L’Assonance, festival bordelais engagé pour les nouvelles générations

Programmation 100 % locale, accessibilité pensée pour les étudiant·es, volonté d’accompagner les jeunes artistes : trois ans après sa création, Assonance s’impose comme un festival singulier dans le paysage bordelais. Coup de projecteur sur cet événement conjuguant diversité artistique et ancrage local, dont la prochaine édition aura lieu les 12 et 13 septembre prochains sur le quai Deschamps.

Crédit photo : Etienne Vinchent

Pour sa troisième édition, le festival bordelais Assonance continue de porter ses valeurs de proximité, de diversité artistique et d’inclusivité. « Nos valeurs principales sont pluridisciplinaires : mettre en avant tout type d’art : musique, drag, spectacle vivant;  et surtout l’inclusivité au sein même de l’association », explique Leïla Fauret, directrice de la communication et chargée de projets et partenariats de l’événement.

Circuit-court, programmation locale : un festival de proximité

Assonances met également un point d’honneur à travailler « avec des partenaires locaux » et à proposer « une programmation 100 % bordelaise » (Chelabôm, EmmaFleurs, Ras el Hanout, La Sueur, NastyJoe, Cheeko, DJ Koyla…). Le festival bordelais se pose à la croisée du live et de la danse, privilégiant « les circuits courts » pour ancrer le festival sur son territoire.

Il faut encourager l’accès à la culture, c’est pour cela qu’on propose un événement inclusif et accessible à toutes et tous. Et surtout aux étudiant·es, car c’est le public le plus concerné.

Leïla Fauret (Assonance Festival)

L’accessibilité est au cœur du projet. Après une première édition dont la billetterie était fixée à 3 € et 5 € les deux soirs, le festival est désormais à prix libre et gratuit pour les étudiant·es. « Depuis le début, on est toutes et tous étudiant·es ou jeunes diplômé·es », rappelle Leïla. « On est concerné·es par la précarité : il faut encourager l’accès à la culture, c’est pour cela qu’on propose un événement inclusif et accessible à toutes et tous. Et surtout aux étudiant·es, car c’est le public le plus concerné. »

Une programmation tournée vers la scène étudiante

Pour sa troisième édition qui se déroulera les 12 et 13 septembre à Bordeaux, le festival Assonance innove en lançant sa première « Scène Étudiante ». « L’année dernière, c’était une scène ouverte, mais on voulait développer le projet », détaille Leïla. Pour offrir aux étudiant·es de vraies opportunités, l’équipe a travaillé main dans la main avec l’Université de Bordeaux, l’Université de Bordeaux Montaigne et le CROUS : « On a eu des réunions, des sessions d’écoute pour mettre en avant trois groupes étudiants », choisis avec les acteurs universitaires eux-mêmes.

On souhaite donner une opportunité aux jeunes artistes.

Leïla Fauret (Assonance Festival)

L’objectif est clair : « On souhaite donner une opportunité à ces jeunes artistes malgré le fait qu’ils ou elles soient étudiant·es. L’idée est de leur donner de la visibilité et de leur proposer la scène étudiante la plus inclusive et diversifiée possible, qu’on parle de genres musicaux ou de propositions artistiques » raconte Leïla.

Un festival et des partenaires qui accompagnent les jeunes talents

Au-delà de la programmation, le festival tient à accompagner ces jeunes artistes : « On prend contact avec elles ou eux, on prépare ensemble, on discute pour savoir ce qu’ils ou elles veulent. Il y a un vrai suivi », détaille Leïla. Si Assonance ne se revendique pas comme un « incubateur d’artistes », il se veut un tremplin : « un coup de pouce ». Et ce notamment grâce aux liens avec des partenaires comme Musicalarue ou les Cercles de Gascogne, et bien d’autres qui pourront leur offrir d’autres opportunités de scène.

Cette volonté de soutenir la jeunesse et les nouvelles générations d’artistes, l’équipe du festival l’envisage sur le temps long. « À terme, on aimerait proposer ça chaque année, que ça prenne place sur la grande scène », confie Leïla. Au point d’envisager une soirée dédiée à de tels groupes. Cette troisième édition marque donc un tournant important : elle permet à Assonance de confirmer son ancrage local et sa capacité à fédérer ces publics et communautés. Rendez-vous les 12 et 13 septembre pour le constater.