Le Merlu, entretien fleuve avec le Dieu Poisson

Après avoir fait ses armes, notamment sur scène, pendant plusieurs années au sein du collectif Label Etoile (dont vous avez peut-être déjà vu les stickers un peu partout dans Bordeaux), Le Merlu a décidé de nager en solo à partir de 2016, en sortant son premier EP, Margoulin. Puis, après 2 autres EP (Midnight Express et Modération) dans la même veine musicale que ce qu’il pouvait faire avec Label Etoile, début 2019, celui qui s’appelait encore Tomy le Merluchon à l’époque rencontre le beatmaker Pecek, qui l’amène vers des instrus aux sonorités et aux rythmiques plus modernes. Bingo : accompagné de son pote Le rôdeur, Le Merlu se rend tous les mercredi chez Pecek pour créer de nouveaux morceaux. Résultat ? Début 2020, Le Merlu sort Surface, un EP six titres (que l’on trouve dans notre top 50 des projets de 2020) aux sonorités actuelles, sur lesquelles Le Merlu s’amuse, essaie plein de flows, et chante des refrains entêtants sous autotune. Une véritable renaissance, et un deuxième début de carrière pour lui, incarné par son changement de blaze (il a réduit Tomy Le Merluchon pour devenir Le Merlu). En ce début d’année 2021, il a décidé de remettre ça : ainsi, le 5 février dernier, Le Merlu dévoilait Dieu Poisson. La conception de ce nouvel EP, les featurings, son avis sur les 1 minute 2 rap, les violences policières… Depuis le studio de Pecek (situé à deux pas de la Gare Saint-Jean), entre deux gorgées de bière, le rappeur de Bègles a répondu à nos questions. Entretien. 

Le Type : Il y a un an, tu sortais Surface. Quel bilan en fais-tu aujourd’hui ? 

Le Merlu : De manière générale, les retours ont été super cool. Il y a juste quelques anciens qui m’ont dit que ça ne rappait pas assez. Mais il y en a beaucoup qui m’ont aussi dit que, justement, comme c’était plus « léger » qu’avant, plus mélodieux, ça permettait de l’écouter sans être méga concentré pour comprendre telle ou telle punchline. Et puis le Covid est arrivé, et balayette (rires). Tu fais des clips, de la promo, tu mets des ronds, et au final, zéro scène, zéro soirée. Il n’y a qu’avec les streams que tu as des retours et que tu peux gagner de l’argent. Et moi, comme les streams, ça me permet juste d’acheter des boîtes de sardines…

On a décidé de moins se prendre la tête que pour le premier.

Le Merlu

Un an sépare Surface et aujourd’hui. Que s’est-il passé dans ta vie entre-temps ?

Mon entreprise s’est vachement développée, donc j’ai eu un peu moins de temps pour faire de la musique. Le Covid a aussi pas mal ralenti les choses, c’était plus difficile de venir ici pendant la semaine. Du coup, on a décidé de moins se prendre la tête que pour le premier. Pour Surface, on a fait beaucoup de morceaux, il y a eu pas mal de chutes. Pour celui-ci, il n’y en a pas eu du tout. Et j’ai pas eu besoin de reposer les morceaux aussi, ou en tout cas beaucoup moins. 

Sur le premier EP, tu disais que tout avait été fait ici, y compris l’écriture. Est-ce que vous avez eu le même processus musical pour le deuxième ? 

Non. Pour Dieu Poisson, ce sont surtout les refrains et les ponts que j’ai écrits ici, que ce soit les morceaux solo ou les featurings, que l’on écrivait à deux. Les couplets, je les ai principalement grattés de mon côté. Ça se ressent d’ailleurs : c’est beaucoup plus kické que sur le précédent, à l’image de l’intro et de l’outro. 

Et les instrus étaient complètes dès le début ? Pour le premier, vous disiez que vous aviez conçus les instrus pratiquement à deux, au fur et à mesure. 

Pecek : Elles étaient déjà à peu près complètes pour « Intro », « Outro » et le morceau « Sirènes ». Pour les autres, j’avais souvent juste des boucles, que Merlu choisissait avec le mec en featuring. Après, pendant une heure, je la retapais, je la droppais, et je la séquençais en fonction de la longueur voulue. Puis j’ajoutais des éléments pour la compléter. 

