La dernière danse du Verger

Après plus de cinq années de résidence au cœur des Vivres de l’Art, le collectif tplt annonce la fin d’un cycle avec une dernière danse en guise de bouquet final. En deux temps, diurne et nocturne, ce dernier Verger investira deux espaces : les Vivres en open air, bien connue des adeptes de l’événement ainsi qu’un hangar, à quelques encablures, pour clôturer la fête de la plus belle des manières.

tplt et Les Vivres de l’Art : fin d’un cycle

Rembobinage. En 2014, le Bootleg, lieu des cultures électroniques et refuge des collectifs émergents locaux est contraint de fermer pour d’obscures raisons administratives. Privés de leur espace d’expression, certains promoteurs cherchent alors des alternatives en vue de continuer à diffuser leur musique qui n’a alors pas pignon sur rue. C’est à ce moment-là que l’équipe du collectif qui se fait alors appelé « Template » – dont certains membres étaient impliqué dans la programmation du Bootleg – pose son dévolu sur Les Vivres de l’Art. Un atterrissage facilité par Charl Zarl, résident du lieu.

La Serre © Janeb

Écrin magnifique certes excentré mais au grand potentiel, le lieu accueillera lors de l’été les premiers « Vergers » dans l’un des jardins du spot. Terrain de jeu modulable, tplt y trouvera de quoi expérimenter des formats et apportera à Bordeaux une nouveauté : des événements électroniques diurnes, les samedis après-midi. Enchaînant les réussites, les membres investiront même l’intérieur de la galerie l’hiver venu avec « La Serre ». Trois ans plus tard, forte d’une communauté grandissante, l’équipe s’essaye même à l’exercice du festival sur l’esplanade des Vivres de l’Art, avec un line up toujours défricheur et pointu, marqueur indélébile du crew. En septembre 2019, alors que tplt vient d’annoncer la première Boiler Room bordelaise à la Base Sous Marine, le collectif annonce donc « non sans une once nostalgie » la fin de ses événements au sein des Vivres de l’Art.

Une dernière danse en deux temps

Ce Verger « Grand Final » s’articulera donc en deux temps, histoire d’en profiter au mieux, de jour comme de nuit. La journée se déploiera en open air aux Vivres de l’Art, sur deux scènes : une première sur l’esplanade (aka le Kiosque), qui verra s’enchaîner les prestations de la suissesse Sassy J, guest de cette dernière édition à l’initiative des « Patchwork night » à Berne dont elle se plaît à designer l’identité en tant que graphiste. Après une saison estivale bien chargée de l’autre côté de la rive, les locaux de L’Orangeade se joindront à la fête sur cette même scène, de même que des résidents de tplt. L’autre scène (Le Verger) sera quant à elle squattée par une bande de lyonnais très proche des esthétiques défendues par tplt : Spiral Dance, en la personne de Guillaume MTH, Maxco et Jessaca, accompagnés par les résidents du lieu.

Côté nuit, à deux pas des Vivres, à l’espace DS, un programme musclé sera proposé, avec un autre collectif, cette fois de Paris : 75021 (Marcorosso, Nyto Basta) ainsi que le parisien Bambounou, pourfendeur d’une techno casseuse de rythmes. Le local techno-héros Loner sera également de la partie, de même que des résidents de tplt. Un line up extended donc, qui s’étalera jusqu’au petit matin en guise d’au-revoir (et non pas d’adieu) du collectif tplt qu’on sait bien décidé à revenir proposer de nouveaux formats prochainement en ville…
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