Cet été, Föhn et la commissaire Élise Girardot nous convient à une déambulation urbaine et artistique dans les rues de Bordeaux. L’itinéraire est composé d’installations et de dessins de trois artistes contemporaines connectés à la ville et au public.
Photo : Jeanne Susplugas, Disco ball (Ether), 2019, polystyrène, miroirs, dimensions variables.
À la différence des astéroïdes, les météoroïdes se distinguent par leur diamètre réduit de moins d’un mètre. La preuve de l’existence de ces corps est actée lorsqu’un d’eux entre dans l’atmosphère terrestre. Le phénomène laisse la place au spectacle d’une trainée lumineuse appelée étoile filante. C’est en gravitant autour de l’idée de suspension et de flottement que l’exposition puise ses inspirations.
Rebecca Brueder
L’artiste marseillaise nous montre le chemin. En présentant son oeuvre « Briquomérats » à la XHC Minor Street. 2 côté rive droite, elle suspend le plastiglomérat et nos consciences. Ces roches présentes dans les océans et sur la plage sont essentiellement composées de plastique et de matériaux naturels. Une création évolutive et flottante qui selon les mots d’Élise Girardot « discerne l’origine, l’état naturel, le degré zéro du voyage minéral ».
Brigitte Zieger
En s’arrêtant devant le 226 rue Saint-Catherine, notre œil sera détourné des enseignes et de la foule. Brigitte Zieger, allemande d’origine et travaillant à Paris, livre les portraits féminins des « Most wanted » du FBI. Le dossier classifie les individus les plus recherchés et dangereux des État-Unis. Ces femmes accompagnées de leurs idéologies revendicatrices sont les uniques sur les 496 individus historiques à y figurer.
Jeanne Susplugas
À l’Eponyme Galerie, aux Chartrons, la molécule de l’éthanol est matérialisée et mise en volume par l’artiste parisienne sous sa création « Disco Ball », sculpture réalisée en 2017. Composée de boules à facettes l’œuvre nous ouvre aux questionnements de Jeanne Susplugas concernant l’addiction et la dépendance. Mais aussi à l’idée du relâchement par la fête ou par les substances (légales ou non) qui domptent et régulent nos illusions préoccupantes et quotidiennes.
Œuvre globale, art en ballade
L’ensemble des œuvres crée un tout. Une œuvre globale permettant d’amener l’art contemporain en ballade, en traversant pont, quartiers et rues de notre cité. L’exposition à lieu du 2 juillet au 12 septembre.
Côté programmation, deux randonnées urbaines d’1h30 sont organisées pour l’inauguration et la clôture de l’exposition. Rendez-vous donc le samedi 4 juillet et le samedi 5 septembre à 10h30 avec la médiatrice Julie Hoedts devant la vitrine XHC Minor Streets à Stalingrad.
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