Composé de quatre musiciens, le groupe Indice 50 a de l’énergie à revendre et surtout une ambition, nous faire danser. Encore peu connus sur la toile bordelaise, leur musique variée lie à la fois funk, électro, house, et rap. Rencontré au Café Mancuso pour un long entretien avec la moitié du groupe, Indice 50 se dévoile, partage ses influences et raconte son parcours.
Crédit photo : Luna Omer-Verny
Le Type : Salut Indice Cinquante. Peu présents sur les réseaux, on ne vous connait pas encore, est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter?
Pale peu : On s’appelle Indice 50, comme la crème solaire. On est 4 entités : Namura, Joe, Igouh ici présent et moi, Pale peu. Namu s’occupe de toute la production, Joe du piano, Namura fait aussi de la guitare, du synthé. Avec Igouh, on fait que du rap.
Igouh : En ce moment Joe et Namu, sont à Paris pour faire du studio et préparer les prochains morceaux. Nous on attend les musiques, pour écrire, pour composer. Pour revenir sur l’ordre chronologique de la naissance du groupe ; il y a environ 2 ans et demi, je faisais du rap solo en tant qu’Igouh, avec Namu, qui a un studio chez lui. Il enregistrait mes prises de voix, puis mixait ma musique. Au départ, on travaillait tous les deux. Parallèlement Namu fait de la musique électronique, et lors d’une discussion on s’est dit : « Pourquoi pas mélanger nos deux univers ? » D’un côté très rap, un flow kicker, des ambiances hip-hop, très classique dans la forme. De l’autre, tout un bagage de musique électronique ; ambiance house, très funky, très disco. Au final une culture musicale qui se retrouve beaucoup dans notre projet actuel avec le groupe. De là est donc venue l’idée de faire de la musique tous les deux.
A ce moment là, Pale et moi faisions partie d’un collectif qui s’appelait La grande section ; aujourd’hui on a tous pris des directions un peu différentes. Mais Pale et moi on est resté très proche. Du coup, je lui ai parlé du projet qu’on était en train de construire avec Namu, ça l’a emballé direct. C’était à l’été 2018, on a commencé à faire nos premiers morceaux, nos premières maquettes en studio. Cet été là, Namu avait une date à l’Iboat. C’était la première date officielle d’Indice 50 (sous un autre nom). Lors des répétitions j’étais pas là, je les ai retrouvés pour les dernières répèt’ seulement. Et là, il y avait un nouveau membre : Joe. Il est arrivé avec de vrais talents pour le clavier, et pour l’improvisation, c’est-à-dire qu’il se base sur nous, et nous apporte beaucoup de musicalité, ce qui est très agréable.
En faisant des recherches sur vous, on ne trouve aucune trace d’interview ; vous n’avez pas eu d’occasion ou c’est un choix de votre part ?
Igouh : Il y a deux raisons qui peuvent l’expliquer : la première c’est qu’on a sorti que très récemment nos premières musiques en ligne. L’autre raison c’est qu’on est pas souvent tous les quatre. On a aussi mis du temps à savoir ce qu’on avait à dire, où on voulait aller. On s’est pas mal cherché et même aujourd’hui on se cherche encore musicalement. Les prochains morceaux qu’on fera, je l’espère, ne ressembleront plus trop à ce qu’on faisait…. Avant, on ne faisait pas du rap. L’idée c’était que notre voix était considérée comme un instrument en plus, et un lien entre les morceaux. Du coup, on a joué là dessus, car le rôle du MC, c’est d’ambiancer le public, faire monter la mayonnaise et on s’est attaché à ça, à créer du lien, de l’interaction avec le public, ce que les DJ’s ne font pas forcément.
Pale peu : S’il y a peu de relais c’est aussi qu’on a fait que 6 ou 7 scènes dans l’année. Ça nous a permis de nous roder, de voir ce qui plaisait au public, là où il était réceptif… Dès la première scène, c’est allé tout seul. C’est une musique qui peut s’écouter dans des soirées qui n’accepteraient pas forcément de la musique plus complexe qu’un DJ set, quelque soit le style. Ce qui nous permet de jouer sur des scènes peu données à des groupes.
Igouh : En tant que rappeur, c’est assez agréable de se produire face à un public pas nécessairement rap. Ça nous ouvre par exemple les portes de certains clubs. Pour notre première scène, on a joué à 2 heures du matin, alors qu’en général c’est plutôt vers 22h00.
Nous ne sommes pas un groupe de rap.
Revenons sur la diversité des esthétiques et des genres présents dans votre musique, au-delà du rap. Comment on peut décrire Indice 50 ?
Pale peu : Nous ne sommes pas un groupe de rap. C’est de l’electro, de la house, mélangé à de la funk et un peu de rap. Pour ce qui est de la création musicale, on a plutôt une inspiration qui vient des années 70, comme des trucs beaucoup plus récents. Comme tout producteur, Namura est un chineur de son ; il valse à travers différents univers musicaux, pour composer nos instrus. Joe, lui, il nous apporte tout le côté pop culture. Ce qui est extra, c’est qu’il a réussi à balancer du Mario sur scène, sans que les gens s’en aperçoivent. Ce qui n’a aucun sens, mais il improvise, ça passe inaperçu dans le morceau et c’est ça qui est super !
Quand avez-vous commencé à vous intéresser au rap ?
Pale peu : La première fois qu’avec Igouh on s’est dit qu’il fallait faire du son ensemble c’était début 2018. J’étais en stage à Paris, on venait juste de sortir du collectif La Grande Section. On kiffait ce qu’on faisait ensemble… C’est pas notre début dans le rap, mais par contre c’est de là qu’est venue l’idée de faire un groupe.
Igouh : Dès l’époque de La Grande Section, et bien avant qu’Indice 50 existe, Pale et moi, on a toujours kiffé faire de la musique tous les deux, sur scène, en studio… Pale fait parti des rares mecs avec qui j’ai été capable d’écrire en une soirée, du fait qu’on a plein d’influences communes et une même manière de travailler. Écrire un texte, à titre personnel, je trouve que c’est un moment extrêmement pudique, où tu te fous un peu à poil parce que parfois tu fais du yaourt. Pale fait parti de ceux devant qui j’ai aucun problème pour écrire.
Quels sont les artistes qui ont pu inspirer Indice 50 ?
Igouh : Il y a très clairement Makala. Au-delà d’un nom en particulier, j’ai toujours aimé les formations qui laissaient la place à la musique, au groove dans une prod… J’accorde énormément d’importance au texte, parce que ça reste du rap mais j’ai besoin que ça groove. Le groupe Bon Gamin est une excellente référence par exemple, avec Myth Syzer. Tous ces gens travaillent avec des beatmaker fantastiques, viennent du rap et assument complètement l’envie de faire d’autres choses : pousser les frontières du rap.
Pale peu : En inspi il y a aussi Espiiem, une référence pour le groupe.
Quelles sont vos références au niveau de la scène hip hop locale ?
Pale peu : Il y en a un paquet, clairement. Je pense à Limace, Neilhuj, Jim, en grande partie. Beaucoup de rappeurs de Bordeaux sont talentueux et m’inspirent dans ce qu’ils font, la liste est longue ! Les artistes sont cool, il y a une vraie bonne mentalité au niveau de ceux qui pratiquent le rap je trouve.
Igouh : Je connais moins bien les rappeurs de Bordeaux, parce que j’ai moins écumé les open mic que Pale. Il y a un collectif avec lequel j’adore bosser : Majin Killaz. L’un des gars du crew n’est pas sur les réseaux, mais je le considère comme l’un des rappeurs bordelais les plus talentueux : Benledini. Il est incroyable. Il a un style de rap très atypique ; j’attends d’avoir les bonnes prods entre les mains pour lui proposer quelque chose !
Il manque un club où je pourrais aller tous les week-ends écouter du rap à Bordeaux.
Quelles sont les salles où vous trainez et celles où vous jouer à Bordeaux ?
Igouh : On a fait une salle Rive droite…
Pale peu : Ah oui ! Une salle communale si je dis pas de connerie, c’était pour le tremplin des deux rives.
