FIFH : trentième édition flamboyante

Le Festival International du Film d’Histoire de Pessac souffle sa trentième bougie du 18 au 25 novembre 2019 au cinéma Jean Eustache. Présidé par Jean-Noël Jeanneney, président d’honneur du festival et par Alain Rousset, président du festival  (et de la région Nouvelle Aquitaine), la thématique mise en lumière cette année est « Amérique Latine, terres de feu ». Une découverte ou redécouverte du cinéma latino-américain à ne pas manquer.

Le rendez-vous des passionnés du cinéma

Le festival a été créé en 1990 par Alain Rousset, actuel président du festival et anciennement maire de Pessac et par Jean Lacouture, journaliste. Ainsi, accompagnés de cinéastes et historiens, le but était de faire partager au grand public et à des professionnels du cinéma l’actualité par divers thèmes, et la faire comprendre grâce au cinéma. Le thème de cette trentième édition reflète en effet une bien triste réalité : le poumon de la planète ravagé par les flammes, un Venezuela en pleine crise économique, une Argentine en récession, le rêve d’un président de faire construire un mur à la frontière mexicaine…

Une programmation prometteuse

Aujourd’hui, comme le souligne Alain Rousset, « Le Festival du Film d’Histoire s’est installé, définitivement, comme un rendez-vous culturel de référence, un moment citoyen de partage, de connaissances et de confrontations des points de vue ». Le festival est organisé sous la forme de quatre compétitions, représentant au total soixante-trois films, dont trente-neuf en compétition.

  • La compétition fiction 2018. Une sélection de dix longs métrages en avant-première faite par François Aymé, commissaire général du festival, mettant à l’honneur des sujets historiques, sociaux et économiques. Le jury est divisé en trois pôles comprenant un jury professionnel présidé par Jean Labib, producteur et ancien président du festival, un jury étudiant présidé par Patrick Sobelman, producteur ainsi qu’un prix du public parrainé par la revue L’Histoire.
  • La compétition documentaire inédits 2019. Au programme, huit documentaires en avant-première sélectionnés par Pierre Henri Deleau sont projetés. Tout comme « la compétition fiction 2018 », le jury est scindé en trois parties avec un jury professionnel présidé par la productrice Julie Gayet, un jury lycéen présidé par François Caillat, documentariste et lauréat du prix lycéen 2018 et le prix du public aussi parrainé par la revue L’Histoire.
  • La compétition panorama du documentaire 2019. A l’honneur, on retrouve onze documentaires d’histoire récents, déjà sortis en salle ou à la télévision, tous sélectionnés par Pierre-Henri Deleau. Le jury est représenté par la ville de Pessac et présidé par Manon Loizeau, journaliste et documentariste.
  • Le Prix du documentaire d’histoire du cinéma 2019. Sélectionnés par Pierre-Henri Deleau, ce prix comprend dix documentaires récents sur l’histoire du cinéma dans le monde et à travers les siècles. Le jury est composé de professionnels et présidé par Serge Bromberg producteur et distributeur.

Des rencontres riches de sens

Le festival international du film de Pessac propose aussi des rencontres, sous le signe du partage et de la convivialité qui ont lieu au cinéma Jean Eustache. Les participants ont le choix de participer à cinquante rencontres animées par des professionnels du secteur comme des journalistes, historiens, anthropologues, réalisateurs, maitres de conférences, économistes, scénaristes, producteurs, documentaristes… Ces rencontres prennent sens lors de café débat, café historique, café art littérature.

Zoom sur le film d’ouverture : « La llorona » de Jayro Bustamante

« La llorona », film franco-guatémaltèque, ouvrira la semaine de compétition de cette 30ème édition du festival. La projection aura lieu le lundi 18 novembre 2019 à 20h30. Jayro Bustamante est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma guatémaltèque. Dans son cinquième film « La lloronna » signifiant « la femme en pleurs » nous retrouverons un mélange de plusieurs genres, un drame sous le signe du fantastique et de l’épouvante. La « llorona » représente surtout une des légendes mexicaines les plus connues, le fantôme d’une pleureuse qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, la « llorona » pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas mais, seuls les coupables l’entendent pleurer. Un General, accusé de génocide contre les Mayas pendant la guerre civile au Guatemala, est acquitté. Il est hanté par une « llorona ». Mais qui est cette femme mystérieuse, Alma, la nouvelle domestique ? Serait-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné…

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