Le FIFIB : Bordeaux fête une certaine idée du cinéma

Le FIFIB a vu le jour en 2011, ayant pour but de défendre le cinéma indépendant mondial. Du 13 au 19 Octobre, le Festival du Film Indépendant de Bordeaux pousse une cinquième fois les portes de la cour Mably. Cet ancien cloître réaménagé pour l’occasion par 2:pm architecture et l’école de Design Condé Bordeaux, se transforme en village FIFIB. Une occasion offerte aux amateurs comme aux initiés de plonger dans la culture cinématographique de cette cinquième saison. Le village laissera place pendant six jours à une affluence d’événements culturels (projections, concerts, expositions nocturnes…). « Cette idée de créer le FIFIB, était à la base un rêve. Petit à petit, l’équipe s’est formée. Victime de son succès, ce projet nous a légèrement dépassés. ». Retour sur cette ascension avec Johanna Caraire, directrice du festival.

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Depuis maintenant cinq ans, l’association « Semer le doute » qui est à l’origine du festival nous propose une programmation des plus intéressantes en présence d’invités de marques dans le domaine du cinéma. « Semer le doute » était notre vision commune, avec Pauline Reiffers, du cinéma. Quand on entre dans une salle de cinéma et qu’on en ressort, on est plus tout à fait la même personne, ça change notre vision du monde. On avait vraiment envie de parler du cinéma parce que l’on trouve que celui-ci sur un temps très court peut nous faire voyager et vivre des choses assez intenses. C’est ce que nous évoquait le cinéma et la représentation que nous nous en faisions. » raconte Johanna Caraire, directrice du FIFIB. La soirée d’ouverture qui aura lieu le jeudi 13 Octobre dès 19h00 au Rocher de Palmer, nous met des étoiles plein les yeux. Avec en avant première, la projection du film Ouvert la nuit d’Edouard Baer. Et pour terminer en beauté les concerts de Danger et Yuksek.

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Depuis sa création, le FIFIB s’attache à promouvoir la création cinématographique notamment à travers l’Aquitaine Film Workout qui est en partenariat avec la région Nouvelle Aquitaine. « Ces artistes ont un message à nous faire passer à travers leurs créations et leurs films. Nous servons de médium pour mettre en avant ses cinéastes qui ne sont pas forcément entendus, vus et écoutés. Dans ce système d’exploitation facile du cinéma, il y a malheureusement encore trop de logiques commerciales. Comme on était en France, on avait envie de défendre encore plus haut les couleurs de l’indépendance et du cinéma d’auteur» raconte Johanna Caraire.

Cet événement s’adressant aux projets en cours de tournage ou début de post-production est l’occasion pour tout jeune cinéaste de tenter sa chance. Ce workout permet au court métrage lauréat de garantir d’une résidence post production en Nouvelle Aquitaine. Le gagnant disposera d’un budget de 8000 euros (7000 euros de prestations à dépenser en Aquitaine + l’hébergement et une prise en charge) et bénéficiera des services proposés par les prestataires Aquitains de post production cinéma. Le lauréat invité en octobre et qui sera désigné par un jury de professionnel aura l’occasion de présenter son film en construction. L’Aquitaine Film Workout se positionne comme étant un tremplin et une aide pour les jeunes réalisateurs.

« Il y a un fonds de soutien pour les films en Aquitaine avec une ligne éditoriale qui est assez proche de celle du festival. Celle-ci défend des films un peu plus fragiles. C’est une sorte de laboratoire pour les jeunes auteurs » nous explique Johanna Caraire. Preuve de son succès, une multitude de films ont voulu participer aux concours. Concernant les courts métrages, la compétition est ouverte aux réalisateurs étrangers et français ayant pour seule et unique condition, une réalisation majoritairement française. A propos des longs métrages, celle-ci est ouverte à l’internationale (au niveau européen) et peut comprendre films, animations, documentaires ou fictions. « Cette compétition concerne les films déjà aboutis, mais qui ne sont pas encore présents dans le circuit de l’exploitation. On remet un prix de 5000 euros au lauréat et celui-ci sera doté par notre partenaire le domaine Clairmont ». Le public pourra assister le 18 octobre dès 16h00 à la délibération du jury de la critique qui déterminera le lauréat long métrage. « Le grand jury regarde tous les films en compétion longs métrages durant la semaine. Le mardi matin autour d’un petit déjeuner, le jury se retrouve de 9h00 à 11h00 pour délibérer. Généralement le président du jury procède film par film et chacun expose ses arguments. »  explique Johanna Caraire.