Igouh : On a aussi joué à Paris, dans le 11ème ! C’était un chouette concert. Et puis, cet été on a joué à Montalivet, sur la côte, dans un camping et c’était très très chaud ! Une bête de concert ! Sinon, je fréquente d’autres salles pour le plaisir… Très récemment j’ai notamment découvert le Krakatoa, super chouette salle que je connaissais pas du tout. J’apprécie aussi beaucoup la Rock School Barbey ou le Rocher Palmer pour les concerts. A titre personnel, je trouve qu’il manque un club où je pourrais aller tous les week-ends écouter du rap… Il y a quelques soirées trap organisées au Void, mais ça ne se fait pas beaucoup.
Pale peu : Je trouve que les soirées rap se développent beaucoup plus. Honnêtement, ça fait plus de 6 ans que je fais du rap à Bordeaux et je trouve qu’il y a beaucoup plus de choses à écouter dans le rap pur et dur. Il y a beaucoup de jeunes qui se bougent, et c’est peut-être ce qui manquait à la génération d’avant, en rap en tout cas, de se bouger le cul ! Faire les choses soit même, créer des soirées … Donc en vrai, la scène rap bordelaise ne va pas si mal !
Un rappeur bordelais qui a fait le fameux million de vues symbolique YouTube, j’en connais pas…
Vous trouvez que Bordeaux est une ville ouverte au rap ?
Pale peu : Ça dépend, le public de Bordeaux est chelou… Il a du mal à s’ouvrir aux artistes locaux, à ceux qui font le taff super bien, qui essaient d’être pro dans tout ce qu’ils font. Même malgré ça, ils n’ont pas la réception à la hauteur de leurs efforts. On se demande pourquoi, je n’ai pas de réponse à ça…
Igouh : J’ai l’impression que c’est pas forcément Bordeaux le problème. C’est surtout à l’échelle de la France que la ville subit l’image d’une ville un peu coincée, un peu propre sur elle, et à mon sens c’est pas un hasard si, aujourd’hui dans le rap mainstream, aucune tête d’affiche n’est affiliée directement à Bordeaux… Il y a Lyon, Montpellier, Marseille, Toulouse même Nantes… Et Bordeaux ? Certes il doit y avoir des rappeurs qui arrivent à vivre de leur musique ici. Mais un rappeur bordelais qui a fait le fameux million de vues symbolique YouTube, j’en connais pas…
Pale peu : On verra dans 5 ans où ça en est, on verra ce qu’il se passe, mais je suis persuadé que t’en verras 10 des entités à Bordeaux, qui auront exploité le filon et ça va être bénéfique pour tout le monde. Et ça va être le cas pour l’ensemble de la culture musicale bordelaise qui est, au-delà du rap, assez variée et ouverte.
Igouh : Pour parler des médias locaux, puisqu’on se trouve en ce moment même dans leurs locaux, Ola Radio est l’exemple parfait de la réussite qu’il peut y avoir à Bordeaux en ce moment ! C’est une radio qui a moins de 1 an et ça va très vite.
Vous avez déjà eu l’occasion d’y jouer ?
Igouh : On a pas eu l’occasion de passer sur les ondes de la radio. On a par contre été programmé sur une soirée qu’ils ont fait aux Heures Heureuses à Darwin.
Vous avez sorti quatre sons récemment sur SoundCloud, dont une musique clipée sur YouTube : « HeartBreak », « Take A Love Break », « Sky » et « Folamour » ; est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus de ces morceaux ?
Igouh : Il faut savoir qu’on a fait plus de morceaux. Les morceaux dont tu parles ne sont pas nécessairement ceux que l’on considère comme étant les meilleurs, mais on avait les droits. On tend à le faire de moins en moins, mais au début on travaillait avec des samples qui sont d’ailleurs les titres des morceaux que tu as cité.
Pale peu : Il y a toujours la question de : « est-ce qu’on fait des morceaux qui racontent quelque chose ? » ou « est-ce qu’on reste sur des morceaux d’ambiance ? » . Si on reste sur des morceaux d’ambiances, c’est beaucoup mieux d’avoir ce genre de titre parce que personne ne va se demander si on a voulu laisser un message dans le titre. Peut-être qu’à l’avenir, si on élabore des sons plus complexes, avec un message, une idée qui se dégage, peut être que là, oui, on aura des titres plus marqués avec plus de sens !
Et les sons dont vous n’avez pas les droits ? Comment un refrain comme « dehors c’est la merde, Indice 50 te protège » se fabrique ?
