Le festival de cinéma LGBTQIA+, queer et féministe de Bordeaux Cinémarges est de retour pour une 18e édition du 1er avril au 9 avril prochain. 8 jours de cinéma, de conférences, de performances : le festival propose au total 17 longs métrages et 5 courts abordant différents sujets, de l’identité de genre aux luttes féministes, jusqu’à la recherche de soi. Gros plan sur 5 films à ne pas louper durant cette édition.
We are coming – Chronique d’une révolution féministe de Nina Faure (France-Belgique, 2022)
Nina (Faure) et Yéléna (Perret) sont deux amies prenant conscience de la difficulté de l’accession au plaisir, alors que nous serions hypothétiquement dans une société où l’égalité des sexes est de mise. Elles organisent ainsi des groupes de paroles et invitent à découvrir Notre corps, nous-mêmes, manuel féministe des années 1970. Ce livre avait été forgé par l’expérience et la parole de plus de 400 femmes et des personnes trans et non-binaires. Elles vont alors aller à la rencontre de différent·es spécialistes comme des éducatrices, des enseignantes ou des sociologues pour établir un plan d’attaque. Les différent·es protagonistes du documentaire vont alors découvrir un plaisir insoupçonné : celui de poursuivre une émancipation collective et la volonté d’abolir le patriarcat. Ce documentaire est filmé en cinéma direct, c’est-à-dire centré sur la déferlante féministe questionnant la place des femmes dans la société et les luttes.
- Quand ? Vendredi 7 avril (en présence de Nina Faure réalisatrice ainsi que Yéléna Perret, suivi d’une signature du livre « Notre corps, nous-mêmes »)
- Où ? Cinéma Utopia Place Camille Jullian – Bordeaux
Gabi : Between age 8 and 13 de Engeli Broberg (Norvège-Suède, 2021)
Gabi est un·e enfant de 8 ans vivant à Stockholm. Avec son meilleur ami Henry il et elle jouent au football et pensent qu’il ne faut pas faire de différences entre garçons et filles. La perte d’emploi du beau-père de Gabi mènent à un départ vers une petite ville rurale du nom de Mora. Ce déménagement provoque des changements dans la vie de Gabi qui doit alors intégrer une nouvelle école et se faire de nouveaux et nouvelles ami·es. Gabi devra se censurer afin d’être accepté·e dans son nouveau lieu. L’histoire est donc celle d’une personne qui n’arrive pas à trouver sa place durant la période transitoire importante de la vie, celle de l’adolescence. Gabi est suivi·e de ses 8 à 13 ans. Le film est pensé sous forme de capsule temporelle adressée à « Gabi du futur », et porte les espoirs et les questionnements de Gabi.
- Quand ? Mardi 4 avril, 18h (en présence de l’association Ancres, fondé par des personnes trans pour les personnes trans et/ou non-binaires)
- Où ? Bibliothèque de Mériadeck cours du Maréchal Juin – Bordeaux
Blue Jean de Georgia Oakley (Royaume Unis, 2022)
Blue Jean est un film de fiction se passant dans l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean est une professeure de sport lesbienne basée à Newcastle. Jean est obligée de tenir à distance sa vie amoureuse et sociale de son quotidien d’enseignante. En 1988, la « Section 28 » passe un amendement exhortant les écoles publiques britanniques à « ne pas promouvoir l’homosexualité en tant que prétendue relation familiale », loi qui pourrait l’empêcher d’exercer son métier. Jean fréquente souvent un bar gay avec Viv sa copine et ses amies. Elle croisera une de ses élèves dans ce bar, ce qui l’obligera à prendre une décision drastique afin d’éviter de tout perdre. Le film dresse le portrait d’un personnage obligé de rester dans le placard au regard de la société, mais intégré à la communauté.
- Quand ? Samedi 8 avril, 20h30 (en présence de Sye-Kyo Lerebours, Docteure en Études cinématographiques, autrice d’une Thèse sur le cinéma lesbien.)
- Où ? Cinéma Utopia Place Camille Jullian – Bordeaux
Wildhood de Bretten Hannam (Canada, 2021)
Link est un habitant de la Nouvelle-Écosse, rebelle et vivant chez son père violent. Il est également bispirituel, c’est-à-dire affilié à une nation autochtone d’Amérique du Nord possédant un esprit féminin et un esprit masculin. Lorsqu’il apprend que sa mère est toujours en vie, il décide de fuguer avec son demi-frère. Ils vont alors croiser la route de Pasmay, un charismatique danseur mi’kmaq, qui aidera Link dans la quête de ses origines autochtones. Dans la relation des deux garçons, une attirance se créera, un amour ainsi qu’un désir de partage de culture et de traditions.
- Quand ? Dimanche 9 avril, 12h
- Où ? Cinéma Utopia Place Camille Jullian – Bordeaux
Casa Susanna de Sébastien Lifshitz (USA – France, 2022)
Dans les années 1950 et 1960, au fin fond de la campagne américaine, une petite maison en bois avec une grange derrière abritait le premier réseau clandestin de travestis, créé par la célèbre Susanna. Celle-ci a créé un endroit permettant aux personnes trans et crossdressers de se retrouver afin de vivre collectivement. Diane et Katherine (Kate) faisaient partie de cette organisation. Elles ont désormais 80 ans et relatent leur parcours qui est fréquemment oublié dans l’histoire de la transidentité, mais qui est pourtant essentiel.
- Quand ? Dimanche 9 avril, 18h (Film de clôture en présence de Jean-Sébastien Noël, historien. Suivi d’une soirée de clôture, le cabaret Queer au Central Do Brasil)
- Où ? Cinéma Utopia Place Camille Jullian – Bordeaux.