Vivier culturel, la ville de Bordeaux regorge de talents dans différents domaines, du théâtre à la danse, en passant par le cinéma ou la musique. A travers la série Too Many DJ’s, le Type a voulu mettre un coup de projecteurs sur ceux qui ambiancent nos soirées dans les bars et clubs locaux, grâce à des sélections de disques savamment maîtrisés. Pour ce premier numéro, Alban Garros aka. Le Greffier pour l’association Vicious Soul a répondu aux questions du Type.
)
Quel(s) genre(s) musicaux mixes-tu ?
Avec l’association Vicious Soul nous nous sommes retrouvés autour de la musique 60’s dans toute sa diversité (rhythm n’blues, soul, rock and roll, garage, yéyé/anti yéyé…) tout en nous accordant bien évidemment des écarts chronologiques avec des groupes revival ou dans d’autres styles. Personnellement, je suis plus spécialisé sur des groupes de garage, de brit-pop ; je fonds dès que j’entends un orgue, depuis deux ans je creuse pas mal de groupes 80’s et post-punk.
)
Quels types de lieux, de soirées ?
Nous affectionnons particulièrement les bars, on a une vraie culture du bistro qu’on aime cultiver. A l’origine de l’association, en 2008, nous avons voulu investir des comptoirs qui nous plaisaient et qui voulaient bien de nous pour y passer la musique qu’on aimait et faire danser les gens. Ces derniers temps, tu peux nous retrouver régulièrement au Quartier libre, au HMS ou au Wunderbar, mais aussi dans des clubs comme le VOID, ou l’été lors des Dancing in the street organisés pas Allez les Filles. Bref, dès qu’on trouve un comptoir et de quoi danser, en route pour une soirée Vicious.
)
Quel(s) support(s) utilises-tu ? Pourquoi ?
J’utilise le vinyle pour mes sélections. Je vais pas te refaire l’éternel débat sur la musique mp3/CD/vinyle. Plein de choses font que je préfère ce support : l’objet, un rapport particulier à la musique, un côté collectionneur, faire la bise à Martial et Babouche de Total Heaven, fouiner chez les disquaires… Il m’arrive parfois de mixer chez des amis avec une recherche internet mais je galère toujours à me creuser la tête pour trouver des enchaînements. Les vinyles, c’est lourd à transporter mais ce sont de bons pense-bêtes pour mes mix (rires).
)
Quels sont tes titres incontournables ou fétiches dans tes playlists ?
Toujours un petit Dutronc, je dirais Le responsable quand notre Jacques se prend pour un Kinks ou un Rolling Stones, c’est toujours un délice. L’une de mes bottes secrètes pour lancer une soirée : « Baby, I dig love » du trio féminin 60’s The What Four. C’est une petite pépite inconnue au bataillon mais ultra dansante. C’est le rêve de tout DJ, un morceau obscur avec effet immédiat de danse sur ton auditoire. Dans la même veine, la reprise des Beatles « Run for your life » par Nancy Sinatra est un morceau incontournable. « I’m ready come home » des bordelais des Wonkee Monkees ou « Dancing Party » des Cavaliers quand on passe aux choses sérieuses. « Jumpin someone else’s train » des Cure ou « Night in june » d’Autumn pour la partie 80’s plus tardive dans la sélection.
)
Ton ou tes derniers coups de cœur ?
Le dernier album du groupe Frustration remarquable et léché de bout en bout. Sinon j’ai découvert au hasard à la radio une reprise de « Born Slippy » d’Underworld par le groupe Ten Fé. La chanson de clôture du film Trainspotting est reprise dans un registre bien froid, une chouette découverte. Le dernier album du groupe Frustration remarquable et léché de bout en bout. Pour finir, The Flyes, « Love and molotov cocktail » chanson qui a enterré avec fougue 2016 lors d’un fantastique karaoké punk avec une équipe de rêve.
)
Bordeaux, ça le fait ?
Carrément, originaire du sud Gironde, c’est une ville où je me suis senti chez moi très vite et où l’on a pu faire plein de choses et découvrir de supers groupes. L’équation reste quand même toujours très difficile pour organiser des concerts. Nous avons mis en suspens la formule de notre festival après sept ans, mais on garde la main pour organiser encore quelques concerts et bien évidemment nos soirées DJ. Je t’avoue quand même être inquiet car il y a globalement peu de gens et de lieux qui arrivent à organiser des événements en pleine muséification et transformation du centre-ville de Bordeaux. Les copains du VOID, du Wunderbar, Arthur du groupe Videodrome ou les copines de l’association des Gens sympas se démènent bien pour organiser de chouettes choses. Grâce leur soit rendu.
)
Un message, une date à annoncer, un coup de gueule, une déclaration d’amour ?
Retrouvez nous le dernier vendredi de chaque mois au Quartier libre à Saint Michel ou de-ci de-là au Wunderbar. On s’échauffera les coudes et les genoux dans une vicieuse ambiance.
)
Liens :
One reply on “ Bordeaux : Too Many DJ’s 1/5 – Alban Garros (Vicious Soul) ”