5 bonnes raisons d’aller voir l’exposition photo Une année Grise à la MÉCA

Du 18 novembre au 7 décembre, la MÉCA propose l’exposition photo gratuite Une année grise. Sous forme de rétrospective de l’année 2025, elle porte un regard éclairant sur les grands moments des douze mois écoulés. On a listé 5 bonnes raisons d’y aller.

1. Mettre un coup de projecteur sur l’année 2025

Une année riche en actualités lourdes : l’exposition Une année grise retrace des moments clés de 2025. à travers un parcours photo qui passe en revue certains combats de cette année. De Gisèle Pelicot aux guerres qui secouent le monde, de l’Ukraine à la Palestine en passant par les catastrophes écologiques (en Argentine,en France…), elle permet de se replonger dans les instants forts de 2025, pour se rappeler et ne pas oublier.

2. Faire un travail d’introspection sur cette année grise écoulée

Le choix des 29 photos peut faire résonner chez chacun·e des souvenirs. Où étions-nous au moment des événements ? Dans quel état de sidération ou de joie cette information nous a-t-elle transporté·es ? Finalement, dans cette année marquée par l’infobésité, est-ce que nous n’avons pas toutes et tous essayé de fuir ? Un peu de lueur positive dans l’actualité aussitôt ternie par un drame n’aurait-il pas fait de nous des cœurs gris ? Cette exposition est un bon baromètre de notre détachement individuel et collectif, de la distance que chacun·e a avec l’information, et l’occasion de se demander comment vivre l’actualité en 2026.

3. Apprécier le silence de l’image

Prendre le temps de regarder une image est devenu rare dans un monde où tout s’accélère. Aujourd’hui, les vidéos chocs se succèdent : cris de victoire, larmes de tristesse, regard de la peur… Silencieuses, les photos exposées dans le cadre d’Une année grise n’en sont pas moins informatives. Elles permettent de ralentir, de se plonger dans les regards, d’avoir un sourire de compassion face à l’image d’Ousmane Dembélé célébrant son Ballon d’or, ou d’avoir le souffle coupé et le regard vide face à une mère palestinienne et son enfant victime de malnutrition. Autant d’émotions lentes, non parasitées par le bruit incessant du monde.

4. Constater le travail de neutralité de l’AFP

Les reporters de l’Agence France-Presse (AFP) livrent ici leur travail brut. Ils et elles sont pour beaucoup dans l’ombre des médias plus mainstream, avec des lignes éditoriales souvent situées qui donnent un angle de lecture subjectif face à de tels événements. Chacun·e en silo, nous lisons des analyses de ces images en dehors du moment vécu. La photographie permet de se replacer en tant que spectateur neutre, avec l’aide d’un cartel qui nous décrit l’image telle qu’elle a été saisie par l’objectif. 

5. Soutenir le travail des reporters photographes

Cette exposition, organisée à la MÉCA et proposée par les tribunes de la presse, l’AFP et la Région Nouvelle-Aquitaine est aussi une opportunité de mettre en lumière ces photographes de l’ombre. Chacun dans son domaine de compétences, ils partagent à travers l’image la volonté sincère de partager le fait. Pour autant, photographier Donald Trump de dos, des billets de 50 dollars à la poche, est un choix journalistique. Être reporter journaliste, c’est aussi partager ses lectures.

Caché·es derrière l’ombre de la caméra, ce sont des partages de lueurs d’espoir ou de désespoir sombre et personnels qu’offrent les regards de Roman Pilipey, Christophe Simon, Sameer Al-doumy, Ronaldo Schemidt, Jim Watson, Andrew Caballero-reynolds, Saul Loeb, Jeff Pachoud, Omar Al-qattaa, Eyad Baba, Julien de Rosa, Menahem Kahana, Franck Fife, Thibaud Moritz, Olivier Chassignole, Josh Edelson, Juan Mabromata, Dimitar Dilkoff, Maya Levin, Bashar Taleb, Aris Messinis.