La rentrée rock bordelaise en 12 concerts

Alors que les cloches de la rentrée rappellent aux obligations, la fin de l’été rime aussi avec le retour des concerts en intérieur ! Pour l’occasion, les salles de la métropole bordelaise ont concocté une programmation de rendez-vous rock réussie. Voici notre sélection à ne pas manquer cet automne.

Crédit photo : Manon Gardelle

SLIFT x Etienne Jaumet + Cosse – L’astroshow open air (Jeudi 15 septembre @ Les Vivres de l’Art

Le torrentiel SLIFT est connu pour son heavy rock psyché porté par des guitares puissantes. Le trio français s’associe avec Étienne Jaumet, saxophoniste proche du jazz, et propose une série de reprises respectives et de créations originales aux tendances psychédéliques, transe, jazz et krautrock. Une association inouïe complétée par un set de Cosse qui, oscillant entre post-rock et noise, entraîne dans un univers sensible et touchant aux influences incontestables de Sonic Youth ou de Girl Band. L’un des derniers concerts en plein air de la saison !

https://www.youtube.com/watch?v=KFVlG__CpS8
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Talitres In Wave (Samedi 17 septembre @ MADD)

Rentrée culturelle aussi pour le label bordelais Talitres qui imagine en complicité avec le Musée des arts décoratifs et du design de Bordeaux un événement dans le bel écrin de cette institution culturelle. L’événement se déroule en deux temps, avec une première partie dédiée aux rencontres, en lien avec l’exposition du musée. Puis suivra les concerts de Maxwell Farrington & Le Superhomard, ainsi que de Nadine Khouri qui sort dans les prochains jours un album sur Talitres.

Protomartyr (Samedi 17 septembre @ Rock School Barbey)

La saison commence fort avec Protomartyr le samedi 17 septembre. Le quatuor du Michigan mêlant post-punk sombre et garage rock puissant vient exposer ses textes poétiques et son spleen intense à la Rock School Barbey. D’une voix caverneuse et chargée d’émotions, Joe Casey nous raconte ses peurs, exprime son désespoir d’une violence agréable à l’oreille, comme un coup de poing déguisé en étreinte. Enregistré dans une église du XIXème siècle, le dernier album Ultimate Success Story, sorti à l’été 2020, fait résonner les riffs de guitare en nous et semble faire vibrer murs et plafonds. 

Tropical Fuck Storm (Lundi 19 septembre @ Rock School Barbey / indie club)

Comme un lundi ? Pas avec les australiens Tropical Fuck Storm qui voyagent avec un garage punk noise cru et vibrant. Leur dernier album Deep States paru en 2021 fait le constat assumé d’une société dysfonctionnelle, sublimé par un punk frénétique qui va transpercer les murs du Barbey Indie Club et faire résonner tout ce qu’il y a de plus rebelle et d’intransigeant en nous.  

Mudhoney (Jeudi 22 septembre @ Rock School Barbey)

Every good boy deserves fudge, album phare sorti un mois avant l’historique Nevermind de Nirvana chez Sub Pop Records, a marqué les prémices du son sale et distordu qui a caractérisé le grunge. Ne revendiquant aucune appartenance à ce mouvement, les Mudhoney se sont imposés comme un groupe phare de la scène alternative, faisant vibrer des sonorités garage rock, punk et hardcore à l’image de l’hymne « Touch me, I’m Sick ». Après neuf albums, ils célèbrent en 2021 les trente ans de cet album avec une tournée finalement reportée en 2022. Rendez-vous à la Rock School Barbey le jeudi 22 septembre pour enfin (re)vivre en live ce son cru et brutal !

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Nastyjoe (Samedi 24 septembre et samedi 05 novembre @ RoadHouse & IBOAT)

Entre sonorités anglaises granuleuses et riffs agités, Nastyjoe plonge l’auditeur dans ses craintes les plus profondes et ses pertes de contrôle bouillonnantes. Le groupe sort en juin 2022 un premier EP survolté et sensible qui rappelle le punk mélodique des irlandais Fontaines DC ou encore de Shame, pour qui ils ont joué en première partie au festival Bordeaux Rock 2022. Avec déjà plusieurs dates à leur actif (notamment au Supersonic), Nastyjoe partagera son énergie fiévreuse au RoadHouse le 24 septembre, et à l’IBOAT le 5 novembre.

