Cigarettes After Sex, la volupté des maux

C’est timidement que nous prenons place dans une salle bien remplie du Rocher de Palmer ce 27 mai, prêt à accueillir un groupe américain de renom, Cigarettes After Sex pour cette date exceptionnelle. Le public est au rendez-vous. Nous aussi.

Crédit photos : Nico Pulcrano

Le groupe prend place sur scène de la manière la plus simple possible qui laisse distinguer la prestance naturelle de chacun de ses membres.

C’est de sa voix suave et incroyable que Greg Gonzalez, chanteur et guitariste du groupe, nous lance les premières notes de cette mélodie qui fait valser nos cœurs. Accompagné des autres membres, maintenant permanents, du groupe, ils nous partagent un fragment de leur univers. Dès la première chanson, une aura langoureuse se diffuse dans la salle et envoûte les corps. Un moment calme et sensuel d’une extrême technique musicale. De leur dernier morceau sorti « Crush » en passant par leurs classiques, on embrasse les notes et on apprécie les airs. D’une aisance rare, le groupe salue  respectueusement la foule et la remercie être là pour ce moment de douceur. Les artistes nous parlent d’amour, et soyez-en sûrs, on adore ça.

À travers les accords mélodieux et la mélancolie des mots, nous redécouvrons chaque chanson d’une manière pourtant fidèle aux enregistrements studios. Ces quatre hommes et leur justesse incroyable emmènent toute la salle avec eux. Nous regardons autour de nous, et c’est l’amour qui l’emporte. Les gens partagent ensemble, se prennent dans les bras et c’est beau à voir. Le maniement d’un anglais simple et sans détour, permet à chacun d’interpréter la musique à sa manière, et donc de profiter du moment en introspection. Le groupe reste très pudique avec son public, mais se livre sur ses classiques. Les notes de « K » retentissent assez rapidement pour notre plus grand bonheur. Vous reprendrez bien une dose d’amour non ?

Lorsqu’on s’attarde sur les paroles, on imagine la beauté d’une appartenance libre à l’autre, d’une rupture, d’un abandon (sans assurance). Une démonstration de maniement du verbe pour les passionné(e)s de poésie. Une musique qu’on écouterait sans doute au coin d’un feu, les yeux rivés sur un ciel inondé par Lune et étoiles. Une musique qui permet à chacun de se projeter ailleurs. Un magnétisme qui traverse le corps et le cœur, pour se nicher au creux de nos oreilles, c’est ce que provoque Cigarettes After Sex. Nous partons. Avant de dire au revoir, un dernier regarde sur la salle pour ne jamais vraiment dire adieu à cet amour personnifié et idéalisé ce soir-là. Pour que cela dure. Toujours. Un concert dont nous sommes déjà nostalgiques.

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