Rendez-vous mensuel afin de (re)découvrir des artistes de la scène bordelaise et de la région. Sans trier, on sélectionne de manière éclectique dans cette sélection des univers parfois très différents, du rock psyché au reggaeton en passant par le cloud rap, le punk, la pop ou la new wave, dans une démarche de promotion de la création locale.
Rédaction : Chanel Beaujean & Manola Mariano
$ouley — COW
Des voix comme celle de $ouley, il n’y en a pas deux, et il le sait. En prenant le temps de peaufiner son chant autotuné, le Bordelais revient avec un projet qui annonce une suite prometteuse et mélodieuse. Son EP Candy Rain, clin d’œil probable au titre néo-soul des 90’s de Soul for Real, pose les bases d’un univers entre textes maîtrisée, belles textures instrumentales et refrains catchy. Du pur sucre.
Baboune — COURSE DE FOND
« COURSE DE FOND » mêle habilement rap, trap et sonorités électroniques dans une ambiance à la fois introspective et rythmée. La production minimaliste valorise la voix de Baboune, qui livre des textes profonds et personnels. Ce morceau illustre bien l’évolution artistique de l’artiste, combinant modernité et authenticité, et s’adresse aux amateurs de musique urbaine contemporaine à la recherche d’émotions sincères et d’innovation sonore.
Broco — RDV en enfer
Avec « RDV en enfer », Broco signe un titre hip-hop sombre teinté d’électro, dans lequel l’artiste explore les tourments intérieurs et la tentation de plonger dans sa part d’ombre. La production est marquée par des basses lourdes et des sons anxiogènes qui créent une atmosphère oppressante et immersive.
FC Kabagar x Earth from Space – Fiesta Loca
On sort les maillots de bain et les lunettes de soleil pour Fiesta Loca, cocktail explosif de latin electronic music signé FC Kabagar et Earth from Space. Le morceau transpire la chaleur moite d’un dancefloor tropical avec un sample de Shakira qui débarque sans prévenir, comme un clin d’œil malicieux. C’est festif et nous rend vraiment loca.
Grzesiak — Savage mechanisme
Plus brutale et plus frontale : la hard techno de Grzesiak frappe fort dès son entrée en crescendo. Le morceau « Savage Mechanism » déroule un rythme élevé et implacable. Une montée en tension qui ravira celles et ceux en quête d’un été sous haute fréquence, entre transe mécanique et tourments psychédéliques.
Hugo Verdier — Hit Parade Promenades
Hit Parade Promenades est le dernier projet électronique expérimental en date d’Hugo Verdier, récemment dévoile sur le label Amour Sisterhood. Il propose un collage sonore audacieux mêlant samples variés et guitares, pour une ambiance à la fois mélancolique et onirique. Masterisé par Hugo Carmouze, l’album offre une expérience immersive et cohérente, pensée pour séduire les amateur·ices de musiques hybrides inventives et de textures sonores originales.
Isis and the Shenanigans — Carry On
Avec « Carry On », Isis and the Shenanigans signe un titre à la fois profond et mélancolique, inspiré du mythe de Sisyphe. Sur fond de sonorités indie et alternatives, le morceau explore l’idée de persévérance face à l’absurde. Porté par une voix sincère et une ambiance planante, le titre est une invitation à persévérer, même quand tout semble se répéter.
Jester SHF — Mean Streets
Après Central Line, sorti en avril, Jester SHF revient avec Mean Streets, un single produit par Kech’ entre tension urbaine et énergie club. Inspiré du film de Scorsese, le morceau a été présenté en live au Jazz Café de Londres en première partie de Caballero et JeanJass. Un clip tourné dans les rues de la capitale anglaise accompagne la sortie de ce titre.
Kayo “The Chillin’ Champ” — 40°c
Compton et Bordeaux ont plus en commun qu’on ne le pense. Soleil, attitude, et goût pour la rime bien placée. Située elle aussi sur la West Coast (celle de la Garonne), la ville inspire Kayo, qui sort cet été le bien nommé « 40°C », comme un hymne à la détente. Ici, que de la punchline de flexeur, livrée cheveux au vent et décapotable sur les quais.
Léa Shine — Baby Lonely
Single pop moderne du côté de Léa Shine cet été ! Dans « Baby Lonely », la musicienne mêle mélancolie et énergie lumineuse en parlant de solitude amoureuse, le tout sur une production soignée, avec des synthés et une basse rythmée. Elle y propose une voix claire et sensible, créant un morceau introspectif et accrocheur, parfait pour squatter les playlists estivales.
Lilguwop – Notaire (Prod. Nemo)
Les trompettes dictatoriales de la trap résonnent toujours, et ne prennent pas une ride. À Bordeaux, les artistes forment une armée soudée qui monte ensemble, sans forcer. Lilguwop arrive avec un nouveau clip à sa sauce : au format récréatif qui joue sur les formes, la téléportation de silhouettes et des transitions brutales. Sa musique est fouillée et riche, heureusement qu’il a la débrouillardise d’un notaire.
Placid Parc — 90’s
Le groupe bordelais Placid Parc dévoile « 90’s », nouveau single entre indie rock, grunge et sons alternatifs. Un morceau mêlant énergie brute et mélancolie, avec un clin d’œil à l’esthétique des années 1990. Le morceau annonce la couleur de leur prochain EP Caught in Thoughts, un 6 titres attendu pour le 8 septembre 2025.
S-tee ft. Floki — LES PETITS DU BLOC
Du côté du quartier de la gare Saint-Jean, on retrouve Floki, rappeur bien ancré dans le game local, et fidèle à la clique bordelaise qu’on ne présente plus : Le Chamal, MH, etc. Cette fois, il s’allie à S-tee, artiste venu de la région parisienne, qui semble collectionner les collaborations avec nos talents du 33, surtout depuis son projet commun avec les monstres Bricksy & 3G. LES PETITS DU BLOC, c’est un morceau bien crapuleux, taillé pour ceux qui veulent un été sous le signe du gros gimmick et du refrain salace, comme un banger tout droit sorti d’Atlanta.
Slowrush – Secret Garden
« Secret Garden » est un morceau alt‑pop du trio anglo‑français Slowrush, extrait de l’EP The Neighbourhood. La chanson raconte la redécouverte d’un passé oublié, sous la métaphore d’un « jardin secret », avec des paroles évocatrices et une atmosphère mélancolique. Son écriture et ses influences britpop/art‑rock donnent au morceau une profondeur particulière.
White Métis — ALLÔ ALLÔ
Dans « ALLÔ ALLÔ », White Métis se distingue par son flow entraînant et l’utilisation d’une instru soignée. Le titre joue sur l’idée de la communication et des échanges à distance, créant une atmosphère à la fois intime et connectée. Il ouvre l’EP LUEUR en posant les bases d’un univers sonore énergique et soigné, mêlant rap et touches électroniques légères.