Le Merlu : Et pendant ce temps-là, que ce soit avec Nordinomouk, Rackam, Jeune Bran ou Wacho, on écrivait le refrain et les ponts. Tout en buvant l’apéro quand même (rires)

J’ai l’impression que pour celui-là, t’étais plus à l’aise que sur le premier. Est-ce que c’est parce que tu découvrais de nouveaux BPM à l’époque, toi qui rappais plutôt sur du boom-bap au départ ? 

Le Merlu : C’est vrai que je viens de l’école boom-bap à la base. Donc quand tu commences à rapper sur de la trap par exemple, ça sonne bizarre. Après j’ai déjà rappé sur tout et n’importe quoi. Et au final, on s’adapte vite. Mais c’est vrai que je me suis plus lâché sur celui-là. C’est sans doute à cause du Covid : comme j’étais moins ici, j’ai plus gratté de mon côté. Je cherchais plus la rime, la punchline. Alors que sur Surface, j’étais plutôt dans le chantonné, la mélo, parce que j’étais davantage en studio. Du coup ça se ressent. 

Pecek : Et puis Surface, c’était la première fois qu’on travaillait ensemble. C’était une sorte de projet test. On essayait de trouver la « perfection ». Sur celui-là, on s’est moins pris la tête. Et on se connaît mieux. 

Avant la sortie de l’EP, tu as sorti un freestyle. 

Pecek : Il y a une sacrée histoire derrière ce freestyle…

Le Merlu : J’ai un client qui m’a commandé du mobilier à côté de Lorient, en Bretagne. Et comme Pecek bosse avec moi, et qu’Harden (ndlr : réalisateur des clips du Merlu) fait des images pour ma boîte, j’ai loué un camion, et on est tous partis là-bas. Arrivés sur place, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire : la mer, la tempête, le thème de Dieu Poisson… Du coup Pecek a bossé une prod super vite, j’ai pris un texte que j’avais de côté, on a enregistré une maquette à l’arrache, et on est allés filmer le freestyle. Il y avait une grosse pluie, le son pour le playback sortait d’un portable… On a réenregistré le freestyle plusieurs jours plus tard, avec une autre prod, donc très chiant pour la synchronisation des paroles pour la vidéo. Mais on s’en est plutôt bien sortis. 

Et ce freestyle s’appelle bien « Dagon », et non Dragon, contrairement à ce qu’on a écrit sur le site dans l’une de nos playlists (l’erreur a depuis été modifié). Je tiens à m’excuser au nom de toute la rédac’ pour cette erreur d’orthographe. 

Le Merlu : J’étais mort. C’est parti en vannes avec Nordinomouk, qui m’a envoyé « bientôt un freestyle cobra numéro un » (rires)

Pecek : Moi j’ai cru que vous pensiez qu’on s’était trompés. Et pensant bien faire, vous avez corrigé en mettant dragon… Mais t’inquiètes pas, il n’y a pas souci. 

Au fait, ça vient d’où Dagon ? C’est le dieu représenté par un poisson ? Ou c’est en référence au livre de Lovecraft ? 

Non, c’est par rapport au Dieu Poisson. C’est le personnage qui est sur la cover. C’est le dieu de la mer, des semences. Il est l’un des premiers dieux que les humains ont créé sur l’eau. 

Dedans, tu balances pas mal de punchlines. À commencer par celle-ci : « les juifs me prennent pour un rebeu, les rebeus me prennent pour un juif ». Du coup, les Français veulent savoir : Le Merlu est-il juif ou rebeu ?

Aucun des deux ! (Rires) Je suis d’origine espagnole et française. Mais depuis gamin, on m’a toujours appelé Ramzy quand j’avais les cheveux longs. Quand il a entendu ça, j’ai un pote qui m’a appelé et qui m’a dit : « c’est l’histoire de ma vie cette phase ! » (Rires)

Plus loin, tu dis : « On nique vos minutes de rap, on nique vos flows monotones ». Pourquoi tant de haine ?

C’est totalement gratuit ! L’algorithme d’Instagram sait que je suis rappeur. Du coup, ils m’envoient tous les Dylan du 36 qui ont 16 ans et qui s’essaient au rap… C’est là que je me dis qu’heureusement que j’ai pas commencé le rap aujourd’hui, parce que sinon je me serais sûrement affiché aussi. On en a fait plein des freestyles dans le même genre, mais on ne les mettait pas sur Internet… Le Youtubeur rap Chroniqueur Sale en parle gavé bien dans une vidéo, et je suis à peu près d’accord avec tout ce qu’il dit. En plus dans sa vidéo, il explique que le mec qui crée 1 minute 2 rap s’en fout du rap. C’est un gars de Kedge qui a flairé la bonne affaire, et qui a créé une chaîne sur le rap parce que c’est à la mode. Mais il aurait pu vendre des chaussettes et des carottes, ça aurait été pareil pour lui.

Quitte à faire de la musique, autant aller au bout de ses idées, même si ça peut froisser certaines personnes.

Le Merlu

Après, attention, il y en a aussi qui sont très chauds. Et j’avoue que cette phrase est vraiment gratuite. Mais je me dis que quitte à faire de la musique, autant aller au bout de ses idées, même si ça peut froisser certaines personnes. Si quand j’entends un freestyle d’1 minute de rap, je trouve ça éclaté, je vais pas dire dans mon texte : « force à tous les jeunes qui tentent leur chance sur 1 minute 2 rap ». Ça n’aurait aucun sens. Et puis c’est surtout la phrase « vos flows monotones » qu’il faut retenir je pense. Quand tu vois que le mec a le même flow et à peu près les mêmes paroles que tous les autres, en tant qu’ancien, entre grosses guillemets, tu te dis qu’il aurait dû attendre avant de s’exposer. 

Il y en a une autre gratuite : « on se laisse pousser les cheveux parce que bientôt on en aura plus ». En tant que chauve, j’essaye de pas le prendre trop mal…

Mais moi aussi je suis dedans (rires). Je sais que c’est la dernière coupe longue de ma vie… Mais tu sais qu’il n’y a jamais eu autant de gens qui perdent leur cheveux que notre génération ? À cause des ondes, à cause de la bouffe, à cause du stress… Il y a eu des grosses études là-dessus. Ils disent notamment que les ondes des Airpods peuvent abîmer l’épiderme par exemple. Mais évidemment qu’il y a l’aspect héréditaire, ça rentre aussi en compte. 

Et donc après ce fameux freestyle, tu as sorti Dieu Poisson. Pourquoi ce choix de titre ? 

Pour l’instant, j’avais pas encore trop exploité le thème de la mer, en lien avec Le Merlu. Au départ je voulais l’appeler Dagon, ou Fish God. Finalement, j’ai choisi Dieu Poisson. Après avoir été à la Surface, je suis désormais un Dieu Poisson(Rires) Il y avait aussi l’histoire du tatouage. J’ai deux tatouages qui représentent le Dieu Poisson. Je me suis dit que ça serait la cover de l’EP, donc ça coulait de source. 

D’ailleurs, qui a fait la cover ? 

C’est Loric du collectif de L’armée des morts, un pote de Rackam. C’est un artiste de ouf. Hyper chaud en graphisme, grosses connaissances sur les cultures anciennes. Il a beaucoup voyagé ce merlux. Quand je lui ai montré ça, ça lui a parlé direct. 

Avec Nordinomouk, on fait tout le temps du son ensemble. D’ailleurs, on va sans doute bientôt faire un EP commun.

Le Merlu

Sur le projet, il y a plein de feats : Nordinomouk, Rackam, Jeune Bran, et Wacho. Pourquoi en avoir fait autant ? C’était une volonté de ta part ? 

