Show « high level » by Caba & JeanJass

Alors JeanJass et Caba c’est l’Amérique. Un vrai show. Simple et sans faux-semblant. Les deux artistes posent leur flow et partagent. La Belgique débarque au Rocher et ça va donner.

Photos : Intza Bagur

Caballero, jeune bruxellois d’origine espagnol et double J, JeanJass, rappeur et beatmaker de Charleroi d’origine marocaine forment le duo de feu belge de la scène rap actuelle. Ce soir-là, concert à guichet fermé très attendu par les Bordelais, complet depuis longtemps. L’ambiance est là dès l’entrée.

Les deux amis commencent très fort en emportant la foule direction L’Amérique, un de leur meilleur succès. Le Rocher s’affole dès le premier beat de DJ Eskondo. Le décor est posé, une voiture sur scène, une cabine téléphonique, fumée, lumières, l’accord est parfait. Confrontation entre concert de rap et moments de rires entre les artistes et le public. Un coup de téléphone interrompt le spectacle plusieurs fois apportant touche d’humour et transitions entres les morceaux, rendant le moment d’un équilibre déconcertant.

Malgré ce coté comique revendiqué et assumé, le concert n’en reste pas moins du « high level ». Les deux hommes partagent la salle pour un battle de paroles, pour finalement tous nous rassembler sur « Incroyaux ». Les titres s’enchaînent, JJ et Caba, c’est (vraiment) la base. Le public est au rendez-vous sur toutes les paroles. Ce show rassemble et unifie. Le téléphone sonne à nouveau, c’est Lomepal. Jean Jass fredonne le titre « X-men » réalisé sur l’album Jeanine de ce dernier. Des refrains fracassants privilégiant des directions libres et différentes pour un mélange homogène d’anciens et de nouveaux sons. Après avoir ambiancé les foules et demandé plus de son sur « SVP », le duo reprend « Degueulasse » soutenu par son fidèle public. On navigue entre l’humour et le cynisme toujours maîtrisé à la perfection.

Ensemble depuis plusieurs albums maintenant, les deux amis nous livrent une prestation toujours étonnante, maniant les changements de tons avec brio, et nous bousculent de rythme en rythme. On se retrouve vite pris dans un joli piège à mi-chemin entre les corps qui s’entrechoquent et les verbes qui percutent : Oui monsieur !

Ils nous font voyager jusqu’en Wali-fornie, la Cali de JJ. Les épicuriens reprennent tous en cœur « met du respect sur mon nom ». On finit sur Bruxelles arrivent, ou plutôt repart sur les routes pour revenir très vite nous voir, on l’espère.

 

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