L’humour tranchant de Polina Vichniakoff

Armée de son humour et de son joli coup de crayon Polina Vichniakoff nous fait rire et nous étonne à chacune de ses illustrations. Un monde guidé par le sarcasme, où boire des coups et parler des tracas du quotidien avec franc-parler et des métaphores que l’on oserait employer dans la « vraie vie » sont les mots d’ordre. Cet univers a séduit Le Type, c’est pourquoi il a décidé de partir à la rencontre de cette illustratrice pleine de vie à l’esprit piquant !
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Le Type : Salut Pauline ! Alors, raconte-nous un peu : comment cette aventure a commencé ?

Pauline : Au début j’ai commencé à dessiner des robes, un peu comme toutes petites filles. Et puis, à l’école, j’ai fait de l’art plastique, ce qui m’a permis de me rendre compte que le dessin était vraiment un truc qui me bottait, qui me permettait de m’évader. Du coup je suis partie directement dans le graphisme. J’ai donc fait 7 ans de graphisme et de web avant de m’apercevoir au fur et à mesure des expériences que ça ne me plaisait pas, qu’il me manquait un truc. Alors je suis partie dans complètement autre chose : je suis allée dans un château. J’ai ainsi fait 3 ans dans les vignes et je me suis intéressée au vin.

Au début j’en ai fait des petites illustrations pour rigoler sur Instagram, et finalement mes potes m’ont poussée en me disant « continue, c’est trop bien, ça fait rire ! », et au bout de 3 ans je me suis dit que j’allais quitter les vignes et me barrer à Bordeaux pour me mettre à mon compte en tant qu’illustratrice. C’est comme cela que j’ai ouvert mon compte en octobre.

Peux-tu nous dire qui est cette petite nana dans tes illustrations ?

C’est mon petit personnage diabolique, celui qui me permet d’évacuer. Pour illustrer mes billets d’humeur, j’ai décidé de créer un mini moi, et ce dernier s’appelle Polina. Il est un peu plus vulgaire que je ne le serais, il ose parler et dire des choses que l’on oserait pas forcément exprimer dans le quotidien. Je pense que beaucoup de personnes se retrouvent là dedans, il est vrai que ces illustrations sont des sortes de petits coups de gueule. Tout ce qu’il me passe par la tête, j’en fais un billet d’humeur. Souvent je parle des mes sorties avec les gens qui me font rire, des situations que je peux vivre…

Je pense que ça permet de faire rire les gens et d’oublier un peu parfois ce qui n’est pas forcément agréable dans la vie de tous les jours. Ces illustrations permettent en quelques sortes de sublimer tous les trucs de merde que l’on vit au quotidien. Ça fait rire et ça permet de se dire « Putain ouais, on n’est pas tout seul ! ». Et que ce soit les filles ou les mecs, souvent on m’envoie des messages et c’est assez cool !

 


Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer ?

C’est un besoin de m’exprimer. J’ai deux qualités en fait : le dessin et l’humour, et j’ai voulu en faire profiter les gens.

Est-ce que tu peux nous parler un peu de tes projets ?

Ma prochaine expo sera sur les enfants au bistrot des fromagers. J’avais envie de faire cette expo parce que je me suis dit que le vin c’était bien pour me faire connaître, mais je trouve qu’il y a d’autres sujets qui sont drôles, et notamment les enfants. C’est quelque chose sur lequel tout le monde se reconnait je pense, autant les mamans que les grands ados ou les jeunes adultes… Et puis on en voit tous les jours, c’est marrant les enfants, c’est marrant à bizuter (rire). Il y a aussi une exposition que je vais faire à l’Iboat en collaboration avec Miléna Delorme (photographe du Type, ndlr). Et puis j’ai d’autres projets aussi d’autres thèmes. Le prochain sera celui du sport : les rugbymans, les sportifs, les footeux… Je pense qu’ils vont s’en prendre plein la gueule. Gentiment hein, ça reste toujours gentil !

Les coloc’ aussi, je pense que je vais également me pencher sur le sujet de l’amour. Je change au fur et à mesure, environ tous les 6 mois, histoire d’être dans l’actualité. Pour l’instant je n’ai pas envie de faire de bandes dessinées. Peut-être que ça viendra. Je n’ai pas encore d’éditeur parce que je me suis mise à mon compte très récemment, comme je le disais.

Y a-t-il des collaborations que tu aimerais faire avec d’autres artistes ?

Pour le moment je n’ai pas vraiment eu de contact avec d’autres artistes. Je suis quelques artistes sur Bordeaux mais… oui, pourquoi pas ! C’est vrai que pour l’instant je me la joue un peu perso et tout, histoire de me faire connaitre. Mais rencontrer du monde, avoir des contacts avec d’autres gens aussi ça me fait plaisir. Donc oui, des collaborations, pourquoi pas ! J’ai écrit à des magazines de presse féminine mais pour l’instant je n’ai pas de réponse, j’aimerais bien, ce serait cool.

Où est-ce qu’on peut retrouver tes illustrations ?

On peut me retrouver sur Instagram et sur Facebook. Pour l’instant je n’ai pas de site, mais je vais en faire un. Ça me paraît important parce qu’il y a plein de personnes qui n’ont ni Instagram ni Facebook.

Avec quels outils travailles-tu ? Tablette graphique, iPad…?

Je travaille au doigt sur l’iPad 4. Je n’arrive pas à travailler avec les stylets, ni avec la tablette graphique. Pourtant j’en ai une avec l’ordinateur, mais moi j’adore mon iPad, être dans mon canapé, me mettre à dessiner avec mon doigt, comme un enfant.

Ton « personnage diabolique » à l’air d’être une bonne vivante, on a donc plein de questions à poser à cette petite bordelaise !
Quel est son café préféré ?

Chez Fred

Quel est son Bar préféré ?

Le Café Brun

Une expo qui l’a marquée ?

La dernière expo de la base sous-marine

Son bouquin de chevet ?

J’ai beaucoup de bouquins d’art. Et je suis vraiment fan de Caravage.

Si elle devait citer un film ?

Stand by me.

Une phrase/un proverbe ?

Apéro !

Merci Pauline d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

Retrouvez-la :

 

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