Un nouveau lieu vient d’apparaître non loin du Cours d’Alsace-et-Lorraine à Bordeaux : Café Sonore. Nouvel espace de coworking créé par Corentin et Baptiste, le lieu s’envisage comme un espace de travail « pour les personnes créatives », agrémenté d’un disquaire, d’un café et d’un point de vente de magazines culturels.
Après des mois de recherches d’un local, c’est au 3 rue de la Chapelle Saint-Jean que Corentin a jeté son dévolu pour l’ouverture de Café Sonore. Originaire du monde du design, celui qui se qualifie aujourd’hui de « barista sonore » a souhaité avec ce nouveau projet faire un pas de côté, dans le monde la musique et de la culture bordelaise.
L’envie de créer « un lieu de vie », de jour
Après avoir monté l’agence de branding et de publicité parisienne Socialclub – qui préfère se faire appeler un « Club Créatif » – c’est vers le sound design et la création d’identités sonores que s’est tourné Corentin. C’est lorsqu’il vient s’installer sur Bordeaux qu’il se met à rechercher un espace de travail pour pouvoir laisser libre cours à sa création. « J’ai alors cherché des endroits de travail qui pourraient accepter d’accueillir un musicien, mais c’était compliqué. J’ai eu alors l’envie d’ouvrir l’univers du studio au public, d’avoir un lieu de vie où l’on pourrait voir qu’il s’y passe quelque chose » confie-t-il à quelques jours de l’ouverture du lieu, attablé à la terrasse d’un bar de la Place Fernand Lafargue, pas très loin de l’emplacement de son nouveau lieu.


Nous voulons être un lieu de journée.
Corentin (Café Sonore)
Au contact de Baptiste, directeur du label Kitsuné musique, naitra ainsi l’idée de créer un café pour les professionnel·les de la musique et du secteur artistique. Travailler, rencontrer des gens, boire un café, fouiller dans une sélection de magazines : l’endroit multi-approches se veut rassembleur. Et ce notamment pour la communauté créative locale.
Finalement, les deux associés réussiront à trouver un local correspondant à leurs attentes, après une phase de recherche éreintante. « Personne ne voulait de cet emplacement car il n’y a pas de possibilité d’avoir une licence d’alcool dans cette rue. Mais nous, ça nous allait très bien. Nous voulons être un lieu de journée, ne pas constamment associer la musique à la nuit » partage Corentin.
J’ai envie de m’entourer de gens qui travaillent dans la musique et qui ont besoin d’espace sur Bordeaux.
Corentin (Café Sonore)

Café + vinyle + magazine + coworking
Derrière cette volonté d’activité diurne, Café Sonore regroupe plusieurs identités. Corentin raconte : « On souhaite en faire un lieu de vie avec notre propre café, une sélection de vinyles et de magazines, et l’espace de coworking et de studio. » Le studio, c’est celui de son activité d’agence, Bureau Sonore. Et pour ce qui concerne l’espace coworking, il est animé par son envie de se rapprocher d’acteur·ices de la communauté créative locale : « J’ai envie de m’entourer de gens qui travaillent dans la musique et qui ont besoin d’espace sur Bordeaux. »
Au-delà de cette offre, Corentin envisage l’ancrage local de Café Sonore au-delà de ses propres murs : « J’aimerais beaucoup travailler avec les salles de concerts à Bordeaux, par exemple pour proposer des créneaux de studio à des artistes qui n’ont pas l’opportunité d’y aller souvent. » Une façon de « créer des synergies » avec d’autres acteur·ices de l’écosystème culturel bordelais selon lui.

Café Sonore hors les murs
Cette volonté de tisser du lien avec le milieu culturel local s’incarnera à l’occasion de l’événement d’ouverture du lieu. Cette soirée aura lieu le vendredi 12 décembre, à partir de 18h30. Au programme : une offre food « avec un chef du resto LUCCA » et Azimut pour la bière, le tout sur fond de DJ sets. Pour poursuivre la soirée, Café Sonore s’exporte déjà hors les murs pour un format club à Lieu Chéri jusqu’au petit matin, en compagnie de Marge, MATVEÏ et Floodygo.
À termes, Corentin confirme cette idée et sa vision pour Café sonore : « Le but est plutôt de sortir des murs, d’avoir cette vitrine. Voire d’organiser un festival à long terme. » Au-delà du simple espace de cowork ou du café, le projet peut se définir d’une autre manière : par cette envie de « croiser la musique avec d’autres expériences. »