Oui. Il y en avait zéro sur celui d’avant, à part Le Rôdeur, mais il n’était même pas notifié. Et là j’avais envie de rapper avec ces mecs-là. C’est la famille, on se voit souvent. Nordinomouk, on fait tout le temps du son ensemble. D’ailleurs, on va sans doute bientôt faire un EP commun. Avec Rackam on a plein de morceaux qui ne sont jamais sortis, et qui sont vieux maintenant. Donc je voulais en faire de nouveaux. Jeune Bran il kiffe les instrus de Pecek, donc ça tombait bien. Et Wacho, c’est un pote d’enfance, avec qui on devait faire un truc depuis longtemps. C’est vrai qu’il y en a beaucoup, notamment Rackam, qui est sur deux titres. Mais c’est le sang. Et puis je ne calcule pas le nombre de featurings. Ca s’est fait comme ça, naturellement. 

Rackam était aussi très présent sur Boom Trap 2 de Jeune Bran. À quand un projet solo de sa part ? 

Ca va arriver. De toute façon, c’est un gars de la culture, c’est un gars du hip-hop. Il est zwang. (Rires)

Ça vient d’où zwang d’ailleurs ? 

C’est son mot à lui, faudra lui demander… Mais en tout cas, c’est la première fois que le mot Zwang apparaît sur un projet officiel. Ce n’est que le début du Zwang.

Il y a également un featuring caché sur le dernier morceau, avec Le Rôdeur. Et contrairement à Surface où il faisait des refrains, là, il a carrément posé un couplet… Comment t’as réussi à le convaincre ? 

C’est le fruit d’une longue négociation, qui a duré au moins un an. (Rires) Arrivé à la fin, il me fait comprendre qu’il aimerait bien être dessus. Mais en même temps, il ne veut pas vraiment être dessus, il dit qu’il s’en fout… Finalement on a gratté ça à la fin. Je ne l’avais pas dit aux autres. Et quand j’ai fait une bouffe avec tout le monde à la fin pour fêter la sortie de l’EP, quand ils ont entendu Le Rôdeur, c’était gavé le Zwang. 

Dans le morceau Bayou Zwang, il y a un extrait de film. D’où ça vient ? 

De la série True Detective. 

On est d’accord pour dire que c’est l’une des meilleures séries de tous les temps ? 

Totalement. 

Je me doutais que c’était tiré de cette série parce que dans le morceau, tu dis « j’suis dans la mangrove du roi jaune », qui est le nom du grand méchant de la saison 1.

… Et après je dis «dans le bayou de Jean Lassalle». S/o le 64, s/o le Béarn (rires). Dès qu’on a entendu la prod, avec Rackam, on s’est dit que c’était le bayou, le marécage. Et à un moment il y a un pont, donc je me suis dit qu’on pouvait mettre un extrait de cette série, que je trouve incroyable, surtout la saison 1. Les deux acteurs sont trop chauds, et comment c’est filmé, c’est de l’art. Et puis il y a un lien aussi avec les anciens morceaux de rap français : à l’époque des morceaux d’Akhenaton, on associait beaucoup le rap aux marécages, les parties des villes ou des villages où les ambiances sont un peu cheloues. À Bègles et Cadaujac, on est proches de la Garonne, donc on est pas mal dans ces ambiances-là. 

« Je mange debout entre deux chantiers », « on va s’imbriquer comme des tables gigognes », « je suis le rap qui pousse dans le ciment de Lafarge »… Tu fais pas mal de références à ton boulot dans la menuiserie. 

Yes, c’est totalement ça. Par contre, Lafarge, c’est autre chose. C’est le leader mondial du ciment, c’est l’enfer, ils détruisent la nature, c’est le capitalisme dans ce qu’il y a de pire. Ils sont dans v’là les histoires et magouilles c’est fou , complicité de crimes contre l’humanité c’est pas rien Et donc, l’image de l’arbre qui pousse dans le béton, de la nature qui reprend le dessus… C’était une petite métaphore mignonette. (Rires)

On sait que les flics ne sont pas tous mauvais. Mais redorez votre image avant de nous demander de vous respecter.

Le Merlu

Tu as pas quelques phrases sur la police aussi, comme par exemple « un flic obèse reste un fils de pute ». Pourquoi tant de haine anti-flic ? 

