La huitième édition du festival La Voie des peuples se tiendra du 14 au 16 juin. Après avoir mis l’accent sur les populations Roms, japonaises ou encore du Sahara, cette année le festival zoomera sur les cultures celtiques. Souvent globalisées et méconnues du grand public, elles sont pourtant nombreuses et très variées. Pour découvrir le ce dispositif créatif et unique à Bordeaux, focus sur la huitième édition du Festival La Voie des Peuples à Bordeaux.
Le festival La Voie des Peuples, organisé par La Pangée, vise à faire découvrir diverses cultures présentes sur tout le territoire néo-aquitain, et au-delà. Pour ce faire, « la Tribu », composée de membres engagé·es, œuvre ensemble pour créer ce rendez-vous unique à Bordeaux. Ainsi, Bernie, Jade, Kenza, Médéric et François, chapeautent une quarantaine de bénévoles pour organiser cette initiative culturelle.
Comme son nom l’indique, l’objectif principal de l’association est de fédérer les différentes cultures présentes sur le territoire néo-aquitain. Elle adopte néanmoins une approche multiculturelle et pluridisciplinaire, ce qui crée un réseau solide au niveau local. Depuis sa fondation en 2021, La Pangée s’est ainsi alliée à des structures culturelles locales pour rendre visibles les initiatives culturelles régionales.
(Re)découvrir les cultures : diversité celtique d’hier à aujourd’hui
Pour la huitième édition de son festival La Voie des Peuples, ce sont les cultures celtes qui sont mises à l’honneur. Souvent mal comprises ou caricaturées par les médias, elles méritent une attention plus soutenue pour être mieux comprises et distinguées. Cet événement explorera la diversité des traditions et des histoires propres aux communautés celtes du monde. Comme lors des éditions précédentes, le festival mettra aussi en lumière le mode de vie de différentes communautés nomades celtiques, parfois invisibles au grand public. Dans cette optique, et par souci de cohérence, les événements ont lieu dans des endroits différents.
Les cultures celtiques sont présentes dans les pays nordiques (Angleterre, Pays de Galles, Finlande, etc.) et au Nord de la France, en Bretagne. Depuis « l’âge du fer », elles ont traversé les époques sans perdre leur essence même : la vie grégaire. Elles fascinent par leur complexité et l’esprit nomade de ces ethnies depuis plus d’un millénaire. Aujourd’hui, romancées dans des films ou des séries à grand succès, elles ne présentent qu’un côté, trop généraliste, de la culture celte. Cela a pour effet de marginaliser et invisibiliser les différences entre les groupes.

En effet, le passé celtique est sujet à débat parmi les historiens et historiennes, justement à cause de cette pluralité au sein même de la population celte. De plus, il est difficile de résumer la culture celtique en un seul mot. Au cours du festival La Pangée, accompagnée du Cercle celtique de Bordeaux, ou de l’association Celtic33, coordonnent l’évènement. Ainsi, l’équipe met aussi en évidence le caractère multiculturel et intemporel de ces cultures, qui sont célébrées de différentes façons. Ces activités permettent d’explorer et réinventer une nouvelle manière « d’être celtes ». Elles favorisent l’esprit nomade et la collaboration entre les communautés, tout en valorisant la richesse de la culture celtique.
Parcourir un programme multiculturel : entre tradition et modernité
Effectivement, le programme de la huitième édition témoigne d’une volonté de faire cohabiter les pratiques anciennes et traditionnelles et les plus modernes et novatrices. L’objectif est donc de faire voyager les participant·es pour qu’ils et elles comprennent l’évolution des cultures celtes ainsi que leurs contextes historiques et culturels.
Le festival a débuté par une première date au cinéma La Lanterne à Bègles avec le vernissage de l’exposition Réinventer les Celtes, le 29 mai dernier. Cette soirée s’est poursuivie avec une table-ronde et une projection du film Peuple des Dunes de David Geoffroy, qui a conclu la première journée introductive. L’exposition est disponible au cinéma à la Lanterne jusqu’au 16 juin. Cette date marquait le départ d’un programme chargé, entre reconstitution d’un campement celte grandeur nature ; ateliers sur l’agriculture et la cuisine gauloise ; démonstrations de combats celtes ; danses traditionnelles et concerts exclusifs.