Du nouveau, du bon, du vieux #3

dans MUSIQUE

LE BLABLA :

Dead Skeletons, on les aime ou on les déteste.

Cela fait environ 2 ans que le groupe a vu le jour avec le titre Dead Mantra. La vidéo accompagnant le titre est étrange, presque dérangeante, on se demande ce que ces gens prennent pour avoir une imagination aux limites inexistantes… Cette vidéo fait l`objet de La vidéo du jour #25, pour que vous puissiez tous vous en faire votre propre avis.

C`est ainsi qu`ils se sont fait remarquer, mais ils ont aussi jou2s la carte du mystère quant aux membres du groupe. Cette vidéo était en première page du site officiel du Brian Jonestown Massacre (BJM) pendant un certain temps, mais le groupe étant Islandais il semblait peu probable qu`il y ai une relation entre les deux. En réalité, Dead Skeletons serait un projet commun entre Anton Newcombe, leader des BJM, et les Islandais de Singapore Sling. Apres une écoute rapide, il est vrai que ces 3 dernières années le BJM s`éloignait du style qui fait qu`ils soient aujourd`hui les ambassadeurs du rock psychédélique moderne. Le son y est beaucoup plus répétitif et électronique, et a, à mon avis, peu de sens au final.

L`association des deux groupes donne une dimension bien plus spirituelle a ces rythmes étranges et flippants !

Il s’agit d`une sorte de révolution du rock psychédélique, les sons et les voix y sont torturés, sorte de jonction avec le monde de la musique électronique. L`étrange résultat ne permettra probablement pas au groupe de conquérir les radios du monde entier, mais ils auront su prendre des risques pour faire quelque chose de nouveau et faire évoluer la musique.

Les morceaux sont bien évidemment très influencés par les thèmes de la mort et de la religion et toutes les vidéos accompagnants les titres valent vraiment le détour !

A écouter absolument s`il est tard, que vous êtes encore dans un état second et que vous aimez le rock psychédélique, cet album vous fera voyager assez loin. Commencez par écouter Dead Mantra (La vidéo du jour #25) et When the sun comes up, vous saurez très vite si vous accrochez ou non !

LE BLABLA :

World Unite Lucifer Youth Foundation est un groupe formé de 4 jeunes Anglais de Manchester. Mis en avant cet été lors de la sortie de ce très bon album, beaucoup d`entre vous les connaissent probablement déjà.

Il est assez difficile de définir leur style de musique puisqu`il s`agit la encore de quelque chose d`assez nouveau. Les mélodies sont portées par la guitare et l`orgue, la batterie joue un rôle important dans tous ces morceaux très rythmés, pouvant faire penser a un mélange de chants militaires et de musique africaine sur certains passages ! La voix du chanteur Elery James Robert est elle aussi très singulière, on ne sait pas trop s`il crie ou chante, s`il crie c`est avec grâce, s`il chante c`est avec puissance.

Le WU LYF, c`est donc une fondation appelant au rassemblement de la jeunesse pour démontrer la puissance et le potentiel que celle-ci représente au sein de ce monde dirigé par l`argent. Tous ces thèmes se retrouvent dans ce Go Tell Fire to the Mountain, mais la voix du chanteur rend les paroles extrêmement difficiles à comprendre, donc si vous aimez elles sont détaillées sur l`album ou sur internet. On n`en veut pas pour autant au chanteur car sa voix est vraiment pour quelque chose l’identité du groupe.

Cet album est composé de 10 titres tous aussi entrainants les uns que les autres, il est dur d`extraire une chanson mieux que les autres, ce qui est plutôt bon signe. « Heavy Pop », premier extrait de l`album en donne un bon aperçu, puissance, mélodie et rythme associés. Je conseille également d`écouter « Concrete gold » mais tous les morceaux sont de qualité comparable. Cette fondation associant graphistes, écrivains, musiciens, vidéastes et autres artistes, leurs vidéos font également partie du projet et sont à voir.

LE BLABLA :

Pour la première fois et probablement la dernière, je vais parler non pas d`un groupe mais d`une bande originale datant de 1972. Il s`agit de la B.O du film de surf « Morning of the earth ». Le lien entre la musique et les images de ce film en on fait un grand classique pour les surfers de l`époque mais aussi pour les personnes qui suivaient le mouvement rock des années 60 et 70 en Australie et Nouvelle-Zélande principalement.

Il ne s`agit pas d`un simple film de surf financés par de gros sponsors comme on nous en pond tous les mois ces dernières années, sans intérêt, mis  a part voir  du tricks, des filles et des vagues.

Dans les années 70, le surf était encore loin d`être ce qu`il est actuellement, chaque voyage en Indonésie ou en Afrique était une aventure, les hôtels, les accès, les aéroports n`existaient pas.

Un surftrip demandait alors une énorme organisation, amenait les voyageurs à rencontrer et partager leur culture, on ne pouvait pas encore parler d`intérêt touristique pour les locaux. Cette aventure qui est aujourd’hui devenue tout un business dans le sport, poussait à l`époque les surfers au respect de ce qu’ils découvraient, et au bonheur des choses simples portées par la nature. Ils réalisaient alors a quel point l`homme n`était qu`un pion dans tout cela qu’il ne devrait pas tenter de changer le cours des choses mais plutôt de profiter de ce qui lui est donné, et dans leur cas il s`agissait de profiter des paysages et des vagues pour lesquelles ils voyageaient.

C`est en montrant tout cela au travers d’images magnifiques que ce film est devenu classique, mais ce n`est pas tout. La singularité de sa bande originale a également joue un rôle extrêmement important à son succès.

Combien de B.O de films connaissez vous sur lesquelles une dizaine d`artistes représentant le rock Australien et Néo-Zélandais se sont associés autour d`un même projet ? Chacune des chansons a été écrite pour le film, après montage du film, afin qu`elles s`associent au mieux avec les images. Les paroles y sont magnifiques, aidant les images à exprimer le bonheur, la liberté, la simplicité, l`aventure et la position de l`homme et de la nature au milieu de tout cela.

D`un point de vue plus musical, comme je l`ai dit juste avant les artistes ne sont pas des artistes inconnus, ce sont les ambassadeurs du rock de cette région du monde qui se sont attaqués au projet, ce qui assure une certaine qualité des compositions. Le résultat est exceptionnel, les chansons s`associent parfaitement aux images, l`album pris a part ne perd aucun intérêt sans le film.

Je ne saurais pas dire s`il s`agit d`influences ou juste d’un mouvement mondial dans les années 60 et 70, mais « Awake » du groupe Ticket pourrait être un des meilleurs morceaux de Jimi Hendrix. Beaucoup d`autres morceaux moins rock aux paroles belles et simples accompagnées de flûte et de piano marquent la singularité et l`intérêt porté à la mélodie par les artistes australiens G. Wayne Thomas et Taman Shud. Deux compositions instrumentales inspirées par Bali l’ile des Dieux jouent le rôle d’interludes. Brian Cadd a écrit des morceaux un peu plus blues et la plus belle ballade de l`album revient au morceau « Simple Ben » de John J. Francis.

C`est donc un album rassemblant des artistes rock et des styles variés autour d`un même projet mené par le réalisateur Albert Falzon, devenu un monument de la musique et du surf en Australie, on ne s`en lasse pas.

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