Pale peu : Celui-là c’est un morceau qui n’en est pas un en fait (rire). On a écrit des couplets et posé un refrain qui marche de fou. C’est vrai que, quand on est passé à Darwin, c’est clairement celle là que le public chantait. La voix finalement apporte beaucoup.
Igouh : Les gens ont tendance à retenir les gimmicks. Finalement, Indice 50 n’a pas d’autre prétention que de faire danser les gens. Le projet est né et pensé comme du divertissement, c’est pour ça qu’on peut jouer en club. Le groupe prend tout son sens et toute sa valeur en live, sur une scène ; parce qu’on a trouvé des recettes qui marchent bien, une forme de spontanéité. En live, on n’a pas fait deux fois les mêmes lyrics. On a une intro, qu’on a changé à chaque fois. On prend notre pied sur scène, en s’adaptant au public, à l’ambiance… C’est pas qu’on privilégie la scène, mais pour l’instant ça a été pensé pour jouer sur scène, dans les clubs.
Pale peu : D’ailleurs l’origine du groupe vient de là : on devait faire une scène pour l’Iboat à la fin de l’été 2018. À la base, on en parlait peut-être un peu mais c’était pas quelque chose qui allait se créer ! J’ai passé 3 jours chez Namura avec Joe que je venais de rencontrer et on s’est dit : « ok, on a 3 jours pour préparer un set ! ». Après cette première date, on a vu que ça fonctionnait.
Igouh : Pour revenir un peu les morceaux disponibles sur soundcloud, c’est vraiment un mélange de nos 4 univers, de nos lyrics, avec la musicalité de Namu et Joe. Dommage qu’ils ne soient pas là pour en parler, car nous on est plus à l’aise pour parler des textes que pour parler de la musique. Du coup, pour parler des textes : ils sont très légers, car on est là avant tout pour faire groover, c’est l’idée.
Comment se passe l’écriture des textes ?
Pale peu : Globalement, on les a écrit chacun de notre côté, parce que ça s’est fait au fur et à mesure du temps qu’on avait. À terme, ce qu’on veut, c’est écrire ensemble. D’ailleurs les meilleurs sons qu’on ait pu composer, c’est quand on était quatre et que chacun pouvait rajouter son grain de sel ; c’est là où il se passe vraiment quelque chose dans la création.
Igouh : Typiquement, je me rappelle très bien d’une fois où on était tous réunis chez Pale ; tous les instruments dans le salon avec Joe et Namu qui testent des trucs, qui peaufinaient des morceaux pendant que Pale et moi on s’était enfermés dans la cuisine et qu’on écrivait des pass/pass. Et pour revenir à ce qu’on disait tout à l’heure, justement avec Pale, les pass/pass marchent très bien parce qu’on se capte assez vite.
Parmi vos musiques, une seule a été clipée, c’est « Folamour », avec qui vous avez travaillé pour le montage ?
Igouh : En fait, le clip de « Folamour », c’est une compilation de nos aventures… J’ai fait des études de cinéma, j’aime bien filmer, et j’avais toujours une petite caméra sur moi, qui a rendu l’âme récemment… Du coup, ce que j’aimais bien c’était l’idée de pouvoir immortaliser des moments du quotidien ; des moments de répèt’, des moments où on cherche des instruments de musique dans le coffre, ou encore le moment où on va s’acheter des boissons fraiches au Carrefour City. Voilà, c’est vraiment l’idée de filmer des instants de vie, du groupe, des tournées ; on part, on bouge, on se déplace ensemble… « Folamour », c’est ça ! Il y a aussi beaucoup d’images de concert filmées par mon colocataire. Il nous filmait sur scène et, comme nos concerts sont des fêtes, lui, il fait la fête avec nous, d’où l’image pas très propres quelques fois… L’image n’est pas nécessairement de très bonne qualité parce que c’est un vieux camescope SD acheté 40 € sur internet. Le clip « Folamour », du coup, c’est 6 mois de vie d’Indice 50. On se donnera plus de moyens pour les prochains clips, on a des idées !
Est-ce que vous envisagez la sortie d’un album ?
Pale peu : Ouais, je pense que oui, même si à l’heure d’aujourd’hui on peut pas trop s’engager. Les deux musiciens qui sont à Paris nous ont déjà envoyé quelques bonnes bases. Alors peu importe le projet final, que ce soit un album, un set, tu vois, tu l’appelles comme tu veux ; mais c’est quelque chose qu’on veut et qu’on va défendre.
