Une vingtaine d’artistes de la scène musicale indépendante – dont les Bordelais·es clarence et wandal1sm – se réunissent autour de la compilation solidaire Rewired for Gaza. Entre remixes et reworks exclusifs, le projet vise à récolter des fonds pour Médecins sans frontières afin de soutenir les habitant·es de la bande de Gaza.
L’art pour soutenir une cause. C’est ce que propose une compilation regroupant 21 artistes de la scène musicale indépendante française. Sorti le 5 décembre, Rewired for Gaza est un projet avec une dimension humanitaire : l’intégralité des fonds récoltés via la vente sera reversé à Médecins sans frontières. « Le peuple palestinien subit colonisation, apartheid et nettoyage ethnique depuis plus de 75 ans » indique le communiqué de presse de l’initiative pour contextualiser la démarche. Avant de conclure : « Ne restons pas spectateur·ices face au génocide. Nos voix comptent. »
Deux artistes de la scène bordelaise sur la compilation
Parmi les artistes ayant pu contribuer à Rewired for Gaza, on compte deux Bordelais·es : wandal1sm et clarence. De son côté, wanda nous explique avoir assuré un rôle de coordination, allant de l’élaboration au suivi du projet. Une façon pour l’artiste d’apporter sa voix aux côtés des autres musicien·nes présent·es sur la compilation : « C’est un peu comme une signature, un acte symbolique de présence. » Dans le contexte actuel, et face à la distance qui sépare chacun·e de la situation à Gaza, rester inactif n’était pas envisageable.


L’artiste évoque l’inaction générale sur le sujet, notamment celui des « pouvoirs publics » qui « ne feront pas grand chose » face à de tels drames. Et de rappeler le rôle que peut jouer la société civile pour « faire bouger les lignes ». C’est l’ambition de cette compilation sur laquelle on retrouve également clarence, autre artiste de Bordeaux. Un même sentiment d’impuissance l’a conduit à contribué au projet : « C’est important de faire tout ce qu’on peut même si c’est seulement changer notre consommation et boycotter certaines marques et institutions par exemple. Quand wanda nous a proposé de participer on a évidemment dit oui parce que faire de la musique c’est quelque chose qu’on peut faire. »
Un engagement artistique qui interroge le rôle des musicien·nes face aux crises qui secouent le monde. « Dans la scène rock on boycott activement Spotify, certains endroits qu’on estime pas safe, des groupes font des intermorceaux politisés, partagent des contenus politiques sur leurs réseaux et participent à des soirées… » confie ainsi clarence. Avant de poursuivre : « Et il y a aussi ce genre de compilations en soutien à la Palestine. La scène se mobilise donc, mais on peut sûrement mieux faire. »
