeaux. Au programme le jeudi 20 octobre à la Rock School Barbey : un plateau d’artistes émergent·es, avec Eesah Yasuke ou encore Oscar Les Vacances. On retrouvera également St Graal à cette occasion. Né à Angoulême où il reste très connecté à la scène musicale actuelle – il a notamment bénéficié d’un accompagnement de la NEF -, l’artiste est souvent rattaché à une « nouvelle vague de la chanson française ». À l’occasion de son passage à Bordeaux, où il a vécu pendant 5 ans, on lui a posé quelques questions.

Le Type : Salut St Graal ! Sur SoundCloud tu es noté comme étant basé à Bordeaux, mais on a lu quelque part que tu étais plutôt du côté d’Angoulême… Qu’en est-il ?

St Graal : Salut Le Type ! Merci de me permettre de clarifier ça. Je suis né à Angoulême, j’y ai passé toute mon enfance. Par la suite j’ai vécu à Bordeaux pendant 5 ans, c’est même là où j’ai créé mon projet St Graal, aujourd’hui je vis dans une autre ville, mais Bordeaux reste ma ville de cœur pour ce projet.

Tu joues le 20 octobre à la Rock School Barbey ; tu connais la salle ? Où as-tu déjà joué à Bordeaux ?

Effectivement, j’y serai le 20 octobre ! Je connais même bien la salle mais je n’y ai jamais joué. Avant, je prospectais pour la salle, devant la Rock School, pour aller voir des concerts gratuitement ! J’ai déjà joué dans beaucoup de bars de Bordeaux, j’ai fait des DJ Set au Quartier Libre, des lives à l’IBOAT, la Tencha, etc…

Ce concert se déroulera dans le cadre de la tournée des Inouis du Printemps de Bourge ; pourquoi c’est important pour toi de figurer sur ce plateau ?

Ça compte beaucoup pour moi. Avant tout parce que c’est un plateau que je partage avec mes ami·es, mais aussi parce que c’est à Bordeaux !

C’est en partie via les réseaux sociaux que tu t’es fait un nom : comment as-tu réussi à te démarquer sur TikTok et quel conseil donner à des musicien·nes qui souhaitent utiliser cette plateforme pour parler d’elles/eux ?

(Rires) Je ne sais pas si on peut dire que je me suis fait un nom sur la plateforme, en tout cas c’est clairement là que j’ai pus me créer un public ! C’est sûrement un peu gnian-gnian, mais la meilleure manière pour moi de « percer » sur les réseaux, c’est vraiment d’être le plus naturel possible. En fait, à vouloir trop plaire à un algorithme ou à des pseudos généralités on en oublie l’essence même de ce pourquoi on fait de la musique. Et ça, le public le voit. Plus il voit quelqu’un qui kiffe ce qu’il fait, plus il va kiffer ce que vous faites !

Tu as aussi été accompagné par la NEF à Angoulême : qu’est-ce que ça t’a apporté ?

Effectivement, j’ai été accompagné cette année par la NEF à Angoulême et ça a été un vrai plaisir, humainement et professionnellement. J’ai pu avoir accès à de nombreuses résidences, ce qui m’a permis de progresser énormément pour le live. Mais j’ai eu aussi de nombreux conseils concernant l’organisation administrative ou artistique.

On a remarqué que tu étais souvent catalogué comme un artiste « nouvelle vague de la chanson française ». Comment qualifier cette nouvelle vague et quel·les sont les autres artistes qui en font partie selon toi ?

En effet, je suis beaucoup étiqueté en tant qu’artiste de cette « nouvelle vague de chanson française ». Je le prends comme un compliment, mais je pense que chaque personne y voit sa propre interprétation. Là où je peux la qualifier comme je l’entends, c’est en voyant les autres artistes qui gravitent autour de cette « nouvelle vague ».

La chanson française évolue et dans cette « nouvelle vague », je suis si heureux de voir que la santé mentale, la bienveillance et l’entraide, sont au cœur du métier.

St Graal

À l’époque, la chanson française était un concours permanent et la bienveillance entre artistes était essentiellement entre homme blanc hétéro. La chanson française évolue et dans cette « nouvelle vague », je suis si heureux de voir que la santé mentale, la bienveillance et l’entraide, sont au cœur du métier. Des artistes comme Yoa, Oete, Degree, Kalika – et j’en passe – représentent parfaitement ce nouveau contexte artistique qui ne cesse de m’impressionner.

Prêtes-tu attention à l’évolution de la scène musicale de la région, d’Angoulême à Bordeaux ? Avec quel·les autres artistes de cette scène locale es-tu connecté ?

Oui tout à fait, je prête énormément attention à ce qui peut se faire autour de moi. Par exemple, je participe actuellement à un projet qui s’appelle « XOXO » et qui est une collaboration entre pleins de musiciens et musiciennes d’Angoulême autour d’un seul sujet : les femmes marquantes dans la musique électronique. Je reste assez proche d’artistes à Bordeaux comme par exemple : Maryposa (qui fait du Drag), Sosu inn, les Lehmanns Brother, etc…

Plus globalement, quelles sont tes inspirations musicales et artistiques ?

Mes inspirations sont très vastes honnêtement. Mais je dirai qu’elle se situe entre l’écriture de Thiéfaine, Bashung, Gainsbourg et la musicalité de Odezenne, Flavien Berger, Harry Styles.

Quels sont les projets à venir de ton côté ?

Je suis actuellement en pleine construction d’un EP. Et j’ai deux singles qui devraient arriver. Mais chut… c’est un secret.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *