« Pouvoir se servir de cette crise pour se poser les bonnes questions » (Sean Bouchard, Talitres)

Atypique, ce vingtième anniversaire. Défendant depuis sa création il y a 20 ans une ligne musicale exigeante mais ouverte, le label Talitres a dû traverser, tout comme l’ensemble du secteur culturel et la société au sens large, la crise actuelle et en subir ses conséquences. Le label indépendant installé Place de la Victoire à Bordeaux reste confiant, ayant notamment pu bénéficier pendant le confinement d’un soutien toujours affirmé de sa communauté. Son directeur et fondateur, Sean Bouchard a observé cette période avec d’un côté une forme de défaitisme et une volonté toujours affirmée de défendre ses projets. Quatre ans après une première rencontre ensemble, on lui a passé un coup de fil pour discuter de l’avenir de la filière musicale et de sa vision pour un secteur culturel indépendant, coopératif et vertueux.

Dans quel état d’esprit te trouves-tu après deux mois de confinement et la mise en arrêt d’une majeure partie de l’activité économique du pays, dont l’industrie culturelle et musicale ?

Je navigue entre un certain défaitisme radical et l’envie de continuer à me battre fermement. Pour comprendre ce sentiment de dépit généralisé, il faut se rappeler que la filière musicale sort d’une vingtaine d’années qui ont été extrêmement compliquées pour l’ensemble des acteurs, pas seulement les labels. Après la crise du disque, on avait commencé à trouver une « certaine » stabilité via le streaming (stabilité toute relative), avec des revenus « à peu près » décents (sur les abonnements, moins sur la publicité). On commençait à entrevoir un certain optimisme au sein de l’industrie – même s’il y avait encore beaucoup de choses à repenser afin que le streaming puisse profiter plus équitablement aux divers artistes et producteurs. Et puis, la crise sanitaire. Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls impactés : les agriculteurs, les hôpitaux…

Lorsqu’on mène la barque depuis 20 années d’un label indépendant, avec des remises en causes perpétuelles, des prises de risque humaines et financières à chaque nouvelle sortie, et que tout est remis en cause par une crise qui nous pousse à reporter des sorties de disques, qui annule l’ensemble des concerts forcément, ça met un coup au moral. Et, forcément, on se demande s’il est nécessaire de continuer.

Demeure l’envie de pouvoir se servir de cette crise pour se poser les bonnes questions.

Parallèlement, demeure l’envie de porter encore plus loin les projets. L’envie de se battre encore plus fermement. L’envie de pouvoir se servir de cette crise pour se poser les bonnes questions. L’envie de se servir de cette situation pour rebondir et essayer de faire en sorte qu’on puisse, avec encore plus d’exigence et de volonté, porter des projets qui nous sont chers.

Tu as commencé à l’évoquer : les sorties de disques ont été décalées, les concerts annulés… Concrètement, comment Talitres est impacté par la situation ? Y-a-t-il des emplois en jeu ?

Nous avions la sortie du disque de Thousand prévue pour fin mars qui a été reportée assez rapidement. On a fait le choix de repousser à la fois la sortie physique et la sortie numérique car je ne voulais pas qu’une sortie numérique anticipée puisse empiéter sur le physique. Et que, par ailleurs, je suis toujours très attaché au support physique. J’ai aussi le sentiment que les deux formats se travaillent de concert : l’un répond à l’autre et se servent mutuellement.

La sortie du disque a été décalée car il y a aussi la question des retombées médiatiques. Nous avions une double page prévue dans Les Inrocks, qu’on a pu repousser à fin mai. Une session sur France Inter a également dû être annulée. Des concerts étaient aussi prévus : ils ont tous été annulés ou reportés à la rentrée, sans savoir s’ils pourront avoir lieu. Il y avait aussi des tournées importantes prévues pour Emily Jane White. Après une tournée en février dernier, elle devait revenir en avril pour deux dates au Printemps de Bourge dont un tribute au premier album de Portishead. Une belle visibilité perdue.

Pour le reste, les emplois ne sont pas actuellement menacés. Nous sommes une petite équipe, ce qui est à la fois notre faiblesse et notre force. Notre faiblesse car nous avons beaucoup de travail et des activités diversifiés : on se bat sur différents fronts à la fois. Mais c’est un avantage lorsqu’il faut se ré-organiser. Jérémy, en charge de la web-communication du label, fait du télétravail depuis le début de la crise et bénéficie du chômage partiel. Myriam, qui travaille avec moi à la compta et qui est aussi chez Vicious et Platinum (deux autres labels avec qui Talitres partagent leurs locaux Place de la Victoire, ndlr), n’est pas en chômage partiel car elle a beaucoup de travail, de dossiers à remplir. Et puis moi, je suis gérant unique et propriétaire de Talitres, je ne rentre dans aucune case. Aucun emploi n’est menacé pour l’instant.

Les locaux de Talitres

Tu as parlé d’Emily Jane White et de Thousand ; es-tu en contact régulier avec les artistes du label ? Et si c’est le cas, comment traversent-ils la situation ? Est-ce que cette période a pu être « propice à la création » comme on l’entend parfois ici ou là ?

Être en relation avec les artistes, c’est le plus gros de mon travail chez Talitres. On travaille avec des artistes émergents qui n’ont pas (ou plus) de manager. Nous sommes donc en relation directe avec eux. D’autant plus dans la période actuelle, car on a besoin de communiquer, d’échanger, et pas uniquement de s’envoyer des mails.

Une période propice à la création… Je n’en suis pas si sûr. C’est effectivement ce qu’on a un petit peu entendu en début de crise. En ce qui me concerne j’ai le sentiment que la création a besoin d’aller puiser des choses dans un environnement extérieur, pas uniquement dans une pièce dans laquelle on est confiné. Il y a très certainement des artistes, écrivains ou musiciens qui vont pouvoir accomplir un travail qu’ils avaient déjà engagé, aller au bout d’un processus de création artistique. Mais, pour créer, les artistes ont besoin de puiser des choses dans leurs relations avec le monde, dans des relations qu’ils ont avec d’autres, dans des voyages. On peut certes trouver des sources d’inspiration dans la lecture, dans des films, des documentaires… Mais delà à généraliser le discours, je reste septique à ce sujet.

Dans la période qu’on traverse, as-tu vu émerger des initiatives intéressantes en ce qui concerne le soutien au secteur culturel ? On pense par exemple à Bandcamp qui a renoncé à ses 15% de commission sur les ventes de morceaux récemment…

En ce qui concerne le soutien du secteur public, on est submergé d’annonces gouvernementales diverses et variées, notamment à travers le Centre National de la Musique (CNM), le soutien aux festivals et au secteur du live qui est considérablement impacté par la situation actuelle. Ce qui est un peu dommage, c’est que ce CNM qui se veut être une maison commune pour la musique, ne met actuellement en place que des plans de soutiens pour les entrepreneurs de spectacles… On verra si il redresse la barre et annoncer des mesures pour les distributeurs et les labels dans les semaines qui arrivent.

Je suis très sensible aux initiatives concrètes, éthiques et vertueuses de Bandcamp.

Pour le soutien d’autres structures, je suis très sensible aux initiatives concrètes, éthiques et vertueuses de Bandcamp. C’est une plateforme très bien faite. À la fois pour les fans et aussi pour les labels comme nous. Il y a une communauté importante qui se met en place autour. On a besoin d’avoir davantage de partenaires comme Bandcamp. J’ai eu aussi régulièrement des ventes sur Discogs pendant le confinement. Car si on peut effectivement tenir des discours comme quoi il faut éviter d’aller acheter sur Amazon qui profite de la crise au détriment des plus petits, encore faut-il proposer aux fans des alternatives.

Ce qui est encourageant c’est de voir que les gens se mobilisent pour acheter directement sur la boutique du label. On le voit pour d’autres acteurs à Bordeaux avec Martial de Total Heaven qui semble avoir été assez largement soutenu. On note clairement que les gens qui nous suivent continuent de le faire et font la démarche d’acheter des disques qu’ils n’avaient pas acheté au préalable, ils vont fouiller dans le catalogue… C’est une forme essentielle et constructive d’un soutien envers les indépendants.

Justement, comment le public peut accentuer son soutien aux labels indépendants ?

L’acte le plus direct c’est de nous acheter des disques. On est une société commerciale, on a besoin d‘avoir de la trésorerie. Le soutien peut également passer par parler de nous ; partager, écouter, transmettre… Il y a quelque chose que j’ai ressenti lorsque je me suis lancé dans le label il y a quasiment 20 ans, c’est la force du bouche à oreille. Bien sûr, on travaille régulièrement avec des médias, certains nous soutiennent et c’est fantastique. Mais ce qui nous apporte c’est la force de la boule de neige qui grossit progressivement de personne en personne.

Thousand © Romy Alizee

Il faut aussi que les gens puissent continuer d’aller aux concerts, que les gens qui avaient prévu d’aller aux concerts de Thousand au mois de mai puissent venir à celui organisé en septembre. Dans un cadre éthique, les gens nous aideraient en arrêtant d’aller sur Amazon aussi. Ça pose évidemment une question de pouvoir d’achat ; ce n’est peut-être pas évidemment pour tout le monde. Mais, dans la mesure du possible, c’est important de se rendre chez les disquaires indépendants… ou même à la FNAC ! Je préfère de loin la FNAC à Amazon : on a beau critiquer cette enseigne, il faut se souvenir qu’il y a des vendeurs derrière, ce sont des relations humaines qui me sont chères. Le catalogue de Talitres est défendu notamment par Dominique à la FNAC de Bordeaux. Les vendeurs cherchent souvent à soutenir à la fois la production locale et l’organisation de concerts locaux avec Allez Les Filles, les labels locaux…

C’est tout le côté schizophrène du discours. On souhaite d’un côté que les gens puissent ses tourner vers le local et les disquaires indépendants, on a besoin par ailleurs d’avoir une diffusion nationale ou internationale. C’est une exigence indispensable pour un label tel que Talitres. On peut être très critique envers Amazon ou la FNAC, mais il faut se souvenir qu’Amazon ce n’est pas uniquement Jeff Bezos : ce sont tous les gens qui travaillent dans les entrepôts et qui ont besoin d’avoir un emploi pour vivre. Il faut donc avoir à la fois un discours engagé et veiller à l’emploi de ces personnes.

L’un des mots forts qui régulièrement revenu dans le contexte du confinement est celui de « solidarité ». Dans une newsletter tu mentionnais récemment que « tant qu’il y a du réseau, il y a de l’espoir ». Comment selon toi les solidarités s’illustrent-elles dans le secteur culturel et pourquoi il est important de renforcer les liens entre les acteurs et les structures ?

J’ai toujours pensé que travailler à plusieurs permettait d’aller plus loin que de travailler tout seul. Depuis 15 ans, nous sommes regroupés avec trois labels Place de la Victoire à Bordeaux, on partage des locaux avec Vicious et Platinum. C’est assez formidable de pouvoir se dire que trois labels qui ont des catalogues proches mais différents, qui ont une vision parfois similaire, parfois opposée (forcément, et heureusement, on a pas toujours la même vision des choses), puissent travailler ensemble. On note quand même qu’au quotidien on est très interdépendants les uns des autres, on a besoin de cette force collective. On échange au quotidien des idées, des visions, sur la société, sur la filière musicale.

L’Aquitaine est assez pilote sur la question des fédérations et des réseaux.

L’Aquitaine est assez pilote sur la question des fédérations et des réseaux, à travers notamment les concertations territoriales organisée par la Région dès 2006. Nous avons a mis en place une fédération de labels indépendants en 2008, on a nous avons participé au processus de fusion dans le cadre de la réorganisation des régions aboutissant à la création du RIM. Il est indispensable que ces réseaux puissent rester au plus proche possible de leurs adhérents et qu’ils puissent avoir des discours pour le plus grand nombre. C’est parfois compliqué, car un réseau qui regroupe l’ensemble des acteurs de musiques actuelles au sein d’une région aussi vaste que la Nouvelle Aquitaine implique beaucoup de membres sur des niveaux de structurations très disparates.

La solidarité entre acteurs peut prendre différentes formes. La première c’est se parler. C’est faire en sorte que les labels (pas uniquement ceux d’Aquitaine), puissent échanger sur leurs problématiques, sur des idées à mettre en place. C’est une forme de structuration notamment menée via le RIM ou la FELIN : réunions entre les différents labels, transferts de savoir-faire : connaître les pratiques des autres, les stratégies à mettre en place, en communication, les erreurs commisses, etc.

Les majors roulent en 4×4 sans limite de vitesse sur une autoroute sans péage, nous parcourons les voies parallèles, alternatives, plus dangereuses sans doute mais aussi plus belles, plus humaines.

J’ai toujours considéré que les labels indépendants devaient être des partenaires, des collaborateurs, presque des associés, et pas des concurrents directs. Je n’ai jamais non plus considéré que les majors étaient des concurrents, car nous ne sommes pas sur les mêmes problématiques, la même façon de voir et de faire les choses. L’image que j’aime en donner est la suivante : les majors roulent en 4×4 sans limite de vitesse sur une autoroute sans péage, nous parcourons les voies parallèles, alternatives, plus dangereuses sans doute mais aussi plus belles, plus humaines. Mon envie première c’est de porter des projets – bien évidemment avec des réflexions commerciales pour les mener – avec l‘artiste au cœur de mes préoccupations. Alors que, bien souvent, j’ai le sentiment que l’artistique est mis de côté chez les majors qui ont tendance d’abord à vouloir satisfaire leurs actionnaires.

Il va donc falloir que les indépendants soient forts pour lutter contre la force des majors et les rouleaux compresseurs qu’ils constituent.

Concrètement, on risque de se retrouver à la rentrée prochaine sur un embouteillage énorme tant sur les sorties de disques que sur l’organisation de concerts. Les majors, qui ont toutes repoussées leurs sorties et concerts, vont tenter de prendre la main sur le marché, encore plus qu’avant. Elles vont être tentées d’avoir une présence dans les bacs, les rayonnages ou sur les plateformes de streaming de manière encore plus insidieuse et imposante qu’avant. Il va donc falloir que les indépendants soient forts pour lutter contre la force des majors et les rouleaux compresseurs qu’ils constituent.

J’ai l’impression que les majors veulent toujours grignoter des parts de marché sur les indépendants. Alors que nous, nous souhaitons juste améliorer notre chiffre d’affaire pour mieux rétribuer nos salariés et mieux payer nos artistes.

Concernant la question de l’indépendance ; tu as sorti un texte dès le début du confinement qui appelait à soutenir les indépendants. Pour toi, c’est quoi justement être indépendant ? Et pourquoi c’est important de soutenir ce type d’acteurs à l’heure où on assiste à un phénomène de concentration assez important dans le spectacle vivant avec des acteurs comme Live Nation, AEG, Bolloré… ?

Si on doit parler d’une préoccupation majeure de la filière musicale, c’est celle de la concentration. C’est le mot qui me préoccupe le plus et sur lequel il faut essayer de lutter : ce risque de concentration de la filière, à tous les niveaux, voire de notre société. Évidemment, le live est considérablement impacté par ce phénomène, autant dans les festivals, les salles de concerts, l’organisation à « 360 » autour des artistes, du management…

La grosse problématique c’est le fait que des acteurs qui ne viennent pas du tout du milieu culturel ou musical commencent à prendre la main sur toute la filière. On on est en train de se faire avoir par des entrepreneurs avant tout concernés par la rentabilité : financiers, fonds d’investissements, assurances, entrepreneurs de BTP… À un moment, on n’aura plus la main sur nos métiers puisqu’ils vont nous dicter leurs enjeux ; ils auront le pouvoir, l’argent. Ils imposeront leur vision. Et si on souhaite continuer de diffuser notre musique, faire nos concerts et mener nos projets, ils voudront nous contraindre à accepter leurs dogmes. L’autre grand risque de la concentration c’est celui du manque de diversité. Puisque pour gagner de l’argent rapidement, il ne faut pas prendre de grand risque artistique.

Chez Talitres

Définir l’indépendance n’est pas évident. On peut dire pour commencer qu’on est tous dépendants les uns des autres. Une indépendance stricte n’existe pas. Je suis par exemple dépendant de mes artistes, de mes acheteurs, de plein d’autres gens… Pour autant, il y a différents prismes de définition. Le premier, c’est celui de l’indépendance artistique. En ce qui concerne Talitres, j’ai une totale indépendance artistique, et c’est une première forme d’indépendance qui est extraordinaire. Je signe les artistes que je veux signer. Personne ne vient me demander de signer tel ou tel artiste car on en aurait besoin pour des questions de réseaux, de petits arrangements entre amis, de rentabilité financière ou de potentielles retombées médiatiques. N’importe quel projet que j’aime suffisamment, avec ses imperfections, je peux le sortir et prendre des risques financiers pour le défendre. C’est par exemple le cas de Thousand : c’est une musique exigeante mais ouverte, qui se veut la plus proche possible du plus grand nombre. Je me reconnais dans cette démarche et c’est ce que j’ai toujours recherché avec Talitres ; signer des groupes exigeants mais faire en sorte que tout le monde puisse les écouter et que tout le monde puisse s’y reconnaître.

La seconde définition de l’indépendance serait plus structurelle, terre à terre et financière. Et c’est peut-être la plus fondamentale en quelque sorte. Si tu veux défendre des projets artistiques, il faut avoir les fonds nécessaires. Actuellement, je suis libre de signer les artistes que je veux car la trésorerie du label tient le coup. Talitres est indépendant financièrement, avec une vraie capacité d’autofinancement. On est aidé par des subventions publiques à hauteur de 10% actuellement, essentiellement par la Région. On a toujours besoin des subventions publiques, je ne vais pas cracher dessus, mais il faut faire attention à ce que nos structures ne tiennent pas uniquement grâce à celles-ci, car elles peuvent avoir un côté fragile et éphémère. En cas de changement de majorité politique, elles peuvent être remises en cause, voire disparaître. Il faut donc faire attention et réfléchir au quotidien sur la façon dont on peut s’autofinancer. C’est ce qui est le plus constructif, et c’est peut-être pour ça que le label est encore debout, 20 ans après sa création.

Sur la question du « local », tu parles d’habitudes de consommation et du fait qu’on a besoin de commerces de proximité : comment cette démarche peut s’appliquer pour le secteur culturel ?

La création de ponts entre acteurs de différents domaines culturels est nécessaire.

Ça fait de nombreuses années que je veux essayer de créer des liens entre acteurs culturels, divers et variés, au niveau local. Pas uniquement les labels ; par exemple j’ai toujours voulu collaborer avec un très bon ami qui tient la librairie photo L’Ascenseur Végétal, rue Bouquière. La création de ponts entre acteurs de différents domaines culturels est nécessaire. On doit essayer de collaborer au maximum pour que nos structures puissent échanger leurs réseaux, leur visibilité…

Il faut par exemple qu’on arrive à trouver des lieux pour la diffusion de nos musiques au sein de commerces de proximité, de boutiques dans lesquelles on se reconnaît. Quartier Saint Paul il y a une boutique qui s’appelle Le Local et qui travaille avec des producteurs de fruits et légumes de la région : il faudrait qu’à terme on puisse échanger davantage ensemble et faire en sorte que ce soit ce genre de lieux qui puissent proposer un vinyle de Talitres par exemple. On pourrait travailler avec le bar à bières Jaqen aussi. On doit arriver à trouver des collaborations avec des commerces qui partagent une même vision de la société, de l’indépendance. Il y a plein d’idées, plein de collaborations transversales à mettre en place. C’est un peu de la dentelle, ça demande du temps, de l’énergie, mais je pense qu’on a besoin de passer par là. C’est ce qui permettra de créer du lien, de développer des cercles vertueux.
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