Après les soirées Legend, l’Iboat continue sa lancée avec les clubs Icone avec comme son nom l’indique, une programmation tournée vers les artistes iconiques de la scène house et techno internationale. Avec la venue ce week-end de Derrick May, un des pères fondateurs de la techno de Detroit, le bateau rassemble les générations et nous offre un véritable retour aux sources.
Purisme et nostalgie
Quoi de plus grisant que de pouvoir approcher de près les légendes qui ont forgé et donné naissance à la techno et la house ? A l’heure où ces genres sont désormais inscrits comme références musicales à part entière, avec un public qui n’a de cesse de s’agrandir, il parait indispensable de regarder en arrière et de connaitre les masterpiece qui furent les marqueurs de toute une génération.
Et il s’agit bien ici de purisme et de nostalgie. Les artistes invités par l’Iboat au sein des soirées Legend et Icone l’illustrent parfaitement. Ils appartiennent à une époque charnière, où les événements et contextes sociaux et politiques influençaient la créativité et le besoin d’expression. Détroit est l’exemple type de cette émergence, se positionnant comme berceau de la techno underground dans le début des années 90, tout comme l’Allemagne avec Berlin ou Cologne.
Bordeaux avait déjà accueilli en son sein des grosses pointures dans la fin des années 90 et début des années 2000, à l’époque du 4 Sans et du Fat Kat (ancien Hangar FL) avec des noms emblématiques comme Paul Johnson, Jeff Mills ou Lil Louis. Il semble donc primordial de continuer à sensibiliser le public et de ravir les nostalgiques, surtout quand on sait que l’Iboat propose pour les plus de 40 ans une entrée gratuite avant minuit.
Depuis l’année dernière on compte déjà des poids lourds comme Robert Hood, membre d’Underground Resistance (UR), le dj et compositeur François K basé à New York, Kenny Dope (moitié du duo Masters at Work et officiant sur le légendaire label Strictly Rhythm), Carl Craig, ou récemment Michael Mayer, co fondateur du label allemand KOMPAKT, fondé en 1998.
La scène locale à l’honneur
Mais Bordeaux possède aussi ses orfèvres. En alliant une programmation locale, Icone soude les liens entre artistes et nous donne de belles affiches. Des jeunes collectifs aux anciens de la scène bordelaise, c’est tout le bateau qui est investi de la cale à la terrasse, comme avec Colten et Moreno du collectif Canal 113, Paolo Cortes, ou encore Junior Felip et Will Diggs.
Pour ce 27 décembre et clôturer en beauté cette année, ça sera une fois encore le local Leroy Washington que l’on ne présente plus, et qui viendra faire groover l’assemblée pour la prestigieuse venue de Derrick May. Back to 80’s avec l’un des pères fondateurs de la techno qui officiait à l’époque aux côtés de Kevin Saunderson et Juan Atkins…
- Rendez-vous à partir de 22h jusqu’à 6h pour la teuf, la billeterie c’est par ici.