10 films à voir aux 41èmes Rencontres du Cinéma Latino-américain

L’association France-Amérique latine 33 (FAL33) organise pour la 41ème année les Rencontres du Cinéma latino-américain. Cette année, le festival entend approfondir son regard sur les questions migratoires et les déplacements de populations, en mettant en lumière les récits de celles et ceux forcé·es à se déplacer ou qui partent vers de nouveaux horizons rêvés. Loin des visions stéréotypées et des regards complaisants, les films sélectionnés explorent et interrogent les identités transnationales nées de ces migrations, ainsi que les luttes de préservation des terres et des cultures. Du 20 au 26 mars, séances spéciales en présence d’invité.es, tables rondes et rencontres s’enchaînent à Pessac et dans quatre cinémas en région. Pour l’occasion, zoom sur 10 films, fiction et documentaire confondus, à voir au cinéma Jean Eustache (Pessac).

Diógenes de Leonardo Barbuy (Pérou, 2023)

Le Diogène de Leonardo Barbuy est un père de famille qui élève seul ses deux enfants, Sabina et Santiago, dans le village isolé de la région d’Ayacucho, dans les Andes. C’est un artisan qui peint des tablas, des œuvres peintes sur de l’écorce d’agave qui racontent le quotidien et l’histoire de la communauté. Il est attendu au village, où il se rend pour troquer ses œuvres. Une série d’évènements inattendus s’enchaîne alors, bouleversant la vie de la famille.

Cette superbe fiction en noir et blanc captive par les paysages andins escarpés, et le quechua, murmuré ou chanté tout au long du film.

  • Quand ? Jeudi 21 mars à 18h15 (en présence du réalisateur) & lundi 25 mars à 16h
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Solo el mar nos separa de Khaldiya Amer Ali, Marah Mohammad Alkateeb, Karoli Bautista Pizarro et Christy Cauper Silvano (Pérou, 2021)

Ce documentaire à quatre caméras raconte les histoires de deux réalisatrices syriennes dans un camp de réfugiés en Jordanie et de deux réalisatrices péruviennes du groupe indigène Shipibo-Konibo. Leurs récits se font écho et se répondent, évoquant des questionnements universels et intimes autour de la maternité, le déplacement et le pouvoir de la résistance.

  • Quand ? Jeudi 21 mars à 20h45 (en présence des réalisatrices) & mardi 26 mars à 16h
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Cabeça de nêgo de Déo Cardoso (Brésil, 2020)

Saulo est un jeune lycéen introverti mais aux fortes convictions. Témoin de l’injustice sociale et du racisme, il cherche à faire bouger les lignes dans son lycée, dans la ville à majorité blanche de Fortaleza. Mais lorsqu’il réagit à une insulte raciste, c’est lui que les professeur·es vont exclure. Versé dans les idées des Black Panthers, il refuse de quitter l’établissement avant que justice soit faite. Les conséquences de son action dépassent alors le cadre scolaire, puisqu’elle déclenche une mobilisation collective au sein de sa communauté.

Ce drame politique, le premier long-métrage du réalisateur Déo Cardoso, mêle l’histoire brésilienne aux mouvements anti-racistes internationaux, et met en scène les défis auxquels font face les individus engagés dans la lutte contre les injustices sociales.

  • Quand ? Vendredi 22 mars à 16h (en présence du réalisateur) et dimanche 24 mars à 16h55 (en présence du réalisateur)
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Toshkua de Ludovic Bonleux (Honduras, 2022)

« Toshkua » : un mot qui signifie « disparaître » dans la langue des indigènes Pesh du Honduras. Ce documentaire suit le parcours de deux personnes luttant chacune, à leur manière, contre la disparition. D’abord, il y a Francisco, un membre de la communauté Pesh, œuvrant à la sauvegarde de sa langue et luttant contre le départ de ses enfants. Il entreprend un voyage au cœur de la forêt, qui est autant un chemin de réflexion intérieure. Ensuite, il y a Mary, qui suit les traces de son fils parti vers les États-Unis, et dont elle n’a plus de nouvelles. Elle ne se résigne pas à sa disparition, parcourant le pays à sa recherche. Deux destins individuels qui font écho aux peines et aux douleurs de la société hondurienne.

  • Quand ? Vendredi 22 mars à 18h30
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Los de abajo d’Alejandro Quiroga (Bolivie, 2022)

Depuis que les eaux d’un ancien lac de barrage ont été détournées par un riche propriétaire terrien argentin, Gregorio est confronté à une sécheresse qui décime ses cultures et son bétail. Déterminé, le paysan s’engage dans une longue lutte solitaire pour récupérer l’eau et faire valoir ses droits, affrontant ses voisin.es indifférent.es et une élite corrompue.

A travers la figure de ce paysan idéaliste et arrogant, ce drame signé Alejandro Quiroga met en scène les inégalités sociales et géographiques qui marquent le pays.

  • Quand ? Vendredi 22 mars à 20h30 (en présence du réalisateur)
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac

Yūrei de Sumie Garcia (Mexique, 2023)

Sumie Garcie signe avec Yūrei son premier long-métrage, un documentaire onirique qui raconte l’écho de la migration japonaise au Mexique. Elle nous emmène en voyage le long de la côte pacifique mexicaine, interrogeant et explorant l’identité des descendant·es de ces migrant·es. Ce film préserve la mémoire de ces fantômes du passé sous forme d’une douce poésie cinématographique.

  • Quand ? Samedi 23 mars à 14h
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Cubarauis d’Ever Miranda Palacio (Cuba / Maroc, 2023)

Maghlaha, Mohamed et Alichej sont des enfants du Sahara, nés au Maroc ou dans les camps de réfugiés de Tindouf en Algérie. Comme nombre d’enfants sahraouis, ils sont envoyés à Cuba, pour étudier et devenir l’avant-garde d’une révolution anti-impérialiste africaine. Mais le retour au pays, où ils sont appelés les « cubarauis », est semé de questionnements identitaires. Quelle relation entretiennent-ils alors avec leurs racines berbères ? La migration devient à nouveau la seule perspective d’avenir.

Ce documentaire du réalisateur cubain Ever Mirando Palacio invite à une réflexion sur la mémoire, l’identité et les aspirations qui nous font avancer.

  • Quand ? Samedi 23 mars à 15h45 (en présence du réalisateur)
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Memento mori de Fernando Lopez Cardona (Colombie, 2023)

Le corps décapité d’un homme sans nom échoue sur la rive du fleuve Magdalena, en Colombie. Au village de Puerto Berrío où ce cadavre suscite la peur, un homme mystérieux appelé « el animero » inscrit le mot « élu » sur sa plaque funéraire. Il prend pour mission de retrouver sa tête pour lui rendre sa dignité – une quête qui le plongera jusqu’en enfer…

  • Quand ? Samedi 23 à 21h (en présence du réalisateur)
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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Cambio cambio de Lautaro García Candela (Argentine, 2022)

Pablo, un jeune argentin qui gagne sa vie en distribuant des prospectus à Buenos Aires, tombe sous le charme d’une étudiante en architecture. Elle rêve de gagner une bourse pour poursuivre ses études, et Pablo, lui, rêve de la suivre. Attiré par l’appât du gain, il se lance dans le change de dollar au marché noir, et commence à prendre de plus en plus de risques.

Oscillant entre histoire d’amour et suspense financier, ce film dépeint une Argentine contemporaine traversée par une crise économique et politique perpétuelle.

  • Quand ? Lundi 25 mars à 18h (introduction par Albert Romero, scénariste, réalisateur et producteut)
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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A invenção do outro de Bruno Jorge (Brésil, 2022)

En 2019, une expédition est lancée à la recherche d’un groupe de Korubo, des indigènes isolés et vulnérables déplacés suite à des violences. L’indigéniste Bruno Pereira, assassiné en 2022, mène l’expédition dans le but de favoriser le premier contact de ce groupe avec des non-indigènes.

Ce documentaire suit cette expédition au cœur de la forêt amazonienne, mettant en lumière la violence et l’oppression que subissent ces populations pourtant théoriquement protégées par l’État.

  • Quand ? Samedi 24 mars à 14h
  • Où ? Cinéma Jean Eustache – Place de la 5ème République – Pessac
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