« Ouvrir des espaces d’expression » : l’ascension UNDER

Zoom sur le collectif UNDER EVENTS, conjuguant musiques électroniques et une ligne de vêtements. Opérant depuis le Bassin d’Arcachon, son équipe s’apprête à organiser un festival début août au Parc des expositions de La Teste-de-Buch.

Faire la fête autrement et proposer une ligne de vêtements : les deux raisons qui ont poussées Antoine et Enzo à créer UNDER EVENTS. Lancé en 2023, le collectif dynamise depuis le Bassin d’Arcachon à coup de soirées techno et autres styles musicaux, tout en distillant une approche engagée et inclusive de la fête.

« Au départ, c’était un petit délire »

L’histoire UNDER commence lors d’un voyage entre potes, lors duquel les deux fondateurs s’imaginent créer des vêtements à porter en soirée. Une première collection voit le jour, suivie d’un lancement du projet, dans un bar du Bassin d’Arcachon. Résultat ? 500 personnes dès la première soirée. Face à cet engouement, l’idée d’associer textile et événements musicaux prend forme : « Au départ, c’était un petit délire, mais vu les retours, on s’est dit qu’il fallait aller plus loin. »

Leur but ? Participer à la dynamisation du Bassin d’Arcachon, en y amenant une touche électronique et techno alternative : plus festive, plus accessible. « On vient du rugby, on voulait retrouver cet esprit de convivialité, ce côté familial. Que tout le monde se sente bien, peu importe l’âge ou le style. »

UNDER EVENTS se fait vite remarquer pour ses formats atypiques : soirées dans des lieux inattendus, collaborations avec d’autres collectifs bordelais comme Marée Basse ou TAPE. Ou encore des événements hybrides comme les « 24h du Balap », un bal populaire façon années 1980 qui se transforma en rave techno. « Ce qu’on veut, c’est casser les codes, mélanger les publics, ouvrir des espaces d’expression, sans jugement. »

Musique et expériences immersives

Sur le plan musical, UNDER puise dans la hard techno, le groove, la trance ou l’industrial, sans jamais s’enfermer. La sélection d’artistes se fait au coup de cœur, en mêlant découvertes et têtes d’affiche. Mais tout n’est pas si simple. « Le plus gros défi, c’est de redorer l’image de la techno », confient Antoine et Enzo. Entre clichés et frilosité des mairies, il a fallu convaincre. Et ça fonctionne : des partenariats institutionnels se nouent, des événements sont validés par des collectivités. « On montre qu’une soirée techno, ce n’est pas forcément dangereux. C’est aussi un moment de partage, d’écoute, de respect. »

Chez UNDER, la musique n’est qu’un des ingrédients. Le collectif pense ses événements comme des expériences immersives : scénographie travaillée, collaborations artistiques, stands de tatouage, make-up, prévention… « On veut que les gens repartent avec des souvenirs plein les yeux, les oreilles, et le cœur » indiquent le duo.

Un soin particulier est aussi apporté à l’égalité et à la sécurité : parité sur les line-up, stands de réduction des risques, équipes de bénévoles mobilisées contre les violences sexistes et sexuelles. « Ce qui nous tient à cœur, c’est que tout le monde puisse venir comme il est, s’exprimer, danser librement. »

Une communauté qui crée du lien

Antoine et Enzo livrent que ce qui les touche le plus reste leur public. « À chaque soirée, on est bluffés. Des gens de tous âges, hyper bienveillants, qui créent du lien. Les artistes nous le disent : l’énergie est folle. » Un an après ses premières soirées, UNDER a pris de l’ampleur : événements à Bordeaux, Montpellier, parc des expositions de La Teste-de-Buch, sollicitations de festivals… Le collectif rêve désormais plus grand, avec l’envie de créer un festival en bord de mer, tout en restant ancré dans le Sud-Ouest.

Le 2 août, une nouvelle pierre à cet édifice pourrait être posée : UNDER organise avec Marée Basse SUBMERSION, une journée de festivités électroniques au parc des expositions La Teste-de-Buch. « Un voyage immersif entre terre et mer, basses et lumières » et surtout des poids lourds de la scène techno actuelle invité·es, avec ZAPRAVKA, UPHORIA, Meyem, Yasmin Regisford, CIEL., le crew Marée Basse et le résident JEJEJE.