Le FIFIB innove cette année avec la compétition contrebande. Le festival a voulu faire confiance à ces jeunes cinéastes talentueux faisant des miracles avec peu de moyens. « La complétion contrebande concerne les films auto produits. Elle regroupe les courts et longs métrages ». Vous pouvez retrouver toute la programmation du FIFIB par ici.

La scénographie de cette cinquième saison a été conçue par la maison de l’architecture – 308 et encadrée par l’agence d’architecture 2:pm, Bureau VAAM et Sophie Guichard. Tous ensemble ont eu pour ambition de redonner une seconde vie aux matériaux locaux autour de cinq salons extérieurs. L’atelier Zélium, partenaire du FIFIB depuis le début, prend les commandes de l’aménagement du village avec une gamme de mobilier ludique et éco-conçue. Nommé LE SYSTEM Z, il permet une mise en œuvre performante et locale. Événement important à retenir ! L’atelier organisera une GRANDE BROCANTE le 19 Octobre de 18h00 à 20h00 où seront vendus les meubles présents sur le site. L’école d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux met à disposition « une télé du festival » mise en œuvre par les étudiants en master design. Au programme : interviews, projections et reportages seront proposés au public.

« Cela va faire trois ans maintenant que l’on travaille avec une scénographe qui se nomme Sophie Guichard. Cette année on a décidé avec l’agence 2 : pm architecture d’organiser un workshop avec les étudiants de l’école Condé qui ont su se réapproprier l’espace. On leur a confié un cahier des charges en leur expliquant notre volonté de transformer la cour Mably en un lieu convivial représentatif du festival. L’idée est venue en correspondance avec l’exposition MATIERES qui a eu lieu au 308. L’idée est de travailler sur le réemploi de ses matériaux « déchets. » raconte Johanna Caraire.

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De nombreux événements cinématographiques seront réalisés en parallèle. Avec, pour commencer, les coproductions internationales qui auront lieu le vendredi 14 octobre dès 14h00. L’occasion de présenter aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel une diversité de lieux ainsi que les dispositifs et instruments dédiés aux développements de la coproduction internationale. Vient ensuite la post production qui aura lieu le lundi 17 octobre dès 10h30. Son objectif sera d’exposer son importance dans le déroulement de la conception et fabrication d’une œuvre. Des ateliers ludiques, organisés avec la SACEM, seront également mis à disposition pour le public intéressé.

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Mais ne vous en faites pas ; le FIFIB ne va pas vous enfermer dans une salle de projection pendant une semaine. Il vous laissera enflammer la piste de danse toute la nuit à l’occasion des heures joyeuses et des nuits du FIFIB. Au rendez vous, dj sets et concerts seront organisés tous les soirs dès 19h00 dans la cour Mably. Pour éveiller vos papilles, le festival a mis en place le point food avec le cuisinier et traiteur Lou Vincent. Midis et soirs, des menus typiques du Sud Ouest seront proposés. L’an dernier, 15 000 spectateurs étaient présents. Le FIFIB cette année en prévoit autant, peut-être même plus. Au niveau du village Mably, plus de 7500 personnes sont attendues car en effet toutes les soirées sont gratuites contrairement a l’année dernière. Le festival à pour ambition de faire de cette cour un lieu accessible à tous et à l’ensemble des  bordelais.

CINEMA POP UP

Ce concept mélangeant culture cinématographique et culture musicale nous propose des projections en plein air gratuites qui nous feront retomber en enfance. Mis en œuvre par Charles Foussard et Tomas Lacque, le site de projection nous fait voyager. A partir du 15 septembre les Goonies seront de la partie et ouvriront le bal pour laisser place à cette belle programmation artistique autour de la plage que nous propose le festival. D’autres œuvres incontournables du cinéma nous seront proposées comme « Les dents de la mer » ou encore « Surf nazis must die ». Le cinéma pop up ce n’est pas qu’une projection en plein air. C’est aussi un énorme playground regroupant DJ set et culture urbaine. Tous les jeudis soirs, pendant quatre semaines, rendez-vous quai de Queyries pour s’évader l’espace d’un instant sous une nuit étoilée.

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Pour fermer le bal de cette cinquième édition, la cérémonie de clôture et projection d’Orpheline de Arnaud des Pallières aura lieu de 19h00 à 23h00 au Mega CGR. Ensuite, à partir de 22 h 30, le concert de Polo & Pan dans la cour Mably, entièrement gratuit, va marquer nos têtes et nos esprits. Ce duo parisien nous transportera dans un espace temps hors du commun. Cette semaine s’annonce riche en divertissements. L’occasion de vivre une expérience toute en légèreté autour de la culture cinématographique. Alors, venez nombreux !

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