rdg tribe, collectif mystique et électronique à Bordeaux

En toute discrétion, le label bordelais rdg tribe a sorti cet été sa toute première compilation, Primary Rythms. Un travail introspectif porté sur les rythmes, les pensées et les émotions primaires, qui nous a intrigué et poussé à porter attention au travail de ce mystérieux collectif de la scène bordelaise. Retour sur la genèse de la tribe.

2017. Léo et Simon, deux passionnées de soul music et de sono mondiale, se rencontrent, échangent et partagent leur vision musicale. C’est à travers la deep house et ses rythmes hypnotiques que les deux comparses forgent leurs liens, se rapprochent, à l’écoute notamment de Delano Smith. « En parallèle, on assistait avec notre bande de pote à de nombreuses soirées techno et EBM (par exemple Hector Oaks, Bambounou, Schwefelgelb…) » racontent-ils aujourd’hui.

Rapidement, l’envie de passer de l’autre côté de la barrière se fait sentir. C’est aussi le moment où Léo et Simon découvrent des logiciels de mixage (comme Ableton), et se prennent d’intérêt pour la création sonore, la production musicale. Depuis lors, rdg tribe s’est produit à de nombreuses reprises à Bordeaux et dans la région, privilégiant des fêtes libres ou des clubs comme l’IBOAT, et s’est même exporté à Lille, tout en bénéficiant d’une résidence sur Ola Radio.

La fête autrement

Parcourant la France à la rencontre de festivals, le collectif découvre avec beaucoup d’intérêt le concept du Monticule, rendez-vous d’initiés intimiste et véritable expérience musicale. Léo explique ce coup de foudre : « On a découvert qu’il était possible de faire la fête et d’échanger autrement. Autogestion et respect de ce qui nous environne dans un cadre intimiste et en pleine nature avec une musique plus lente et envoûtante, loin des festivals usines où il est nécessaire de passer des portes de sécurité d’aéroport. Cette approche spirituelle de la musique électronique a tout de suite fait mouche au sein du groupe. »

Crédit photo : Charly Alfred

S’en suivra une expérience un peu plus douloureuse : celle du confinement. Suite à l’annonce de celui-ci, provoquant l’annulation de leur projet pluridisciplinaire d’exposition L’art d’être Libre (porté sur les musiques électroniques, la photographie, la peinture et la mode), la tribu RDG, désireuse de maintenir son activité, entame la création d’une compilation. Après plus d’un an de travail de recherches d’artistes et de composition, celle-ci voit le jour, au début du mois de juillet 2021.

Pour décrire l’univers de rdg tribe, ces derniers parlent de deep techno, d’ambient, de downtempo et de bass music. Parmi les artistes cités par le crew : Donato Dozzy, Feral, Simone Bauer. De quoi esquisser une direction artistique, qui se retrouve dans l’atmosphère de la compilation, alliance de genres et de variétés sonores très condensées. Un résultat plutôt convaincant qui donne envie de suivre les aventures de ce collectif mystérieux mais qui semble déterminé à défricher de nouvelles esthétiques musicales à Bordeaux.

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