PREMIÈRE : Luca Ryo — Hollywood

Juste avant la sortie de son premier EP Hôtesse Girl le 2 décembre, l’artiste bordelais Luca Ryo propose d’embarquer en exclusivité à bord d’un morceau mélancolique et intime : « Hollywood ». Son premier single « Truc à oim » dont le clip est disponible partout depuis le 18 novembre, jonglait déjà habilement avec des influences R&B, rap, funk, et bossa, pour offrir un vol plus que réussi entre titres personnels et hit entêtant. « Hollywood » est quant à lui l’ovni profond et nostalgique de ce premier EP, entre sonorités planantes et voix lancinante.

On vous parlait déjà de lui en février dernier, lorsque Luca Ryo préparait encore son EP et affirmait chercher à exploiter au mieux sa curiosité musicale. Celle-ci composée de genre hétéroclite, il lui fallait trouver l’équilibre nécessaire à la composition de ses morceaux. Avec cinq titres dont deux featuring (avec Sadeo de Marseille et Nikse Amour de Paris) le rappeur, chanteur et compositeur bordelais confie avoir déjà hâte de défendre sur scène l’EP avec les quatre musiciens qui l’accompagnent. Avec le clip de « Truc à oim », on découvre un Luca Ryo qui ne craint pas les turbulences – celles qu’il annonce en début de track : un artiste s’affirmant dans ses choix musicaux, convaincu de l’importance de faire son «truc à soi ». « Moi je crois que j’ai mon truc que si je topeline comme ça, que je joue avec le rythme de la bossa ».

Le texte poétique d’« Hollywood » dépeint le portrait un peu plus sombre d’un homme torturé, en pleine contradiction amoureuse passionnée et douloureuse : « Je voudrais qu’on se libère, serrer contre toi tout l’hiver ». Un refrain répété à l’envi, avec des airs du « Bécane » de Lomepal, avec ces mêmes phrases étirées et répétées comme un cercle vicieux. Enveloppés par des nappes électroniques qui rappellent le Moby des années 2000, Luca Ryo confirme son habileté à l’éclectisme musical, en finissant par un morceau emprunt de sonorités plus langoureuses. Des paroles au conditionnel, qui expriment une envie pressante de sortir de ses vieux démons, de ses ambivalences, et de ses regrets : « J’arrête pas de penser à ce qu’on devrait se dire, à ce qu’on devrait se faire, j’arrête pas de me dire que je devrais me lancer pour qu’on finisse par le faire ». Touché par l’impossibilité d’une relation, utopie amoureuse et musicale, Luca Ryo signe un dernier morceau d’EP à l’instru onirique et mélodieuse. 

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