Le nouveau terrain de jeu des Viatiques à Bordeaux

Face au constat d’un manque de lieux à Bordeaux, le collectif Les Viatiques dévoile les contours d’un nouveau projet en cette fin d’année. Après bientôt une décennie passée à rythmer les nuits bordelaises, l’association entend à travers ce nouvel espace offrir un nouveau terrain de fête au niveau local.

Bien installé au sein de la scène électronique bordelaise, le collectif Les Viatiques défriche depuis 2016 la ville et ses alentours à travers une diversité de formats. De son jeune festival en passant par des événements hors les murs jusqu’à des soirées plus classiques en club (avec des résidences à l’IBOAT et au feu Parallel), l’association explore différents versants de la fête, de jour comme de nuit, avec une vingtaine de dates par an. « Nous sommes resté·es fidèles à notre ADN depuis le début, drainant une communauté d’initié·es qui nous suit depuis toutes ces années » indique Romain, membre fondateur du collectif.

Les Viatiques lors d’une des soirées organisées par le collectif à Bordeaux

Fédérer les forces de la scène électronique locale

Grâce à une communauté grandissante et sa volonté de fédérer les forces du tissu électronique, Les Viatiques contribue à la vitalité de la scène culturelle locale. L’un des récents faits d’armes du collectif ? Avoir participé à l’émergence de Bordeaux Electronic Week-end, réunion de plusieurs associations du paysage électronique bordelais, aux côtés notamment de Bruit Rose, Distill et Mates. Cette initiative, présidée par Romain des Viatiques, ambitionne de faire rayonner Bordeaux compte tenu de la richesse de son écosystème électronique local.

« Depuis nos débuts, explique Romain, la scène bordelaise a énormément évolué. Nous sommes probablement la métropole française qui compte le plus grand nombre de collectifs en musiques électroniques. » De quoi pousser son collectif, aux côtés de 6 autres associations, à continuer de porter le Bordeaux Electronic Week-end, à travers un véritable parcours dans la ville et une diversité de formats explorés. Malgré tout, ce dernier raconte subir « le manque de lieux de musiques électroniques de nuit à Bordeaux. » La fermeture de nombreux lieux culturels nocturnes ces dernières années (du Bootleg au VOID), la récente décision préfectorale d’interdire la vente d’alcool dans les lieux associatifs bordelais et le récent incendie d’un club majeur de la ville participent en effet d’un lent déclin de l’activité culturelle de nuit à Bordeaux. C’est face à ce constat que Les Viatiques entend agir à travers l’ouverture d’un nouveau lieu en périphérie de la ville.

Un pur décor industriel, avec un plafond et des murs en béton, une verrière : c’est une warehouse comme on en rêve pour faire la fête.

Romain (Les Viatiques)

Un nouveau terrain de jeu pour les nuits bordelaises

Pour répondre au manque d’offre, quoi de mieux que de la créer soi-même ? C’est partant de cette réflexion que Les Viatiques a mûri la création d’un nouveau lieu pour les oiseaux de nuit à Bordeaux. Situé dans la zone industrielle de Blanquefort, le hangar accueillera certaines soirées du collectif. « C’est un pur décor industriel, avec un plafond et des murs en béton, une verrière : c’est une warehouse comme on en rêve pour faire la fête » explique Romain, l’une des têtes-pensantes du projet. « C’est une réponse directe au manque de lieux à Bordeaux » poursuit-t-il.

Pour l’instant jamais exploité, le lieu sera inauguré le 9 décembre à l’occasion de la première soirée du collectif. Spécificité du projet : Les Viatiques partageront la location de l’endroit avec Marée Basse, autre acteur important de la fête locale. L’occasion pour les deux associations de bénéficier par ailleurs d’un local de stockage, en plus des « rave intimistes » qu’entendent promouvoir Les Viatiques.

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