Nombreux sont les secteurs ayant été impacté par la crise sanitaire. Parmi eux, celui de la culture a été particulièrement affecté. D’où l’idée du collectif bordelais Huis Clos, qui a entrepris de réaliser le court-métrage Naufrage. En association avec Bruit Rose et Protez, ce film recueille les témoignages d’acteur.ices de la culture qui expriment leur désarroi face à l’état du secteur culturel local et au-delà.
Crédit photo : Huis Clos
Un projet qui met à l’honneur le secteur culturel local
À travers l’élaboration du court métrage Naufrage, le collectif de création de contenus audiovisuels Huis Clos entend faire passer un message, en s’appuyant sur un questionnement : « Comment mettre en avant, via un un projet cinématographique, l’art et la culture et dénoncer la mise à l’écart de ces secteurs pendant la crise sanitaire du Covid-19 ? » comme ils nous l’expliquent.
Derrière des évènements, expositions ou bien des événements culturels, se cachent en effet des milliers de professionnel.les et d’acteur.ices du secteur culturel. Ils et elles ont fait de cette branche leur métier, et ont particulièrement souffert de la crise sanitaire. C’est cette situation qui a poussé Huis Clos à réalisé le documentaire.
« Ce projet regroupe plusieurs artistes de différents domaines qui ont créé et partagé ensemble leur art », nous confie Huis clos. On y compte les participations du collectif Bruit Rose, axé sur les musiques électroniques et les arts numériques, ainsi que de l’artiste peintre Protez, maître dans l’art de la bombe et du street-art. Avec derrière l’envie de sensibiliser les gens : « Nous souhaitons atteindre le plus de personnes possibles par ce projet. Du plus jeune d’entre nous jusqu’aux personnes les plus âgées. Tous concernés par un ou plusieurs secteurs d’activités culturelles (…) ».
Un court-métrage en deux parties
La première partie du film, Préambule, s’ouvre sur une superposition de plans de lieux culturels et festifs totalement vides (théâtres, salle de cinéma, auditorium, salle de concerts et bars…) contrastés avec des enregistrements, en fond sonore, de foules qui fréquentaient ces endroits habituellement. Certains plans de graffitis laissent présager la suite de la thématique : Crépuscule, qui donne à voir une dimension plus cinématographique, mettant en scène diverses formes artistiques, comme les arts visuels et numériques, le street art, mais également la musique électronique, composée exclusivement par l’artiste Comrave. Enfin, une fresque collaborative clôture le projet ; réalisée à la bombe par Protez et qui prend vie grâce au mapping vidéo de Bruit Rose.
Chaque partie de ce court-métrage leur a demandé un certain temps. « Nous avons vraiment commencé à nous pencher sur la création du projet en mars de cette année. A partir de ce moment-là, nous avons mis un mois pour l’ensemble des démarches pour le tournage de Préambule et environ un mois et demi pour Crépuscule », nous expliquent-ils.