LIFE (Mercredi 28 septembre @ Rock School Barbey / Indie Club)

Le 28 septembre, le Barbey Indie Club hisse le drapeau du punk anglais contestataire avec les bad kids de LIFE. Marqués par un climat politique et social asphyxiant, ils dévoilent d’une énergie féroce une contestation radicale et furieuse, marquée par des riffs révoltés. Leur troisième album North East Coastal Town, sorti en juin 2022, dévoile onze titres explosifs entre pop-rock et post-punk à écouter absolument en live.

The Brian Jonestown Massacre (Samedi 01 octobre 2022 @ Salle du Vigean à Eysines)

Nommé en hommage au légendaire guitariste des Rolling Stones et à son influence dans l’introduction de musique orientale dans le monde du rock occidental, le Brian Jonestown Massacre s’est formé à San Francisco en 1990. Avec 21 albums studio, 11 EPs et des détours bouillonnants, le groupe n’a pas perdu l’inspiration et montre dans son dernier album, Fire Doesn’t Grow On Trees, sorti en 2022, qu’il s’impose encore et toujours comme une référence du rock psychédélique ! Le prolifique Anton Newcombe, figure de l’underground et éternel désobéissant, réussit sa révolution musicale avec une inventivité fertile qui lui permet de créer sans cesse et, on le souhaite, de nous partager son amour de la musique longtemps encore !

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Godspeed You! Black Emperor (Jeudi 6 octobre 2022 @ Krakatoa)

Godspeed You! Black Emperor, c’est le mélange intense de désenchantement profond et d’espoir utopiste. Ouvertement militant anticapitaliste, le groupe propose un voyage lointain entre liaisons instrumentales oniriques faites de textures sonores planantes, et retours brusques à la réalité allant droit au cœur, toujours d’un mouvement contrôlé et parfaitement éclairé. Après un septième album G_d’s Pee AT STATE’S END! sorti en 2021, les Montréalais sont prêts à partager leur post-punk tempétueux sur la scène du Krakatoa !

Surf Curse (Jeudi 13 octobre @ Rock School Barbey)

Bien qu’originaires du Nevada, les rythmes enjoués et les mélodies harmonieuses de Surf Curse nous plongent directement sur les côtes californiennes, où le groupe a finalement posé ses bagages. Ce voyage ensoleillé ne fait pas défaut à la sensibilité des morceaux, racontés d’une voix distante et graveleuse, bordée par des guitares légèrement saturées. Sorti en 2019, leur dernier album Heaven Surrounds You peint le portrait d’une génération mélancolique et sensible, mature mais malicieuse. À (re)découvrir très vite !

Dead Kennedys (Mercredi 19 octobre @ Salle des fêtes de Grand-Parc)

Formé à San Francisco en 1978, les Dead Kennedys sont devenus des symboles du punk hardcore américain. Leurs premiers albums sont une satire de la dualité entre la violence extrême et le conservatisme fort qui caractérise les États-Unis, avec une énergie live tant chaotique que théâtrale. Après deux ans de crise sanitaire, ils célèbrent finalement en 2022 le 40e anniversaire de leur premier album sorti en 1980, Fresh Fruit for Rotting Vegetables. Un disque considéré comme l’un des plus grands albums punk de tous les temps

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We Lost The Sea (Jeudi 10 novembre @ Krakatoa)

Le son de We Lost The Sea est fait d’émotions en apesanteur, parfois explosives, parfois taiseuses. C’est la bande-son instrumentale d’un monde post-apocalyptique où les guitares s’embrasent en osmose avec les synthés atmosphériques. Le groupe originaire de Sydney propose un post-rock nébuleux qui s’annonce captivant en live !

Porridge Radio (Jeudi 1 décembre @ Rock School Barbey / Indie Club)

Au départ un projet DIY imaginé par la très charismatique Dana Margolin en 2015, Porridge Radio s’est imposé comme un quatuor post-punk extrêmement travaillé et sincère. Le groupe, originaire de Brighton, propose à travers ses chants désespérés un rollercoaster bouleversant, entre terre et ciel, tendresse et rage. C’est un aveu émotionnel intense raconté par une voix profonde, parfois presque larmoyante, désespérée mais d’une authenticité pure et aérienne. Les guitares qui montent en puissance puis s’attiédissent jonglent avec nos émotions, toujours dans la bienveillance et la compassion. Un concert qui s’annonce effervescent et poignant.

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