L’équipe de Le Type lance une nouvelle plateforme : Scene city. A travers celle-ci, on se lance dans l’exploration d’autres scènes locales européennes, de Moscou à Tbilissi en passant par Kyiv, Bristol, Belgrade, Leipzig et d’autres villes. Grâce à une collaboration entre 10 structures culturelles locales (1 dans chacune des villes sélectionnées), un référencement d’artistes émergents permettra à tout un chacun de découvrir ces territoires culturellement fascinant. Dans le même temps, une série d’événements entend relier ces villes en permettant à leurs artistes de se rencontrer et de créer des connexions artistiques. Le premier épisode se tiendra à Bordeaux le samedi 7 septembre aux Vivres de l’Art avec un focus sur la capitale de la Géorgie, Tbilissi.
Identité visuelle : Bureau Nuits
Fondé en 2011, Le Type s’efforce depuis ses débuts à soutenir et valoriser toutes les initiatives des acteurs culturels de la région bordelaise. Festivals, lieux, jeunes médias, labels, disquaires, promoteurs et artistes ont ainsi toujours pu compter sur nous pour bénéficier d’un relais sur notre site et nos différents supports de communication (réseaux sociaux, etc.). Dans ce cadre, la nécessité d’appuyer particulièrement les artistes émergents de notre ville et de la région est vite apparue essentielle, à travers entretiens, événements ou sélections musicales. Meilleurs ambassadeurs pour défendre les couleurs de Bordeaux en France ou à l’étranger ; ce sont eux qui sont les plus à-même de faire rayonner notre territoire sur un plan artistique.
De Bordeaux à Moscou : explorer les scènes artistique locales en Europe
Toujours soucieux de promouvoir cette scène locale, Le Type se lance donc aujourd’hui dans la création d’un nouvel « objet » qui va lui permettre de renforcer cette dimension : Scene city. Ce nouveau média prendra d’abord la forme d’un site internet sur lequel chacun pourra découvrir d’autres scènes locales européennes, à travers un référencement d’artistes (qu’il sera possible d’écouter directement sur le site) pour chacune de ces villes. La première version du site se concentrera sur des artistes musiciens (groupes, DJ, collectifs…) sans contraintes de styles, genres ou esthétiques mais avec un prisme de sélection : l’émergence.
Pour démarrer, cette « V1 » de Scene city comptera 10 villes. Au-delà de Bordeaux, on pourra y découvrir Belgrade (capitale de la Serbie), Bristol, Kyiv en Ukraine, Leipzig (à quelques kilomètre de la capitale allemande), Lyon, Lisbonne, Moscou, Vilnius en Lituanie et Tbilissi, la captivante capitale de la Géorgie. Si d’autres métropoles telles que Londres, Berlin ou Barcelone peuvent apparaître au premier abord plus développées et actives en matière festive et culturelle, notre choix s’est porté sciemment vers des territoires qui constituent de véritables alternatives aux capitales un peu trop « évidentes » que peuvent être celles évoquées précédemment.
Un réseau de structures culturelles locales européennes
Toutes ces villes ont ainsi été choisies pour la qualité de leur scène artistique locale. Ce travail a été permis par la connexion avec d’autres structures qui, à l’instar de Le Type, œuvrent au soutien ou au développement de leur scène. Disquaires, webradios, magazines, festivals ou même clubs : ce sont 10 partenaires qui se retrouvent embarqués dans le projet et qui, depuis leurs villes respectives, permettent d’identifier des artistes pertinents en vue de les référencer sur Scene city.
En plus de Le Type qui sera la structure référente pour Bordeaux, on compte notamment 3 webradios qui représenteront 3 villes différentes ; Noods Radio à Bristol, véritable référence en Angleterre et dans toute l’Europe, ainsi que la jeune et DIY Palanga Street Radio à Vilnius et la très qualitative Rádio Quântica qui, depuis 2015, s’est érigé un véritable repère pour les activistes de la scène lisboète et autres artistes émergents de la capitale portugaise. Un magazine dédié aux cultures alternatives est également présent pour Kyiv : TIGHT Magazine, piloté par 3 ambassadrices de la capitale ukrainienne et de sa scène underground. Pour Leipzig, en Allemagne, c’est un festival un peu particulier qui a intégré le projet : Seanaps. Celui-ci a en effet la particularité de se développer autour de la technologie blockchain qui encadre les paiements des festivaliers et permet ainsi une transparence sur son budget.
Un club relativement intriguant représentera pour sa part la scène très active de Belgrade en Serbie ; le Drugstore. Localisé dans un ancien abattoir, ce lieu de fête a déjà hébergé une Boiler Room et fait office de haut lieu des cultures électroniques indépendantes dans toute la région en accueillant régulièrement des pointures internationales. Enfin, à cette liste s’ajoute des disquaires qui, via leur présence au sein de leur ville, sont des lieux idéals pour fédérer les artistes locaux. A Lyon, on compte ainsi Chez Emile Records, qui joue un rôle clé dans le développement de la scène lyonnaise et dans son identification comme bastion des cultures électroniques. La capitale géorgienne, Tbilissi, sera quant à elle représentée par Vodkast Records, un disquaire de référence qui fait notamment le pont avec d’autres territoires.
Ce réseau s’accompagnera toujours d’un travail avec d’autres acteurs de chacune des villes en vue de concevoir les différents événements. Pour la création de l’identité visuelle du projet, un studio de design bordelais a par exemple été sollicité en vue de concevoir les différents éléments constitutifs de l’ADN graphique de Scene city : Bureau Nuits. Les mêmes qui ont conçus l’identité visuelle de l’événement de lancement de la plateforme qui aura lieu le samedi 7 septembre à Bordeaux aux Vivres de l’Art.
Une série d’événements et un premier épisode à Bordeaux autour de Tbilissi le 7 septembre
Au-delà du référencement d’artistes accessible en ligne, l’objectif de Scene city est bien d’encourager les connexions entre les différentes scènes locales grâce à une série d’événements. Ces derniers auront pour but de favoriser les interactions entre deux villes afin d’améliorer les connaissances respectives de leur scènes en créant des ponts artistiques et des échanges culturels entre celles-ci. Une sorte de jumelage 2.0 porté par la culture et les arts. En plus de la musique, l’ambition du projet est de permettre d’appréhender chacune des villes sous d’autres angles.
Une sorte de jumelage 2.0 entre les villes porté par la culture et les arts.
Le premier événement de cette série s’inscrit dans cette logique. Le samedi 7 septembre aux Vivres de l’Art, celui-ci mettra en avant la scène artistique de Tbilissi et celle de Bordeaux, avec deux DJ de la capitale géorgienne invités à faire découvrir leur univers et deux collectifs locaux ; tplt et Birouette. Les deux artistes de Tbilissi sont bien représentatifs de l’effervescence à l’œuvre dans leur ville puisque Ninasupsa joue très souvent au Bassiani, l’un des clubs iconiques de la capitale qui a été au cœur de tourmentes socio-politiques l’an dernier. Suite à un raid de la police en son sein, une frange importante de la jeunesse de la capitale s’était en effet retrouvé à organiser en mai 2018 une fête géante devant le Parlement national, poussant le gouvernement à reculer et illustrant le fait que la club culture peut encore rimer avec résistances dans certains territoires européens. Le deuxième artiste, Parna, est quant à lui booker d’un autre club géorgien renommé : le Mktvarze qui accueille régulièrement des pointures du circuit électronique (le français Zaltan, PLO Man, Huerco S…).
L’événement sera agrémenté d’un débat diffusé en direct sur notre partenaire Ola Radio durant lequel sera évoqué l’état de la scène artistique de Tbilissi en compagnie des deux artistes géorgiens. Une exposition photo d’une photographe de la région bordelaise, Vanupië, sera aussi mise à l’honneur. Celle-ci était en effet présente à Tbilissi lors des heurts liés à la fermeture du Bassiani. Son travail rend compte avec beaucoup de sensibilité de ces épisodes troubles. Enfin, une offre de restauration sera proposée afin de découvrir les délices de la gastronomie géorgienne trop peu connue dans l’hexagone.
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