Pour Le Type la fin 2011 est définitivement placée sous le signe du clavier ; après General Electriks, Glass Candy, Housse de Racket et Yan Wagner, voilà maintenant Baxter Dury. Cela fait seulement quelques mois que Le Type a découvert ce chanteur anglais, mais dès la première écoute de « Happy Soup », s’en sont suivies les écoutes de ces deux albums précédents « Len Parrot’s Memorial Lift » et « Floor Show ». Le troisième opus du chanteur britannique est vite devenu l’Album de l’hiver. De « Leak at the disco » en passant par « The Sun » ou « Brixton Hotel », on aime cette pop anglaise et cet artiste discret dont le talent n’est plus à débattre. Mais Baxter Dury sur scène ça vaut quoi ? C’est ce qu’est allé voir Le Type le 1er décembre afin de se conforter ou non dans ses coup de cœur de la saison.
À l’écoute de Baxter Dury, on valse entre nostalgie des jours heureux et spleen de jours pluvieux. Quand on regarde sur scène, on ne peut que s’amuser du comportement du chanteur : il enchaîne les verres de rouges et sème derrière lui les gobelets vides, déplace un tabouret sans s’y asseoir puis le remet à sa place, renverse du rouge et l’essuie avec son pied, le tout sans rien perdre de ce flegme si cher aux anglais. Dury nous embarque dans son univers avec ses allures de crooner désabusé, et ce petit je-ne-sais-quoi de Gainsbourg.
Évidemment saoul, le chanteur ne perd pourtant rien de sa superbe. Cette voix profonde sur mélodie vaporeuse accentue une mélancolie évidente dans les chansons. Il communique avec son public sans vraiment savoir s’il le comprend, sans peut-être même vouloir être entendu. Mais tout ça a-t-il vraiment de l’importance ? Ce soir là, lorsque que le groupe a entonné « Oscar Brown » une atmosphère presque religieuse est tombée sur la Rock School Barbey. Parce que c’est ça la musique de Baxter Dury, une « Happy Soup », dans laquelle on nage à contre courant pour démêler les émotions du chanteur.
Mélody.T & Fen.R
Crédit photo : Emeline.D