Elle est un peu gratuite celle-là aussi. Mais en 2020, on a vu tellement d’images sur les gilets jaunes, sur George Floyd… On le savait avant. Mais avec les images, c’est encore plus choquant. On connaît des gens qui sont flics et qui sont de bonnes personnes. Mais le pourcentage de gens biens… Moi ce qui m’avait giflé, c’était le reportage du journaliste qui s’était infiltré dans la police. J’ai pas lu son livre, mais j’ai lu des articles, et c’est n’importe quoi. Ils portent une arme au bout d’à peine 3 mois, il part dans un fourgon où les anciens schmitts parlent des migrants avec des termes horribles, ils les emmènent à 25 km de leurs squats juste pour les faire chier… Même lui disait qu’à force de les côtoyer, il commençait à devenir un fils de pute.

J’ai l’impression que les flics ne te servent plus à défendre ou à aider le peuple, mais juste à le sanctionner. Il y aussi l’histoire récente du squat de Cenon qui a été évacué, alors que la trêve hivernale n’est pas terminée, qu’on est en plein Covid, les enfants étaient scolarisées… Ils sont arrivés à 6 heures du mat’, et ils ont viré tout le monde. C’est n’importe quoi. Encore plus quand tu vois qu’il y a plein de logements vacants qui appartiennent à l’Etat, et qu’on en fait rien. Donc elle est un peu gratuite cette phrase, mais pas totalement non plus. On sait que les flics ne sont pas tous mauvais. Mais redorez votre image avant de nous demander de vous respecter. 

« On veut la kichta du patronat », « on veut du pinard de haute étagère », « je perds pas mon temps je l’optimise »… Tu parles beaucoup d’argent. 

C’est parce que c’est 2021, et parce qu’on arrive à des âges où on est dedans. Même si on fait partie de la classe moyenne, on est toujours à la limite de basculer dans la pauvreté… L’oseille, c’est le nerf de la guerre. Tu te lèves pour le pain, tu fais des journées de 10 heures… C’est pas glorifiant, mais au moins tu t’en sors. 

Mais tu contrebalances, en disant notamment « tous les week-ends on a peur du lundi », et tu finis l’EP avec un refrain dans lequel tu dis « on passe sa vie à travailler toute la semaine, pour finir espionné comme Edward Snowden »

C’est totalement ça. C’est une sorte de petite morale qui arrive à la fin. Je vais pas te raconter des trucs à la Travis Scott où je dis que je fais que des grosses teufs tout le temps dans des villa de luxe. On ne s’invente pas des vies. J’essaye de faire un rap personnel. Et je trouve que plus c’est personnel, plus on s’identifie à toi. Si tu dis quelque chose et que la personne qui écoute a vécu la même chose, ça va lui faire quelque chose. 

« Je charbonne pour que ma gadji se paye que des fringues de luxe ». Est-ce que ça veut dire que Le Merlu est en couple ?

Le Merlu : Et oui.

Pecek : Révélations, attention ! (Rires)

Le Merlu : Cette phrase, c’était surtout pour dire que je veux mettre bien les gens qui m’entourent. Ça aurait été différent si j’avais dit « je charbonne dur pour ME payer des fringues de luxe ». Et en vrai, ma gadji, elle s’en fout totalement de porter du Gucci. 

Quand tu dis « le vieux a pris trop de produits, la chimio n’a aucun impact », tu parles de ton père ? 

Non, mais je parle d’un des meilleurs amis de mon daron. C’est un gars que je connais un peu, je savais que c’était un mec un peu obscur. Et je l’ai vu quand il a fait sa chimio : il a gardé ses cheveux, il a gardé son teint gris qu’il avait déjà… Il est mort en restant totalement normal. Il était tellement rock and roll, que ça lui a fait zéro effet. 

C’est quoi la suite pour toi ? 

On va bientôt clipper « Sirènes » . Sinon, il y aura sans doute un projet commun avec Nordinomouk, et je suis en feat sur son prochain projet. 

Et toi Pecek ?

Pecek : Peut-être un projet solo d’instrus. Mais je ne suis pas encore sûr, je suis versatile… Et puis le temps que je me décide, les instrus sont prises entre temps. (rires)

Un dernier mot ?

Ça fait à peu près 5 ans que je sors un nouveau projet chaque année à la même période… Donc à l’année prochaine les merlux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *