Gueule de bois pour Archibal, festival des étudiants de l’ENSAP

Événement culturel incontournable de la région bordelaise depuis 1968, le festival Archibal est de retour à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage (ENSAP) de Bordeaux , le 26 mai 2018, sur le site de Talence. Éclectique et collaboratif, il se veut le terrain de jeu d’une union décomplexée entre la musique, l’art et l’architecture. Après le thème « Black out » de sa dernière édition 2011, place à celui de la « Gueule de bois » en 2018. Pourtant, l’heure est toujours à la fête pour cette réédition spéciale, qui célèbre les 50 ans d’existence d’Archibal et commémore le cinquantenaire de Mai 68. Objectif : 1 500 festivaliers.

Un chantier participatif et éco-responsable

La renaissance d’Archibal, on la doit à dix étudiants de l’ENSAP, réunis au sein de l’équipe Cmd+O (à prononcer « commando »). Pour son président, Titouan, Archibal « est le festival de la débrouille, du savoir-plus-ou-moins-faire, qui se fonde sur la participation de tout un chacun à cette aventure créative absolument unique ». Durant plusieurs mois, étudiants et professeurs ont travaillé en collaboration dans le cadre d’un workshop, avec la participation d’intervenants extérieurs, dont le collectif Cancan, invité d’honneur de cette édition 2018. Les étudiants de l’école ont été conviés à participer à la conception et à la réalisation des éléments structurels du projet. Outre son aspect collaboratif, le workshop est également orienté vers le réemploi et le recyclage des matériaux. En effet, le thème « Gueule de bois » se présente comme une réflexion écologique et responsable sur la question du développement durable dans le processus créatif. L’ensemble des éléments du festival a ainsi été réalisé avec pour seul et unique matériau le bois. Pour le Cmd+O, l’objectif est de « faire la promotion de comportements éco-responsables tant dans la gestion que dans la réalisation du projet ».

Musique, art et architecture : une programmation éclectique

La force d’Archibal, c’est sa pluralité : conférences, expositions, scénographies, ateliers, concerts live, dj set… Une ouverture à « toute forme de création », qui n’a pour cible que « la curiosité et l’enthousiasme » du plus grand nombre. La journée, un grand atelier de l’école sera mis à disposition du festival pour accueillir des expositions diverses, une performances et des ateliers créatifs. On retrouvera au sein de l’école des structures d’expositions, une arche d’entrée ainsi qu’une œuvre emblématique, le tout réalisé par les étudiants de l’ENSAP. Trois scènes musicales – ingénieusement renommées « L’oreille gauche », « L’oreille droite » et « Sound system » – auront pour objectif de faire danser jusqu’au petit matin les festivaliers, qui pourront assouvir faim et soif auprès des deux bars (dits « La bouche »), d’une guinguette et d’un restaurant. Sur scène, pas moins de trente artistes issus d’univers très différents viendront « réveiller la bête », objectif affiché du Cmd+O. D’une journée culturelle et plurielle à une nuit éclectique et électrique, jamais une gueule de bois ne nous aura fait autant envie.

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