Rencontre avec la charmante et délurée M3C

Sulfureuse, mystique, franche… tant de mots pour décrire l’artiste derrière M3C. La chanteuse a plus d’un tour dans son sac et débarque sur le scène bordelaise telle une queen prête à tout flinguer. Zoom sur cette créature à la musique électronique qui fait tourner la tête, et balancer les reins.

M3C est un mix entre Britney Spears, une influence pour elle, et le style de Die Antwoord, à la fois mignonne et trash. Une artiste qui n’a pas peur de jouer avec ses limites. Insatiable de désir et en recherche perpétuel du plaisir, musicalement c’est en tous cas réussi ! Une Barbie électrique, aux paroles réalistes, sincères et sans voiles, une force métallique et revigorante qui donne envie de se trémousser sur ses chansons. M3C a un style très particulier, féminine et masculine, cruellement irrésistible, sans étiquettes particulières, un univers bien à elle, autant pop que dance tout en restant dans une mouvance dark extrême.

Un style Kawaii Bonbons mixé avec des sonorités distordues. Pop Kawaii trash française ?

Sombre, enjouée et quand on lui demande comment elle décrirait sa pâte artistique, celle-ci répond simplement : « Je dirai un style Kawaii Bonbons mixé avec des sonorités distordues. Pop Kawaii trash Française ? » Un style qui l’a tout de suite rapproché du crew bordelais We are Vicious très centré sur l’électronique et l’expérimental brut. Elle s’y retrouve aux côtés d’artistes comme Daisy Mortem, Pakun Jaran, Dalla$, Samia Lamri et Charlotte Pouyaud. Elle a d’ailleurs joué en janvier dernier pour l’ouverture de GFOTY, « la queen » pour un concert avec notamment les gars de Daisy Mortem, « les yaois boys » !

Influencée largement par Britney et Bjork, « ses bébés », elle est aussi très attirée par des artistes telles que Sophie ou Sevdaliza autant sur le plan musical qu’esthétique. « Je suis accompagnée de deux producteurs, Vampiro Maracas (Daisy Mortem) et Pakun Jaran, qui eux amènent un côté très organique et expérimental. Actuellement on se dirige sur des productions beaucoup plus déstructurées et métalliques. ». Un air à la IC3PEAK plutôt marqué, un groupe avec lequel elle a pu jouer pour leur première partie avec Pakun Jaran. Mais niveau voix, «  c’est plus Lana Del Rey qui m’a influencée. » Une voix détachée et puissante et éclatante. Tant de dualités, non cachées, qui font que ces artistes sont d’une grande profondeur et fascinent : M3C est à la fois douce et rose qu’empreinte de violence : « C’est un peu les deux. Il n’y a pas de bien sans mal. » L’artiste joue et vit avec fun, une envie d’exprimer le désir, l’amour, la frustration, la lassitude, le plaisir, la passion… tout ça en musique pour ne faire transpirer de ses paroles que la vérité pure et dure. « Ce qui m’inspire c’est mon mec, mon lapin extra nain et les cocktails d’orgasmes. »

M3C a récemment sorti son premier titre, « Pornboy », un titre déjà brillamment clippé sous forme d’un AMV (Anime music video) de Sailor Moon, un animé que l’artiste aime beaucoup. Ce premier titre met tout de suite en avant sa fougue et son caractère à la fois doux et furieux qui fait beaucoup du charme musical de la chanteuse bordelaise. Ce titre « parle de fantasmes, de sentiments, de ressentis et de sensibilités ». Mais qui est ce « Pornboy » ? « C’est ton plus gros fantasme » répond-t-elle. Le titre a d’ailleurs été demandé pour figurer dans la playlist de La Souterraine, pour la compilation Rurbaines. « Cette compil’ a pour objectif de mettre en avant la nouvelle scène urbaine. Je suis ravi d’y paraître au côté de $afia Bahmed-Schwartz, Antha, Coeur etc…. »

Il y a quelques jours, c’est son second single, « Ken » qui a émergé sur Internet, une chanson qui parle allègrement de sexe et qui vient dégommer les tabous et préjugés liés aux femmes et hommes par l’intermédiaire des gentilles poupées Barbie et Ken. Une chanson aphrodisiaque qui nous envoûte de la voix sensuelle de M3C sur fond d’une prod toute électronique et synthétique. Des paroles crues, elle a l’habitude d’être directe et sincère dans ses textes : « Ken c’est un morceau très pop qui parle de sexe. Une femme qui a juste envie de baiser sans avoir forcément d’attache, juste le plaisir de la chair. »

Peut-on faire l’amour avec distanciation ?

Adepte de mangas, elle est très attirée dès le plus jeune âge par des animés de magical girls par exemple comme le shojo Sakura card captor ou des shonens comme Yu Gi Oh. Un trait qui a peut-être façonné un peu son style. Elle conseillait d’ailleurs de se pencher sur l’animé Paradise Kiss, du même auteur que le josei Nana pour les connaisseurs : « mélange de mode et d’amour qui reste plutôt réaliste quand à la fin de l’histoire. » En ce temps de pandémie, elle passait son confinement à travailler même si c’était déjà de chez elle qu’elle le faisait ! Elle a en revanche la « nostalgie des concerts… Et il me tarde de twerker sur mes amis ! » Elle a donc travaillé dur et avec fun, M3C sortira un nouveau titre courant juin et d’après elle un projet de clip et un EP sont sur le feu !

Un petit mot pour la fin M3C ? « Peut-on faire l’amour avec distanciation ? ».
)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *