Menu-start : la playlist que Radion aurait pu entendre au début d’un jeu vidéo

L’artiste bordelais Radion livre une sélection musicale de 10 morceaux inspirés de l’univers des « menu-starts » des jeux vidéos. Une façon de se plonger dans un univers riche, où trance et electro se mélangent.

Très influencé par les années 1990, les jeux vidéos, la trance, le break et l’électro, le producteur bordelais Radion cumule plus de 12 ans d’expérience dans les clubs. Son album Megamix sorti le 15 avril dernier est un concentré de toutes ses inspirations et offre une expérience musicale transgenre, qui encourage à se recentrer sur notre conscience de soi et du monde. Depuis peu, il partage également ses découvertes musicales sur sa chaîne YouTube Radio Radion, faisant de celle-ci une véritable mine d’or pour les fans de musiques électroniques à la recherche de nouveautés. On se plonge ici dans son univers avec avec cette playlist thématisée autour de l’univers des jeux vidéos.

Jonny L — Underwater Communications

« On commence avec John Lisners, un producteur anglais monstrueux de drum and bass des années 1990. Il a sorti la plupart de ses tracks sur XL Recordings, et ce qui est intéressant c’est qu’il est aussi la moitié des True Steppers qui ont sorti un album en 2000 garage, plein de feats avec certains qui ont marqués l’époque à leur manière (Victoria Beckham…). Le titre « The Finest (True Vocal Mix) » est d’ailleurs un bijou entre le garage et le r&b. Quant à « Underwater Communications », il s’écoute très très fort. »

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MNLTH — Flight

« On retrouve énormément de sonorités type jeux vidéo à l’ancienne avec les artistes electro qui gravitent autour du label belge WéMè Records, avec des producteurs comme EOD, Ceephax Acid Crew, Dave Monolith… J’ai d’ailleurs un doux souvenir personnel pour ce dernier que j’avais invité à jouer au Bootleg à Bordeaux pour une soirée bien raw comme le lieu nous le permettait, quelle période. « Flight » tape dans le mille, aussi dramatique qu’efficace. »

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Optic Eye — The Listening (Aural Sculpture)

« Alors là il faut s’arrêter tout de suite sur Jake Stephenson : si on a une appétence pour les sonorités trance, goa et ambient, on peut potentiellement prendre un plaisir fou à creuser le répertoire de ce producteur qui a fait des merveilles sous plus de 50 alliasses. Cet album sous Optic Eye est très riche, et quand j’écoute ça, je sais qu’il faut que j’avance prudemment dans une caverne de cristal. »

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Seba — Camouflage

« Voici le track adéquat pour l’ouverture d’un jeu plein de promesses. Seba a une approche de la drum and bass comme je l’aime, mentale et apaisante, comme ce qui se faisait énormément dans ces années-là notamment sur le label mythique (enfin le sous label là) Good Looking records du boss final LTJ Bukem. Alerte à la bombe, pour les fans du genre l’autre track de cet EP Planetary Funk Alert (en version instrumentale pour ma part) est aussi un must have. »

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Steve — Superhighway

« Wémè Records ; tiens, tiens, tiens le retour. Voilà un formidable titre d’écran menu pour choisir son bolide futuriste avant la course galaxy. Je pense que c’est un des titres que je joue le plus avec le premier de la même face (« You Need To Believe »), d’ailleurs les deux vont bien ensemble. La nuit ces deux morceaux sont toujours une bouffée d’air frais dans un set explosif, l’aspect polymorphique du second contraste bien avec le premier, et son intensité émotionnelle provoque toujours un souvenir franc. »

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Future Sound of Hardcore — Eden

« On enchaîne avec Pete Parsons, un producteur de jungle/hardcore ultra prolifique des années 1990 encore une fois sous de très nombreux alliasses, dont le groupe Daft Punk. « Eden » est un diamant d’innocence du genre hardcore. »

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A Guy Called Gerald — Energy (Extended Mix)

« Ce track est mon favori de Black Secret Technology, un album clef de la discographie de Gerald Simpson. Ce monsieur fait partie d’une époque des plus stimulantes de la musique électronique à savoir Madchester, avec la rencontre entre le rock et l’acid house. La première écoute dans l’ensemble interpelle car il y a un mixage très particulier un peu style lo-fi, mais ça créé une identité globale vraiment unique. Et sur ce titre à tous les coups cette voix me féminine me détache de la réalité, et cet espèce de sample qui fait office de rythmique d’outre tombe là mais je peux pas moi, ça me fait léviter. Tout ce qu’on peut attendre d’un bon jeu. »

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Ceephax Acid Crew — Housedream

« Ceephax Acid Crew c’est la classe à l’anglaise. Fun, colorée et avec une bonne dose de kitsch pourraient être des mots justes pour parler de son art; ce passionné (qui est le petit frère de Squarepusher) ultra prolifique possède un répertoire en or. J’ai appris qu’il était passé à Bordeaux l’année dernière je suis deg de l’avoir loupé, ses lives sont en plus ultra vivants. Au-delà des mélodies souvent à teinte nostalgique et de son habileté à gérer des pistes acid, son esthétique 8bit se retrouve dans pas mal de son univers visuel décalé, et pour cette playlist ce housedream est plutôt dans une bonne continuité. »

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Lone — Crystal Cavern

« Les mélodies de Lone m’ont toujours fait penser à notre thème et j’ai naturellement pensé à lui. « Crystal Cavern » c’est un aller simple dans le monde de Sonic sur Sega. Ce morceau fait un peu partie de ceux qui ne se callent que si une atmosphère très singulière se dégage d’un DJset, mais si la situation s’y prête c’est la récréation totale. »

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Art Of Trance — Golden Rain

« Ça me tenait à cœur de terminer cette playlist par un track de Simon Paul Berry avec son alias Art Of Trance. Si de manière générale vous appréciez les mélodies early trance, ce producteur anglais est le don du label Platipus, une des colonnes vertébrales de la trance musique des années 1990, avec pelletée de monstres de club. « Golden Rain » fait partie de son premier album Wildlife On One, qui vaut vraiment le coup d’apprécier, le temps d’une ptite partie. »

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