Igouh : Ils sont pas montés à Paris pour rien ! On a tous nos activités perso à côté, car il faut bien vivre, mais à un moment, c’est sûr qu’on va passer un mois ensemble. Plusieurs fois, on a évoqué l’idée, on l’a pas fait. Je pense, la prochaine étape, ça sera de s’enfermer 2-3 semaines ensemble avec des textes, de la musique et de ressortir avec 5 ou 6 morceaux propres !
L’idée de vous rapprochez d’un label vous est déjà venue à l’esprit ?
Pale peu : Ouais même si pour l’instant on n’a pas assez de matière à proposer à un label. Donc on ne va pas griller les étapes. Le but est de faire de la musique qualitative dont on soit satisfait, qu’on ait les droits et dont les mixes soient intéressants parce que les maisons de disque, honnêtement, c’est pas ce qu’on croit. Les gens pensent que tu sonnes à la porte du mec avec ton petit mixe pourri, et qu’on va te répondre que t’es « la star de demain… ». Ce qu’il se passe vraiment, c’est qu’ils vont te dire de refaire le taff, et une fois que ce sera propre, de revenir et, peut-être, ils t’écouteront… On est déjà très contents d’avoir pu jouer sur des scènes avec peu. Maintenant, on va se donner les moyens de passer à l’étape supérieure et ça, ça passe par monter un projet comme on disait juste avant.
Igouh : Une des lacunes de notre formation, c’est que la partie musicale nous intéresse davantage que la partie communication, gestion, prospection de label, et ça c’est une des dimensions professionnalisante de la musique sur laquelle on aurait bien besoin d’un coup de main. Indice 50, pour l’instant, reste à un palier amateur parce que, entre s’enfermer une semaine à faire de la musique ou une semaine à envoyer des mails, on choisit direct l’option une ! Et ça, c’est aussi à nous de nous bouger… Et pour l’instant on est les quatre d’accord pour dire qu’on est capable de fournir beaucoup plus de travail.
Pour finir, pouvez-vous nous parler de vos projets persos ?
Pale peu : Pour ma part, je fais du rap dans un groupe qui s’appelle Les Saints Sereins. Ça fait des années qu’on fait du rap. Là, dernièrement j’ai bossé sur le projet de Igouh. Moi pour le moment, c’est pas le cas, mais ça va arriver.
L’origine de vos blazes ?
Pale peu : C’est un surnom. À l’origine, je m’appelais S en encre mais en fait je m’appelle Pale peu sur facebook et tout le monde m’appelait comme ça et personne ne m’appelait par mon prénom, ni par le nom que j’avais décidé, du coup j’ai abandonné l’idée. Je sais même plus vraiment d’où ça vient…
Igouh : Alors Igouh, ça vient du fait que je m’appelle Hugo et, surtout, pour la petite histoire… Quand j’étais en terminal, j’avais un prof d’éco, qui était Maghrébin et il arrivait pas à dire Hugo, c’était impossible. Il arrivait pas à dire autrement que Igouh, du coup mes potes m’appelaient comme ça ! Mais avant je rappais sous le nom de Donre Fresco… C’est pas que j’aimais plus, mais j’avais envie de changer. Je continue de citer cet alias dans les morceaux mais je préfère qu’on m’appelle Igouh. Effectivement, comme a dit Pale, j’ai sorti le 7 janvier, un projet qui s’appelle « Le Guide Sacré » et qui a entièrement été masterisé par Pale. J’ai sorti cet album sous le nom de Igouh, en indépendant, poussé par Ola Radio, qui me soutient dans la com notamment. Une partie a été enregistrée au studio, bunker de Majin Killaz. Au total ce sont 7 morceaux, et j’ai vraiment hâte de pouvoir les défendre sur scène.
Un dernier mot ?
Igouh : Pas spécialement, juste préciser que cet entretien s’est fait seulement avec la moitié du groupe. Il est important d’avoir à l’esprit qu’il manque deux entités et donc deux autres façons de penser différentes. Ça serait excellent de faire une deuxième partie avec Joe et Namu. Sinon, big up à Le Type pour notre première interview un peu officielle.