Du 1er au 10 octobre, l’Université Populaire de Bordeaux organise « Comme un Grondement. » Un festival d’éducation populaire autour du thème de… l’amour ! Conférences gesticulées, ateliers ludiques, kermesses, spectacles… On vous raconte tout sur la cinquième édition de ce festival. Depuis la conférence de lancement jusqu’au point G du festival : le jour du Grondement.
Crédits photo : Université Populaire de Bordeaux
L’Université Populaire de Bordeaux (UPB) est une association d’éducation populaire politique. Elle est installée dans la métropole bordelaise depuis maintenant dix ans. Selon Ella Bordai, coordinatrice et animatrice de l’association, le principe de l’éducation populaire est que : « tout le monde est capable d’apprendre » à n’importe quel moment de sa vie : « L’UPB œuvre à mobiliser, créer et diffuser des savoirs par le biais de méthodes d’éducation populaire. »
Comme un grondement… d’éducation populaire
Faire de l’éducation populaire, c’est aller chercher des savoirs dans des cultures souvent absentes des milieux universitaires, comme celles des ouvriers ou des banlieues. C’est aussi chercher le public le plus varié possible. Pour ce faire, les évènements ont lieu en dehors des horaires de travail. De plus, ils sont la plupart du temps gratuits ou à prix libre.
« Comme un Grondement est un festival d’éducation populaire qui donne la parole à tout-e-s celles et ceux qui œuvrent pour l’autonomie, l’émancipation, et la transformation sociale. »
Mais revenons-en à notre grondement. Cette année, il aura lieu dans différents lieux à la fois. Rendez-vous au café culturel Pourquoi pas ? mais également sur le Campus de la Victoire, au Marché des Douves et à la Salle des Fêtes Bordeaux Grand-Parc. Le thème conjugue trois angles d’approche : « amour, oppression, émancipation ». Il englobe à la fois la question des relations affectives, des sexualités, des violences conjugales ou encore du patriarcat. Le tout sous différents formats.
Gesticuler pour mieux apprendre
Au-delà d’une conférence « classique » sur l’apprentissage de l’amour, le festival sera aussi l’occasion de découvrir les conférences gesticulées, un concept créé par Franck Lepage. La Scop L’Orage la définit comme « un objet hybride entre le spectacle et la conférence. Elle cherche à produire du savoir critique, à donner des clés d’analyse pour dévoiler, comprendre et agir sur notre environnement. » On y apprend donc beaucoup de choses sur le sujet abordé, mais on ne s’ennuie pas !
Au programme, un atelier pour décrypter les paroles des chansons d’amour, les réécrire et les chanter. Un autre sur comment construire des relations affectives sans tomber dans des logiques d’oppression. Des groupes de parole pour interroger les stéréotypes de genre que peuvent subir les jeunes, etc. Parmi les invité-e-s, Rokhaya Diallo, journaliste et militante antiraciste et féministe, qui anime notamment le podcast Kiffe ta race sur Binge Audio. Une première aura également lieu cette année. Il s’agit d’un évènement de non-mixité choisie (comme la résidence Peaches & Witches dont on vous parlait ici), afin de partager des histoires et des stratégies amoureuses, entre femmes. Une journée d’ateliers avec une kermesse et des stands associatifs terminera le bal le 10 octobre.
Le jour du Grondement
Le point G du festival sera alors atteint le samedi 10 octobre, avec une journée festive au Pourquoi pas Café. Au programme : un stand associatif regroupant le Planning familial 33, la Maison des femmes et l’association étudiante Sexprimons-nous. Une scène ouverte, le spectacle « Dialogues du cul » mais également des concerts et plein d’autres surprises.
D’ici là, l’UPB fait son Assemblée Générale à la Halle des Douves le 18 septembre. Si l’éducation populaire vous intéresse, n’hésitez donc pas à aller rejoindre la quinzaine de bénévoles qui la font vivre dans la métropole bordelaise.
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